
Véritable fête populaire à Somasso, une
Commune rurale située à 35 Km de Bla avec une superficie de 2.185 Km et 17.000
habitants, le Festival Bélénitugu s’impose désormais dans l’agenda culturel de
la localité. La 7è édition de ce rendez-vous culturel s’est déroulée du 14 au
18 mai derniers sous le thème : «Cohésion sociale, gage d’un Mali résiliant».
Des
centaines de personnes ont participé à l’événement malgré le contexte des
sanctions de la Communauté économique des états d’Afrique de l’Ouest (Cedeao)
et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), imposées à notre pays.
A l’entrée du
village, la population en file indienne a accueilli les délégations venues de
Bamako et de l’intérieur pour participer à ce festival qui restitue un pan
important de la culture du terroir. La présence massive des festivaliers et la
qualité des invités attestent tout l’intérêt que revêt cette rencontre dont la
dimension ne cesse de croître d’année en année. En tout cas, ceux qui ont la
chance de participer à la première édition en 2015 peuvent mieux apprécier
toute la dimension prise par ce Festival.
C'est dans cette ambiance festive, donc de
vivre ensemble et de partage que le Festival Bélénitugu a tenu toutes ses
promesses. Organisé à l’initiative de l’Association pour le développement de
Somasso (ADS), en collaboration avec les autorités coutumières et politiques de
Bla, l’évènement était présidé par le
ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement
durable, Modibo Koné.
C’était en présence du chef d’état major de la
Garde nationale, le général de brigade élizé Jean Daou, des membres du Conseil
national de Transition, du directeur général de l’Agence de promotion
touristique du Mali (APTM), Sidy Keïta, des membre de l’ADS dont le président
Markatié Daou et la marraine de l’événement, Mme Daou Kadidia Coulibaly, native
de Somasso, et le représentant de Orange Mali (partenaire officiel du
Festival).
Le
ministre Modibo Koné a plaidé pour la paix, la cohésion sociale et
l’accompagnement des initiatives de refondation. Il a exprimé sa satisfaction
de soutenir les actions de développement de la Commune de Somasso à travers
l’aménagement de la foret de Sommasso qui demeure une préoccupation du village.
«Nous allons prendre des dispositions pour aménager les 6 hectares de cette forêt»,
a annoncé le patron du département en charge de l’Environnement.
Au nom des
plus hautes autorités, il a salué l‘initiative et demandé à la population de
soutenir les actions de la Transition, notamment la refondation d’un Mali
nouveau dans la paix et le vivre ensemble. Il a offert une enveloppe d’un
million de Fcfa aux «so denw» (ses sœurs de Somasso qui sont aujourd’hui mariées
dans d’autres localités) venues participer au Festival.
Quant à Markatié Daou, il a témoigné de sa
reconnaissance à l’endroit des partenaires et des personnes qui se sont
investies pour la réussite de l’événement. Il a lancé un appel au ministère de
l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme pour
soutenir le Belenitugu qui existe depuis plusieurs siècles dans le Miangala
(Somasso). Selon lui, le Beleni est un géni protecteur qui est célébré chaque
année avant l’hivernage pour protéger le village contre le mal. C’est dans
cette option que l’ADS a décidé de célébrer chaque année le Beleni à travers le
Festival, a-t-il expliqué.
La grande innovation de cette édition est la
renaissance d’une société sécrète (Koté) dont la dernière génération remonte à
un peu plus de 45 ans après leur initiation. Elle est représentée sous une
forme de danse traditionnelle. Selon les
initiateurs, le Kotè ou Kori en minianka est une société sécrète qui prépare
les hommes à garder le secret et être endurants.
C’est un élément culturel de
la communauté minianka qui régit la société et incite les hommes à affronter
l’ennemi en cas de conflit. Il est ressorti des explications fournies que les
femmes ne sont pas initiées à ce rituel. Les jeunes d’alors étaient initiés après
leur circoncision qui se faisait entre 15 et 18 ans. C’est aussi une stratégie
de guerre qui est enseignée aux jeunes pour défendre l’intérêt de la contrée.
Auparavant, les autorités coutumières et
politiques avaient souhaité la bienvenue aux différentes délégations. Cette rencontre était un espace de promotion des jeunes
artistes locaux.
Les temps forts du Festival étaient la prestation des troupes
traditionnelles (Niogo, Koté), celle des enfants à travers un ballet, la
projection du portrait de la marraine, la présentation des «so denw», la
remise de moustiquaires imprégnées d’insecticide par Orange Mali et des médicaments
contre le paludisme offerts par Madou Daou, un fils du terroir. `
La production et la présentation des émissions
de divertissement, de débat et bon appétit sur Renouveau télé. Pendant 5 jours,
le village de Somasso a été «pris en otage» par les festivaliers venus de différentes
localités.
La programmation artistique était aussi riche avec Mamadou Dembélé dit Dabara et Seydou Daou dit Zamprin, Bonafas et sa troupe folklorique et d’autres artistes de la localité.
Amadou SOW
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