
En 2023 au Rwanda, la sélection nationale féminine a terminé 3è de l’Afrobasket
S’il y a
une discipline qui fait la fierté des Maliens depuis quelques années, c’est
bien le basket-ball. Non seulement la balle au panier a offert au Mali son premier trophée africain,
chez les seniors, en sport collectif, avec le sacre du Djoliba Dames en 2005 en
Coupe d’Afrique des clubs champions, mais la discipline compte aujourd’hui le
plus grand nombre de trophées conquis à l’échelle continentale.
Tenez-vous
bien, les basketteurs et basketteuses maliens ont remporté la bagatelle de 26
trophées africains, de 1996 (sacre des juniors au Mozambique) à cette année. Ce
sont les sélections nationales de catégorie d’âge qui ont remporté la
quasi-totalité de ces trophées (22 sur 26). Mais on peut rappeler qu’après le
sacre du Djoliba face aux Angolaises de Primeiro de Agosto en 2005 à Bamako, la
sélection nationale féminine (les Aigles Dames) a également écrit une très
belle page de l’histoire de la balle au panier du Mali, en se hissant sur le
toit africain, en 2007 au Sénégal.
C’était avec les Hamchétou Maïga, Kadia
Touré, Djéné Diawara, Naré Diawara, Aminata Sininta, Sadio Sangaré, Nagnouma
Coulibaly, Fatoumata Bagayoko, Laoudy Maïga, Kady Kanouté, Kadia Sacko. Après ce sacre historique sur les
terres sénégalaises face aux Lionnes de la Teranga, les Maliennes se sont
hissées plusieurs fois sur le podium de la Coupe d’Afrique des nations (2019,
2021 et 2023).
Cependant, il y a un seul bémol : jusque-là la sélection nationale masculine n’a pas réussi à inscrire son nom au palmarès de la Coupe d’Afrique. C’est justement ce constat qui pousse les observateurs de la balle orange à se poser cette question : pourquoi les sélections nationales de catégorie d’âge réussissent là où les seniors se cassent toujours les dents ?
«Cette question préoccupe fortement la Fédération malienne de basket-ball et nous interpelle comme tous les acteurs du basket-ball national», admet volontiers le 1er vice-président de l’instance dirigeante du basketball national, Djibrila Cissé.
Et de
continuer : «Au niveau des petites catégories cela marche fort, mais quand ces
joueurs deviennent des seniors, particulièrement chez les Messieurs, ils ne
confirment presque jamais. À mon avis, il y a plusieurs paramètres qui entrent
en ligne de compte pour comprendre ce phénomène».
«Le
premier paramètre, détaille Djibrilla Cissé, c’est que la plupart des seniors sont des professionnels. Donc, ils
agissent en professionnels, alors que c’est tout le contraire des jeunes qui jouent
d’abord pour le plaisir et pour faire honneur au Drapeau national. Le deuxième
paramètre, c’est que les seniors appartiennent à des clubs qui leur mettent
beaucoup de pressions. Ainsi, à chaque fois que ces joueurs sont convoqués en
sélection, il y a des problèmes avec leurs agents, mais aussi avec les clubs».
Le
troisième paramètre, selon le 1er vice-président de la Fédération malienne de
basket-ball (FMBB) se situe au niveau financier. «Nous avons beaucoup de
contentieux avec les joueurs à cause du non-paiement de certaines primes ou du
retard pour éponger ces primes. Je pense que cette situation joue également sur
les joueurs et les empêche souvent de se concentrer sur le sujet».
Pour Djibrilla Cissé, tous ces
paramètres doivent être analysés pour trouver des solutions pérennes. «Si on
arrive à résoudre ces problèmes, je suis sûr que les résultats viendront»,
insiste le 1er vice-président de la FMBB qui suggère également de mettre
l’accent sur le suivi et l’encadrement des jeunes talents, c’est-à-dire, les
sélections nationales de catégorie d’âge.
MANQUE DE
SUIVI - Pour Alpha Bagayoko dit Jackson, ancien arbitre international de
basket-ball, il y a une mauvaise transition entre les générations. «C’est
impensable qu’on gagne en U16, U17, U18, U19 et qu’on n’arrive pas à rivaliser
avec les autres au niveau seniors», martèle-t-il.
«Ça veut
dire que le plan organisationnel doit être repensé, en mettant l’accent sur le
suivi. J’en veux un peu à la fédération qui assure la gestion technique des
sélections nationales. Il est temps qu’elle cherche à comprendre les raisons
pour lesquelles les équipes nationales seniors ne parviennent pas à s’imposer
sur l’échiquier continental», pointe Jackson, en citant l’exemple de la
sélection nationale U19 qui a été vice-championne du monde et qui, à ses yeux,
peut aujourd’hui fournir l’ossature des Aigles.
Contrairement
à Alpha Bagayoko et Djibrilla Cissé, le capitaine des Aigles, Mahamadou Kanté
estime que les multiples échecs du Mali dans les compétitions continentales s’expliquent
en grande partie par le manque de préparation et d’organisation. «Dans les
compétitions de haut niveau, c’est souvent la préparation qui fait la
différence entre les équipes.
Malheureusement, il faut avouer que le Mali a
toujours eu des problèmes à ce niveau qui impactent les performances des
sélections nationales seniors. Je ne cherche pas d’excuses pour les échecs du
passé, mais je suis sûr que les choses iraient mieux si les instances et les
autorités sportives font le nécessaire dans ce domaine», déclare le meneur
malien qui évolue actuellement sous les couleurs du Stade malien.
L’ancien
sélectionneur adjoint des Aigles Dames, Amara Traoré va plus loin et propose
«une réflexion qui nous amènera à un raisonnement dégageant un plan suivant : la
problématique, le recueil de données pour décrire la situation, l'analyse
dynamique, la mise en perspective». Il renchérit : «Il faut élaborer des stratégies pour
bonifier l’équipe senior avec les viviers de la catégorie inférieure».
Et de terminer en affirmant que les différents facteurs influençant la performance des sélections seniors sont l’organisation, l’expérience du groupe et la tenue des indicateurs clés de performance. Le diagnostic semble donc posé, il reste à trouver les remèdes pour soigner la maladie et permettre aux sélections nationales seniors de prendre enfin la bonne direction de marche.
Seibou Sambri KAMISSOKO
Le Cap-Vert est devenu, lundi dernier, le plus petit pays africain à se qualifier à la phase finale du Mondial, surclassant l'Eswatini 3-0 lors de la 10è et dernière journée des éliminatoires, Zone Afrique.
L’Union des fédérations ouest-africaines Zone (UFOA) a organisé, hier, un atelier de formation sur la médecine du sport. La session qui s’est déroulée au siège de la Fédération malienne de football (Femafoot) était dirigée par la responsable du département du football féminin à l.
L'Essor : Comment comptez-vous aborder cette demi-finale contre la Guinée ?.
Les deux pays s’affrontent ce soir à 19h au stade Mamadou Konaté pour une place en finale, synonyme de qualification à la prochaine CAN de la catégorie. Dans l’autre demi-finale, prévue à 16h, le Sénégal, détenteur du trophée, sera face à la Guinée-Bissau.
Dans ces lignes, notre confrère d’Infinisport, revient sur le premier tour et se prononce sur les demi-finales.
La Ligue d'escrime de Koutiala a été l'une des attractions de la saison 2024-2025. En atteste l'excellent parcours réalisé en Coupe du Mali par Békaye Coulibaly..