
Le marché Wonida grouille de monde, les produits cherchent preneurs
Entre
bruits de klaxons et gaz d’échappement des engins, en ce vendredi soir du mois
de février, l’accès au marché de légumes appelé «Wonida» relève d’un vrai
parcours du combattant. L’endroit grouille de monde : vendeurs ambulants,
grossistes, dockers et clients se côtoient. Ce marché doit sa renommée aux
variétés de légumes frais dont il regorge : aubergine, piment, chou,
persil, tomate, carotte… on y trouve un peu de tout. En cette veille du mois de
Ramadan, le site déborde de légumes de qualité à moindre prix.
Les
frères Niangadou officient depuis trois ans dans la vente des légumes frais,
notamment la tomate, au marché Wonida. Ces grossistes, qui s’approvisionnent à
Niono, se plaignent de la mévente causée par l’abondance de ce légume à la robe
rouge. «Le monde est un perpétuel changement sinon avant, les clients nous
suppliaient de diminuer les prix. Aujourd’hui, l’abondance fait que nous
courons vers eux en les suppliant d’acheter», déplorent-ils, ajoutant que sur
un chargement de 50 paniers de tomate, ils n’arrivent même pas à écouler trois.
Le panier qui coûtait 20.000 Fcfa est maintenant cédé à 11.000 Fcfa. Cette
abondance est due au fait que la saison est favorable à la production de la
tomate. «La majorité des tomates vendues dans le marché proviennent de Niono.
Les maraichers cultivent une grande quantité pendant la fraicheur et c’est ce
qui est récolté maintenant, d’où son abondance», témoignent les frères
Niagandou. Pour eux, tant que les tomates en provenance de cette région ne sont
pas finies, les prix resteront bas.
Ce
constat est valable pour le sac de chou, vendu aujourd’hui à 8.000 Fcfa contre
30.000 Fcfa il y a quelques semaines. L’étal de Soyata Bathily connait un
manque de clients. À ce jour, la quinquagénaire peine à écouler une trentaine
de sac de chou de 50 kg. «Cela fait une semaine que je suis là, dans l’espoir
d’écouler ma marchandise. Les clients viennent et repartent après avoir demandé
le prix sans acheter alors que c’est abordable», se désole celle qui espère
voir un changement avant le Ramadan. En cette période où la plupart des légumes
connaissent une baisse de prix, le poivron déroge à la règle. Vendu à toutes
les saisons au même prix, son sac de 50 kg qui était de 17.500 Fcfa est cédé à
20.000 Fcfa.
Accompagnée
de son docker transportant ses courses, Ramata Koïté fait partie de ces femmes
qui s’approvisionnent régulièrement au «Wonida», à sa descente du boulot. Celle
qui se réjouit de la baisse des prix de légumes affirme, avec un brin de
sourire, qu’avec seulement 5.000 Fcfa, on peut remplir un sachet bleu de
légumes. Ce constat est partagé par une autre ménagère qui profite de cette
tendance baissière pour faire des économies, une astuce héritée de sa mère.
L’économiste de circonstance met de côé au quotidien 1.000 Fcfa de sa popote de
3.000 Fcfa. Cette épargne lui servira quand les prix des produits prendront
l’ascenseur. Tout comme les légumes, les denrées de première nécessité ont
aussi connu une baisse de prix.
C’est le cas chez Souleymane Kouba. Ce
grossiste qui officie au niveau de ce marché vend le sac de 50 kg de sucre
local entre 30.000 Fcfa et 29.000 Fcfa, et le kilo à 600 Fcfa. Son sac de sucre
importé coûte 31.000 Fcfa et le prix détaillant est de 650 Fcfa. Le bidon
d’huile alimentaire locale de 20 litres «qui était vendu à 21.000 Fcfa» est
cédé à 15.000 Fcfa pour 750 Fcfa le litre. Quant à l’huile importée, le bidon
qui coûtait 22.000 Fcfa est vendu à 17.500 Fcfa pour 874 Fcfa le litre. Madi
Sogoba, un client venu pour ses achats du mois sacré, est heureux de constater
la baisse de prix et espère que cela demeurera même après le Ramadan. Celui qui
déplore la flambée des prix des denrées à chaque veille du mois de jeûne,
invite les commerçants à ne pas hausser les prix pour la stabilité dans les
foyers.
Le sac de 50 kg du riz local appelé Gambiaka que Madi s’est offert chez Kouba a coûté 23.000 Fcfa, contre 24.000 Fcfa auparavant. Pour le riz importé, le sac de 50 kg coûte 22.000 Fcfa. Le mil pilé fait 15.000 Fcfa et le non pilé 13.000 Fcfa le sac de 50 kg. Le kilo de lait s’élève à 2.600 Fcfa.
Un
peu plus loin, le boutiquier Kaya Boré somnole derrière son comptoir du fait de
la mévente. Depuis le matin, un seul client ne s’est présenté à ses portillons
malgré les prix abordables. «Les gens se plaignent également de ne pas avoir
d’argent bien que les prix soient à la portée de la majorité des consommateurs.
Certains attendent jusqu’au dernier moment pour venir alors que les prix
connaitront un changement après», prévient le commerçant Boré.
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Conservation
et ramassage des légumes : Des pratiques utiles pour les consommateurs
Elles
sont nombreuses les femmes qui sillonnent le marché de Wonida pour ramasser les
légumes tombés par terre lors du déchargement et du transport de ces aliments.
Tomate, poivron, oignon, aubergine africaine, gombo… rien ne leur échappe. Tout
ce qui peut rendre bonne la cuisine est la bienvenue à leur niveau.
Grace
à cette collecte à laquelle sa copine l’a initiée depuis quelques mois, A.S
dépense peu d’argent dans la popote. «J’achète tout sauf les légumes frais. Si
je pars à la boutique, c’est pour acheter les condiments secs que je ne peux
pas ramasser par terre tels que les bouillons, l’huile, le poivre noir, le sel,
etc. Tous ces achats n’atteignent même pas le quart de mon prix de popote»,
confie l’unique belle-fille de sa belle-famille.
Par
contre, certaines femmes procèdent au ramassage des légumes ou paient des
petits pour cela, dans le but de les revendre. Cette commerçante venue faire sa
course au marché avoue : «Je paye des gens à raison de 500 Fcfa chacun
pour avoir plus de provisions à vendre. Ceux-ci peuvent collecter jusqu’à 4 à 5
sceaux de différentes provisions.» Depuis 5 ans, notre interlocutrice pratique
ce commerce. Ses clients ignorent les moyens qu’elle met en œuvre pour obtenir
ses marchandises.
En
cette période, l’ancienne vendeuse de légumes Dado conseille à la nouvelle
génération d’adopter certains modes de conservation pour ne pas être confrontée
à un manque. La sexagénaire suggère de bien laver les tomates, les couper en
rond et les l’étaler au frais sur une assiette ou une natte sous l’ombre
jusqu’à ce qu’elles soient sèches.
À chaque fois qu’on en a besoin, il suffit juste de mettre le produit séché dans de l’eau chaude pendant 30 minutes. Le même mode est conseillé pour les feuilles de cèleri. Celle qui nous propose les vieilles méthodes recommande de laver proprement ces feuilles et de les étaler également sous l’ombre sur une natte jusqu’à ce qu’elles sèchent. «Pour la carotte, on le râpe et on l’étale au soleil», enseigne-t-elle, avant d’expliquer que plusieurs légumes peuvent être conservés de la même manière.
Fadi CISSE
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