
Le quotidien national, L’Essor, qui avait suivi de près cet évènement historique, racontait dans ses parutions du 28 et 29 mai 1975 que la délégation officielle du Mali était conduite par le commandant Amadou Baba Diarra, vice-président du Comité militaire de libération nationale (CMLN), organe mis en place après le coup d’État de 1968.
Dans son numéro du 28 mai 1975, L’Essor rapportait que ce sont onze chefs d’État, deux chefs de gouvernement et deux ministres qui avaient paraphé l’acte de création de la Cedeao, en deux exemplaires, l’un en français et l’autre en anglais dans le salon d’apparat du «Federal Palace Hotel» de Lagos.
Le commandant Amadou Baba Diarra a signé le document au nom du Mali. Les autres pays francophones étaient : la Côte d’Ivoire, la Haute Volta (actuel Burkina Faso), la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, qui étaient déjà membre de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest ; ainsi que le Dahomey (Bénin), la Guinée Conakry, le Niger et le Togo. Cinq pays anglophones ont également signé: La Gambie, le Ghana, le Libéria, le Nigeria et la Sierra Leone. Enfin, la Guinée Bissau est le seul pays lusophone à signer le Traité qui devrait rentrer en application dès que sept pays auront ratifié.
Selon les observateurs, il s’agissait d’un fait historique car c’était la première fois que 15 pays africains se mettaient ensemble pour mettre en place une organisation économique. Dans son discours d’ouverture des travaux, l’hôte du sommet, le président du Nigeria Yakubu Gowon, déclarait ceci : «L’Afrique de l’Ouest vient de parcourir une longue route vers la réalisation d’une union économique. La Cedeao a pour but de briser les barrières culturelles, linguistiques et politiques en Afrique de l’Ouest afin d’établir les fondements d’une union économique et la création d’infrastructures régionales dans les domaines tels que les communications et les transports».
Le projet Cedeao avait été conçu en 1972 par le Nigeria et le Togo. Le président togolais, le général Gnassingbé Éyadema, pour soutenir son idéal, réitérait ceci : «Tous les pays de l’Afrique de l’Ouest partagent le même objectif : dominer les égoïsmes nationaux et parvenir au développement harmonieux de nos pays».
Quant au président William Tolbert du Liberia, il s’était appesanti sur la solidarité entre les pays puissants et les pays moins développés : «Nous devons prendre en compte les intérêts des États les moins développés afin de les assurer qu’ils seront bien protégés et qu’ils ne souffriront pas du fait de leur appartenance à la communauté».
C’est en 1976 que le Cap-Vert fit son entrée à la Cedeao. Tandis que la Mauritanie quittait l’organisation en 2000. Elle a tenté d’y revenir en 2017 avec le statut d’observateur et de membre associé. Quatre ans après, la situation reste floue. Le Maroc et la Tunisie, deux pays du Maghreb, ont aussi formulé une demande d’adhésion à la Cedeao, avec le statut d’observateur et de membre associé.
Le Mali est aujourd’hui sous l’embargo de la Cedeao. Une décision injuste, illégale voire inhumaine de la part d’une organisation qui aspire à promouvoir la coopération et l’intégration économique dans la sous région. D’ailleurs, les pères fondateurs de la Cedeao visaient à long terme la création d’une Fédération des États de l’Afrique de l’Ouest avec un Parlement, une Cour de justice, un secrétariat exécutif et un Conseil économique et culturel.
Dans cette perspective, les pays membres devraient accepter la suppression des droits et taxes à l’importation et à l’exportation, l’élimination des restrictions sur le commerce intracommunautaire, la mise en place progressive d’un tarif douanier et d’une politique commerciale communs, la suppression des obstacles à la libre circulation des personnes, des biens et des services et des capitaux, l’harmonisation des politiques économiques, industrielles, agricoles, monétaires et de celles concernant les infrastructures.
Youssouf DOUMBIA
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