
La rencontre est organisée par le ministère en charge de l’Environnement, en partenariat avec le Pnud
Bamako abrite depuis hier, le Forum régional sur le climat, la paix et la sécurité au Sahel. L’ouverture des travaux était présidée par le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, en présence de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mamadou Samaké. Le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement du Burkina-Faso, Roger Baro et celui du Niger chargé de l’Hydraulique, le colonel Maizama Abdoulaye, ont pris part à la cérémonie.
Cette rencontre qui se tient du 9 au 11 novembre est organisée par le ministère en charge de l’Environnement, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Placée sous le haut parrainage du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, son objectif principal est de sensibiliser les pays du Sahel et leurs partenaires à la problématique de la sécurité climatique et mobiliser des actions nationales et sous-régionales afin de mieux harmoniser et organiser une réponse conjointe aux défis identifiés dans le contexte du Sahel.
Elle offre une plateforme de discussion sur la prévention et la gestion des conflits, la gestion durable des ressources naturelles, les mesures d’adaptation au changement climatique et les mécanismes de consolidation de la paix et de la cohésion sociale. Par ailleurs, il est prévu une session de haut niveau qui permettra d’adopter la Déclaration de Bamako sur la sécurité climatique.
Pour le représentant résident du Pnud au Mali, ce Forum offre une occasion d’approfondir la réflexion régionale, d’évaluer les progrès réalisés, d’identifier les défis et d’examiner la nécessité d’une meilleure coordination et harmonisation des interventions des parties prenantes aux niveaux stratégique, politique et programmatique.
Il s’agit, selon Maleye Diop, de s’interroger collectivement sur la qualité de la réponse apportée jusqu’à présent dans cette région tout en encourageant le développement et la mise en œuvre de solutions innovantes. Il a souhaité que des travaux de ce Forum, émergent des messages et des recommandations fortes en vue de renforcer l’intégration des considérations climatiques dans les politiques, d’améliorer la coordination entre les acteurs et de promouvoir des mécanismes de financement durable pour la promotion de la résilience climatique et de consolidation de la paix dans le Sahel.
Quant à la secrétaire exécutive de l’Autorité du Liptako Gourma, elle a confié que dans notre lutte vers le développement, nous devons à présent faire face à un triple défi; à savoir les défis climatique, environnemental et sécuritaire. Selon Awa Aw, l’impératif de lutte qui découle de ce phénomène requiert la mobilisation et la synergie de tous pour la consolidation de la paix, la résilience des populations face au changement climatique et environnemental en vue d’assoir un développement durable.
À ce titre, elle a déclaré que l’autorité du développement intégré des État de Liptako Gourma et ses partenaires sont à pied d’œuvre pour soutenir les efforts des États à élaborer leur stratégie nationale pour la sécurité climatique assortie de plan d’actions. Celle-ci, a-t-elle précisé, serait complémentaire de la stratégie de stabilisation de résilience et de des régions de Liptako Gourma. Elle a indiqué qu’il est aujourd’hui largement admis que le changement climatique et le bouleversement environnemental qu’il entraîne, représente un important défi mondial de notre temps et nous contraint à faire face aux risques des conditions climatiques et météorologiques extrêmes.
AMÉLIORER LES POLITIQUES CLIMATIQUES- Pour le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, cette rencontre offre l’opportunité de faire le bilan des actions menées dans notre région afin de tirer les enseignements pour apporter des mesures correctives ou les réorientations nécessaires. Selon Mamadou Samaké, il s’agit de veiller à ce que les ressources financières adéquates soient allouées et orientées vers des initiatives liées au climat qui favorisent la paix et la stabilité dans les pays ou les régions fragiles. «Pour nous, pays du Sahel, cette rencontre permet de renforcer davantage le partenariat avec le Pnud et les autres partenaires techniques et financiers», a-t-il indiqué, avant d’ajouter que le Forum offre également à nos pays l’occasion d’examiner les opportunités de coordination et de mobilisation des acteurs, d’améliorer les politiques climatiques et les mécanismes de financement et d’identifier les priorités clés dans le cadre de la sécurité climatique.
Dans son discours d’ouverture, le Premier ministre a souligné que la présente rencontre se tient au moment où nos pays se préparent à participer à la 28è conférence des parties à la Cop 28 sur le changement climatique du 30 novembre au 12 décembre prochain au émirats arabes unis, dont l’une des journées thématiques porte sur le climat, la paix et la sécurité. Dr Choguel Kokalla Maïga a expliqué que le continent africain, selon les résultats de plusieurs études, fait partie des régions les plus vulnérables au monde avec une particularité pour la région du Sahel. Cette région, dira-t-il, est soumise à une forte variabilité climatique caractérisée par les modifications des résumés pluviométriques, une augmentation de la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes comme la sécheresse, les inondations, les vents violents et les pluies intenses avec des effets perceptibles sur les terres agricoles, les ressources en eau et la santé.
Il a, par ailleurs, noté que ces tendances climatiques ont des effets négatifs sur les secteurs qui conditionnent notre développement économique social et culturel notamment, l’eau, l’agriculture, l’élevage, la flore, la faune et la santé humaine. «C’est pour cela que nous devons réfléchir ensemble sur les dispositions appropriées à prendre afin de maîtriser les conséquences de plus en plus dramatiques de ce fléau sur nos populations et dont la plupart sont fortement dépendantes des ressources naturelles. Il est essentiel que la résolution des conflits soit guidée par la souveraineté des nations concernées», a déclaré Dr Choguel Kokalla Maïga. Pour lui, les solutions durables aux problèmes qui touchent nos régions doivent être le résultat d’un dialogue inclusif, d’une appropriation locale en tenant compte des spécificités culturelles et des besoins réels de nos communautés.
En outre, le Premier ministre a réaffirmé la volonté de notre pays de s’engager pleinement pour jouer un rôle actif et constructif dans la recherche des solutions durables aux problèmes climatiques. «Nous croyons en un Sahel de paix, stable et prospère. Nous y travaillons ardemment et nous sommes prêts à travailler en partenariat avec nos frères des pays voisins, nos amis internationaux et tous ceux qui partagent notre vision à travers une nouvelle réorientation des relations de coopération», a déclaré le chef du gouvernement.
Amadou GUEGUERE
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