Les éliminatoires de la Zone A de l’Union des fédérations ouest-africaines (UFOA) pour la Ligue des champions féminine débutent aujourd’hui à Monrovia, au Libéria. L’honneur reviendra au représentant de la Zone A de l’UFOA, à savoir l’AS Mandé d’ouvrir le bal contre l’équipe de Determine Girl, hôte du tournoi. Le match aura pour cadre le complexe Samuel Kanyon Doe, l’ancien président libérien. Après leur brillante qualification au Cap-Vert l’année dernière, la capitaine Fatoumata Diarra «Fatim» et ses coéquipières visent une deuxième participation à la phase finale, prévue en octobre au Maroc.
Pour ce faire, les championnes du Mali en titre devront damer le pion à leurs adversaires libériennes et sénégalaises puisque seul le vainqueur du tournoi sera qualifié pour la grande messe au Royaume chérifien. Comme lors de la première édition qui s’était disputée au Cap-Vert, la compétition se déroulera dans une formule de mini-championnat et tous les matches seront comme des finales qu’il faut impérativement gagner. Les Mandékas connaissent bien les Determine Girls qu’elles ont affronté l’année dernière et battu sur le score sans appel de 4-0. Les Maliennes ont le moral gonflé à bloc après avoir réalisé le doublé Coupe-Championnat au plan national et aborderont la rencontre avec les faveurs du pronostic.
Mais pour ces retrouvailles, les Libériennes jouent à domicile et cela change la donne. En outre, Determine Girls a réalisé un parcours sans faute en championnat cette année, totalisant 15 victoires en autant de sorties. Au total, les championnes du Libéria ont inscrit 85 buts pour seulement 4 encaissés. Ces statistiques parlent d’elles-mêmes et l’équipe compte dans ses rangs deux internationales guinéennes : Bintou Sylla et Hawa Conté, qui ont marqué 38 des 85 buts de leur formation. Pour l’entraîneur de l’AS Mandé, Moustapha Laïco Traoré, les calculs sont simples, la victoire est impérative pour préserver toutes les chances de qualification de l’équipe.
«C’est un match très important, l’équipe qui sera forte mentalement et efficace devant a toutes les chances de gagner. Nous sommes prêts pour défier les Libériennes devant leur public», martèle le technicien malien. «Nous jouerons contre une équipe que nous connaissons très bien et qui va tout mettre en œuvre pour prendre sa revanche. La vigilance doit donc être de mise», prévient Moustaph Laïco Traoré. «Si on arrive à bien négocier ce match cela nous mettra en confiance pour la suite du tournoi», a conclu le technicien, dont les protégées affronteront l’Union sportive des Parcelles assainies (USPA Sénégal), vendredi lors de leur deuxième sortie.
À l’instar de son entraîneur, la capitaine Fatoumata Diarra insiste également sur l’importance du premier match contre Determine Girls. «Nous sommes prêtes pour jouer ce match. Toutes les joueuses sont motivées car le premier match est toujours important dans une compétition, le coach n’arrête pas de nous le dire. Nous allons tout mettre en œuvre pour gagner le tournoi comme nous l’avons fait au Cap-Vert, il y a un an», a martelé celle que les supporters appellent familièrement Fatim. Du côté adverse, la lourde défaite de l’édition inaugurale reste encore en travers la gorge et l’entraîneur Robert Lartey ne jure que par la revanche contre les championnes du Mali.
«Je m’attends à un grand match. L’AS Mandé nous a humiliés l’année dernière et les filles sont prêtes à prendre leur revanche», a déclaré le technicien. Le technicien libérien admet que l’AS Mandé a des individualités capables de faire la différence à tout moment et l’a démontré au Cap-Vert. «Mais cette fois, dira Robert Lartey, le tournoi se déroule chez nous et mon équipe à tous les moyens pour se qualifier devant son public». Au total, huit clubs seront qualifiés pour la phase finale de cette deuxième édition de la Ligue des champions féminine. Vainqueur de la 1ère édition, les Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud) et l'AS FAR du Maroc sont qualifiés d’office. Les autres qualifiés viendront des six Zones de la Confédération africaine de football (CAF), dont la Zone A qui est celle du Mali.
Djeneba BAGAYOGO
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