La négritude est une revendication de l’identité noire
La négritude était présentée par le
président de l’Association pour la promotion de la lecture et professeur de
lettres, Bakary Kimpao. La rencontre, qui s’est tenue au siège de la Fondation,
a enregistré la participation de la responsable du Grin littéraire, Nana Aïssa
Touré, de la secrétaire exécutive de la FAC-MR, Dr Daoulé Diallo Ba, et d’un
beau parterre de professeurs de lettres et de lycéens.
Dans ses propos liminaires,
Bakary Kimpao a fait la genèse de la négritude, son objectif et ses rôles.
Selon l’homme de lettres, c’est un mouvement politique, culturel et littéraire
apparu au début du 20è siècle, dont les pères fondateurs furent des
intellectuels et écrivains français noirs tels qu’Aimé Césaire, Léopold Sédar
Senghor et Léon Gontran Damas avec comme ambition de valoriser l’émancipation
de l’homme noir en lui rédonnant son humanisme autrefois balayé.
«D’un mot, c’est une certitude
dialectique, mieux une symbiose entre l’intelligence et l’âme, l’esprit et la
matière, l’homme et la femme, etc. La négritude est aussi une certaine volonté
et une certaine manière de vivre les valeurs. C’est surtout ce dernier sens que
lui donne Aimé Césaire. Le mot négritude sur le plan grammatical est
irréprochable. Le suffixe «itude» sert à former des mots abstraits pour
désigner une certaine qualité. Pour désigner l’ensemble des peuples noirs, nous
avons le mot de «négrerie». Pour désigner le pays des Noirs, j’ai repris le
vieux mot «Nigritie». », a-t-il ajouté, avant d’indiquer que la négritude
a été rapidement illustrée par les oeuvres majeures que sont les recueils de
poèmes «Pigments» de Léon G. Damas, «Cahier d’un retour au pays natal» d’Aimé
Césaire ou «Chants d’ombre» de Léopold S. Senghor.
Le pédagogue a aussi indiqué que le mouvement a joué un rôle déterminant dans l’éveil de la conscence africaine face à la colonisation, à la domination coloniale et entrainé les Européens à avoir une vision des Noirs autre que celle d’une râce sauvage et sans culture. C’est pourquoi, dira-t-il, il représente aujourd’hui un obstacle non négligeable à la libération définitive de la démarche intellectuelle des Africains à l’égard des préoccupations de renaissance.
Selon la responsable du Grin littéraire qui
modérait les débats, la jeunesse a l’occasion de renverser la tendance.
«Tout
dépend de vous les jeunes, il faut prendre ce qui est bien, analyser ce qu’on
vous donne. Notre culture a ses tares et renferme aussi des bonnes choses. La
culture française a ses tares et des choses magnifiques aussi et c’est valable
pour la culture asiatique». Selon Nana Aïssa Touré, il faut éduquer, montrer
qu’on a une dignité et ensuite travailler, ce qui, de son avis, fait toute la
différence. Pour sa part, la secrétaire exécutive de la FAC-MR a indiqué que la
négritude, c’est l’affirmation de la race noire comme toutes les autres races.
Aux nombreuses questions des lycéens, le professeur de lettres a apporté des réponses apaisées. Sur l’existence d’une littérature en Afrique avant l’écriture, le professeur Kimpao a été on ne peut plus clair. Pour lui, l’Afrique avait bien la tradition orale comme littérature notamment les proverbes, les maximes, dictons et contes détenus par les griots qui étaient les dépositaires de la tradition africaine avant l’écrit. D’autres préoccupations soulevées avaient trait au complexe d’infériorité des Africains, à l’’indépendance réelle, mais aussi à la vision des auteurs de la négritude, au rejet du mot négritude par Senghor.
Tamba CAMARA
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