
Dr Aly Tounkara : «L’Accord souffrait d’un déficit d’ancrage»
D’entrée
de jeu, Dr Aly Tounkara dira que l’agir
de l’Algérie à géométrie variable vis-à-vis des acteurs signataires a, à coup
sûr, amené les autorités militaires et même politiques à mettre un terme irrévocable
à cet Accord pour la paix et la réconciliation. Selon lui, au-delà des récentes
attitudes peu orthodoxes que les autorités maliennes n’ont pas appréciées, cet
Accord souffrait d’un déficit d’ancrage, de participation, d’inclusion et
posait un sérieux problème quant à son caractère démocratique.
Car une ultra
minorité armée a pu imposer à un moment donné de l’histoire, sa volonté à une
écrasante majorité des populations dites du Nord du Mali. Pour le chercheur,
naturellement, la non effectivité de cet Accord était quelque chose d’attendu
car le diagnostic même qui le sous-tendait était biaisé et a non seulement
falsifié la mémoire collective. Mais il
s’était aussi forcé à faire passer une volonté horizontale au nom d’une volonté verticale.
Parlant
de la réaction de l’Algérie à la dénonciation de l’Accord, Dr Tounkara avance
certaines hypothèses qu’il trouve plausibles. D’après lui, on ne peut pas
s’attendre à ce stade à la fermeture des frontières. Mais en s’intéressant à la
quantité et au volume des produits de première nécessité qui proviennent
d’Algérie et qui sont les premiers consommés par les populations dans le Nord,
il dira qu’à défaut de fermer ses frontières, elle pourrait rendre la mobilité
des camions un peu plus difficile avec de nouvelles tarifications à l’encontre
des commerçants qui desservent la partie septentrionale du Mali.
Un
autre facteur que le chercheur a mis en avant, c’est la proximité
anthropologique entre une certaine catégorie des populations algériennes et
certains mouvements armés indépendantistes et groupes terroristes. Selon
lui, le Mali et l’Algérie au-delà de
partager des territoires en commun, de part et d’autre, ont des intérêts
financiers très liés. Toutefois, Aly Tounkara pense qu’avec cette situation,
les ressortissants maliens en transit en Algérie vers les zones
méditerranéennes pourraient se voir refuser la prolongation de leurs
autorisations de séjour où imposer d’autres contraintes par les autorités
algériennes sans que l’état du Mali ne soit en mesure de les lever.
L’expert
sur les questions de paix, de défense et
de sécurité évoque certaines attitudes de l’Algérie dans le dossier malien. Il
souligne la reprise des hostilités entre les mouvements signataires de l’Accord
et l’état du Mali à la suite de la récupération, comme prévu par une résolution
onusienne, des emprises de la Minusma par l’Armée malienne. Selon Dr
Tounkara, ces hostilités ont mis en
évidence à combien, l’Algérie n’était dans une posture équidistante. Il dira
que les attaques dirigées contre les forces de défense et de sécurité du Mali
de la part des mouvements signataires de l’Accord fondus dans les groupes
terroristes n’ont pas été ni dénoncés ni condamnés par l’Algérie.
De même,
lorsque l’Etat du Mali a eu une prééminence
sur les mouvements armés et sur les groupes terroristes dans le nord du
Mali, ce coup d’éclat en termes de victoire militaire est passé sous silence
côté algérien. Aly Tounkara aussi souligne la prise symbolique de la ville de
Kidal qui n’a suscité aucun intérêt de la part de l’Algérie. À cela, il a
ajouté l’accueil, l’hospitalité et les largesses accordés aux acteurs des
mouvements signataires de l’Accord en passant par l’imam Mahmoud Dicko par
l’Etat algérien. Dr Tounkara soutient que ce sont des éléments qui ont réconforté
l’État du Mali de l’attitude combien
douteuse de l’Algérie et de sa posture conspirationniste. D’où cette
dénonciation de l’Accord par l’élite militaire au pouvoir.
Le
chercheur dira que l’annonce du dialogue direct inter-Maliens par le président
de la Transition lors de son adresse à
la nation a clairement jeté les bases de la caducité de cet Accord. Selon Aly
Tounkara, dans cette adresse, le président Goïta a clairement mis l’accent sur
l’impérieuse nécessité de ne réunir que des Maliens au sein de ces pourparlers.
L’autre élément important qu’il a évoqué est qu’il n’est pas exclu que les
groupes terroristes se joignent, s’ils le jugent pertinent, au processus de ce
dialogue inter-Maliens pourvu que les fondamentaux de la République soient
respectés par ceux-ci.
Notre
interlocuteur soutient que c’est un dialogue
qui a une double dimension. La première dimension est qu’il reste ouvert
aux mouvements anciennement sécessionnistes qui souhaiteraient regagner le corps social. Et la deuxième
dimension est que cette offre de dialogue concerne également tous les entrepreneurs de la
violence y compris les groupes terroristes.
Pour Aly Tounkara, l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du
processus d’Alger de 2015 avait tenu sur la touche, les groupes terroristes qui
sont quand même les véritables acteurs de ces régions du Nord du Mali. D’après
lui, le caractère inclusif du dialogue, son caractère démocratique et
participatif sont des éléments qui permettent de nourrir l’espoir d’arriver à
des conclusions qui pourraient permettre à l’État du Mali d’asseoir une paix
durable.
Dieudonné DIAMA
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