
Très
discrète, respectueuse et humble, elle est bien connue dans le milieu sportif.
Caractéristique particulière de cette dame, c’est qu’elle est jusqu’à ce jour
la seule à avoir pratiqué à un très haut niveau trois disciplines sportives
différentes ; à savoir l’athlétisme, le basket-ball et le handball. Celle
qui a remporté plusieurs trophées dans ces disciplines, entend, à sa manière, jouer
sa partition dans la formation des futurs talents dans notre pays.
Notre
équipe de reportage a rencontré l’ancienne championne du Mali du 400m, du
disque, du lancer de poids et javelot, mercredi 28 février à 12h dans son
bureau. Dès notre arrivée dans la cour du LSBOS, nous avons été accueillis
par certains de ses collègues. «Bienvenue au Lycée Sportif Ben Oumar Sy, la
directrice vous attendait mais elle est en séance de travail. Asseyez-vous, on
vous amène des rafraîchissements», introduira Mme Koné. Après 20 minutes
passées dans la salle d’attente, Marie Germaine Dakouo vient nous saluer vêtue
d’un grand boubou basin bleu avec un large sourire.
«Toutes mes excuses, dans deux minutes je vais vous recevoir. Soyez les
bienvenus au Lycée, je suis heureuse de vous avoir à nos côtés ce matin»,
lancera-t-elle. Travailleuse et femme engagée, Mme Traoré est sur tous les
fronts pour la bonne marche du Lycée sportif Ben Oumar Sy. «Gérer un
établissement scolaire n’est pas une chose facile surtout un grand lycée qui est
dédié exclusivement au sport. Il faut du courage et surtout de la patience.
Mais grâce à Dieu, j’arrive à le faire. J’ai mis en place une équipe
formidable, qui m’épaule.
C’est vraiment le lieu d’adresser mes encouragements et mes remerciements à mon
équipe et l’exhorter à plus d’engagement», dira celle qui a été médaillée du
disque, du poids et du javelot en 1990 avec l’AS Biton de Ségou. Avant de
poursuivre : «Ma deuxième famille, c’est le lycée, je me sens bien ici et
mon objectif est de faire la promotion des talents. Je ferai le nécessaire pour
le réaliser. C’est pourquoi, je sollicite le soutien et l’accompagnement de
toutes les personnes de bonne volonté et de l’État qui déploie de gros efforts
pour nous accompagner».
La
directrice du LSBOS a commencé sa carrière sportive en 1990 à San, sa ville
natale. «Je suis née dans une famille sportive, mon papa, Marcel Dakouo, paix Ã
son âme, faisait de l’athlétisme et
d’autres disciplines comme le basket-ball et le handball. «J’ai grandi avec
l’amour du sport car je voyais mon papa faire ses entraînements à la maison. Je
suis tombée amoureuse du sport mais en particulier de l’athlétisme, du
basketball et du handball comme mon défunt père. Très vite, j’ai été repérée
par l’AS Biton de Ségou. C’est en 1990 que j’ai participé au championnat
régional d’athlétisme et de basket-ball avec l’AS Biton à Ségou.
J’ai remporté
ma première médaille la même année dans la catégorie du 400m Dames», a expliqué
Mme Traoré Marie Germaine Dakouo. Et de continuer : «Je suis restée avec
l’AS Biton jusqu’en 1998 avant de poser mes valises au Réal. Avec ce club, j’ai
participé à beaucoup de tournois nationaux et internationaux, notamment les
meetings de San, de Sikasso et de Gao. Aux tournois triangulaires en Côte
d’Ivoire (Abidjan) en 1998 au javelot et poids (cadet) avec l’équipe nationale
d’athlétisme. Toujours avec la Fédération malienne d’athlétisme, au tournoi de
la Solidarité au Niger et au Burkina Faso au disque et poids avec l’équipe
nationale.
Malheureusement, en 2004 j’ai raccroché les crampons à cause d’une blessure.
Après ma retraite, j’ai fait des formations pour devenir entraîneur Ã
l’International Association of Athletics Federations «IAAF» en lancer II en
2004 à Dakar». Actualité
oblige, nous avons également évoqué avec notre interlocutrice la Journée
internationale de la femme, célébrée chaque année le 8 mars à travers le monde.
«On doit profiter de cette journée spéciale pour jeter un regard rétrospectif
sur notre situation à travers le monde. La journée du 8 mars ne doit pas être
seulement une journée festive, elle doit être mise à profit pour faire des
sessions de formation pour les femmes surtout les sportives qui sont souvent
discriminées dans notre société», plaide Mme Traoré.
Elle exhorte les femmes Ã
prendre des initiatives et créer des associations qui leur permettraient
d’organiser des activités génératrices de revenus et des sessions de formation.
Pour la directrice du LSBOS, les femmes doivent se soucier de leur avenir et
s’investir corps et âme pour le bonheur de leur foyer.
L’ancienne
championne du Mali du 400m a bénéficié d’autres formations notamment Ã
l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS) où elle a obtenu un
diplôme en 2004. Mme Traoré également détentrice d’une attestation en Éducation
physique et sportive (INS de Bamako) obtenue en 2002 et a reçu une attestation
de participation au stage national de formation d’entraîneurs polyvalents de
quartier organisé par la Conférence des ministres de la jeunesse et des sports
de la Francophonie (CONFEJES).
La directrice du Lycée Sportif Ben Oumar Sy a été maîtresse d’éducation physique au lycée Ibrahima Ly de Banankabougou entre 2000 et 2004 et au lycée Excellence de Faladié Sema, de 2002 à 2016, arbitre de handball de 2001 à 2009 et entraîneur en athlétisme de 2004 à 2016. Avant d’être nommée directrice du LSBOS, la native de San, avait occupé les postes de surveillante générale au LSBOS de janvier 2016 à 2018 et directrice du Palais des sports Salamatou Maïga de 2018 à 2020. Marie Germaine Dakouo est mariée et mère de trois garçons.
Djeneba BAGAYOGO
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