#Mali :Dialogue inter-Maliens : Bon départ

Ce processus qui se veut sans interférence extérieure, vise à amener nos compatriotes à discuter des préoccupations essentielles, à se pardonner et se réconcilier. La phase communale, tenue du 13 au 15 avril, a suscité une grande mobilisation des populations qui sont venues exprimer leurs points de vue et attentes sur les cinq thématiques retenues pour ces assises

Publié jeudi 18 avril 2024 à 07:19
#Mali :Dialogue inter-Maliens : Bon départ

Afin de garantir l’inclusivité autour du Dialogue inter-Maliens, décidé par le chef de l’État pour laver le linge sale entre compatriotes sans interférence extérieure, le Comité de pilotage mis en place à cet effet a rencontré l’ensemble des forces vives de la Nation. Cette phase préparatoire a permis à l’équipe de l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga de rencontrer autorités, légitimités traditionnelles et confessions religieuses, organisations de femmes, jeunes, société civile, Institutions de la République, partis politiques, autorités administratives indépendantes, organisations socioprofessionnelles, presse, etc.


Cette semaine, le Comité de pilotage a également rencontré l’ancien président par intérim, Pr Dioncounda Traoré, les ex-Premières dames, Traoré Mariam Sissoko, Touré Lobbo Traoré et Keïta Aminata Maïga. Cette initiative du Comité de pilotage de rencontrer l’ensemble des forces vives de la Nation a été beaucoup appréciée par nombre de nos compatriotes qui y voient en ces assises une réelle chance d’inclusivité.

Au cours des différentes rencontres, le président du Comité de pilotage du Dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale a rappelé que cette initiative a été prise par le chef de l’état lors de son adresse à la Nation le 31 décembre 2023. Pour Ousmane Issoufi Maïga, la mission de la première phase était de préparer les conditions favorables à ce dialogue, sans aucune interférence extérieure. Il s’agissait pour le Comité de pilotage de préparer les Termes de référence (TDR) qui constituent les documents et outils de travail à travers le pays et à l’extérieur dans les lieux de résidence des Maliens de la diaspora.

À la fin de la rédaction et des discussions de ces Termes de référence, un atelier national de validation s’est tenu au Centre international de conférences de Bamako du 26 au 29 février dernier. Ces documents validés ont été remis au président de la Transition le 4 mars dernier. Par la suite, le chef de l’État a signé une lettre de mission adressée à Ousmane Issoufi Maïga et un décret nommant les membres du Comité de pilotage, en vue de poursuivre les travaux proprement dits du dialogue.

Dans sa lettre de mission, le président de la Transition a décliné sa vision pour le Dialogue inter-Maliens. Il s’agit de «résoudre les mésententes au sein des communautés et entre elles et réparer le tissu social en vue de restaurer l’harmonie et le vivre-ensemble ayant toujours caractérisé les sociétés maliennes sans lesquels, le développement et la réalisation du Mali Kura serait impossible».

Pour le président du Comité de pilotage, le processus du dialogue direct entre les Maliens vise à éradiquer les racines des conflits communautaires qui ont fragilisé le tissu social et ébranlé le vivre ensemble. Pour ce faire, son organe entend adopter une démarche inclusive et participative pour que les décisions et recommandations puissent refléter les points de vue exprimés et permettre de résoudre définitivement les crises qui ont tant fait souffrir les populations. D’où l’initiative de rencontrer toutes les couches socio-professionnelles du pays.

 

SOUTIEN ET ACCOMPAGNEMENT- Tous les acteurs rencontrés par le Comité de pilotage dans le cadre de ce dialogue ont salué cette initiative du président de la Transition de laver le linge sale entre compatriotes sans interférence extérieure. Avant de promettre leur accompagnement pour la réussite de ce dialogue.

Alors que le dialogue prenait forme, certains partis politiques réunis le 31 mars dernier, ont déclaré avoir constaté que la durée de la Transition établie à 24 mois à partir du 26 mars 2022, a pris fin le mardi 26 mars 2024. Ils ont promis d’utiliser toutes les voies légales et légitimes pour le retour de notre pays à l’ordre constitutionnel normal et dans le concert des nations, gage de stabilité politique et de développement durable. 

Dans la foulée, le gouvernement a annoncé le mercredi 10 avril dernier, la suspension des activités des partis politiques et celles à caractère politique des associations jusqu’à nouvel ordre sur toute l’étendue du territoire national. En effet, lors du conseil des ministres du mercredi 10 avril, sur le rapport du ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le conseil des ministres a adopté un projet de décret portant suspension des activités des partis politiques et des activités à caractère politique des associations.

Selon la communication du colonel Abdoulaye Maïga, les partis politiques et les associations sont régis respectivement par la Loi n°05-047 du 18 août 2005 portant charte des partis politiques et la Loi n°04-038 du 05 août 2004 relative aux associations. Au sens de ces lois, les partis politiques sont des organisations de citoyens unis par un idéal, prenant la forme d’un projet de société, pour la réalisation duquel, ils participent à la vie politique par des voies démocratiques. Quant à l’association, elle est la convention par laquelle, plusieurs personnes mettent en commun d’une façon permanente, leurs connaissances ou leurs activités dans un but autre que de partager des bénéfices.

D’après le rapport du ministre Maïga, la loi relative aux associations n’autorise pas les partis politiques à former des regroupements sous la forme associative. Le document soutient que ces regroupements sont constitués sous la forme d’associations non déclarées qui n’ont plus d’existence légale depuis l’adoption de l’Ordonnance n°2024-008/PT-RM du 28 mars 2024 portant modification de la loi relative aux associations. Face aux multiples défis auxquels le pays est confronté, les autorités de la Transition ont engagé des actions holistiques prenant en compte aussi bien les questions sécuritaires que celles de développement pour assurer le bien-être des populations.

«Malgré la volonté et la disponibilité des autorités à agir avec le consensus du peuple et la clarté des dispositions législatives et règlementaires qui encadrent les actions des partis politiques et des autres formes d’organisations à caractère politique, les actions de subversion des partis politiques et de leurs alliés ne font que se multiplier», indique le rapport. «Au regard de ces constats, pour raison d’ordre public, le projet de décret adopté suspend les activités des partis politiques et les activités à caractère politique des associations jusqu’à nouvel ordre sur toute l’étendue du territoire national», poursuit le document.

Par la suite, le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta a pris le décret n°2024-0230/PT-RM du 10 avril 2024 portant suspension des activités des partis politiques et des activités à caractère politique des associations jusqu’à nouvel ordre, pour raison d’ordre public, les activités des partis politiques et les activités à caractère politique des associations.


Dès l’annonce de cette décision, plusieurs formations politiques qui avaient en son temps salué l’initiative du Dialogue inter-Maliens du chef de l’État ont appelé leurs militants à ne pas prendre part à ces assises. D’autres bien que frappées par cette décision ont appelé leurs militants à y participer. Le mot d’ordre des partis ayant appelé leurs militants à ne pas y prendre a-t-il été respecté ? C’est la question que certains observateurs se posent vu l’engouement autour de ce dialogue.

En effet, la phase communale, qui s’est tenue du 13 au 15 avril, a suscité une grande mobilisation des populations qui sont venues en nombre exprimer leurs points de vue et attentes sur les cinq thématiques retenues pour ces assises à savoir «paix, réconciliation nationale et cohésion sociale», «questions politiques et institutionnelles», «économie et développement durable», «aspects sécuritaires et défense du territoire» et enfin «géopolitique en environnement international».

Les recommandations formulées dans les communes en disent long sur la soif de changement des Maliens dans tous les aspects. La phase communale sera suivie par l’étape des régions et du District de Bamako ainsi que des ambassades et consulats du 20 au 22 avril prochain.

Dieudonné DIAMA

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