Faits divers, Niamana : Au mauvais endroit, au mauvais moment

Le conducteur de tricycle a été sollicité pour transporter des pneus qui s’avèreront être des butins. Par la suite, il s’est retrouvé entre les mains des policiers

Publié mardi 20 septembre 2022 à 05:20
Faits divers, Niamana : Au mauvais endroit, au mauvais moment

Cela est connu de tous. Très généralement un malheur tombe sur un individu au moment où il s’y attend le moins. Cette assertion sied bien avec cette autre selon laquelle chaque être humain a son jour de malchance dans la vie. Ce jeune conducteur de tricycle Katakani vient de vivre l’amère expérience il y a de cela quelques jours.

La triste histoire du pauvre a débuté précisément le 4 septembre dernier. Date à laquelle un certain D. Coulibaly, mécanicien de son état s’est rendu au commissariat de police de N’Tabacoro pour déposer une plainte contre F. Cissé, un jeune conducteur de tricycle qu’il suspectait de vol de pneus de camion dans son garage, à Niamana, quartier populaire de la Commune VI, à la périphérie du District de Bamako.

Le plaignant était formel en faisant trainer celui qu’il considérait comme  le suspect numéro un devant les policiers. Selon lui même, peu de temps avant, il venait de prendre le jeune homme quasiment la main dans le sac. Donc pour le chef de garage, le doute n’est pas permis. Le conducteur de tricycle qui était accompagné d’un acolyte au moment des faits, est bel et bien le voleur qui a subtilisé, à plusieurs reprises des pneus de camion dans son garage.

Scène inimaginable

Très loquace devant les policiers, le mécanicien qui semblait être en position de force face à celui qu’il considérait comme son voleur, est allé jusqu’à rappeler des cas de vols similaires plus ou moins récents commis dans son garage. Outre les pneus de véhicule, les disparitions inexpliquées portaient également sur des pièces détachées, des batteries de grosses cylindrées et autres objets de valeur d’engins dans son garage.

Selon lui, cette situation avait duré un bon moment sans qu’il ne puisse comprendre réellement tout le mystère qui entourait la disparition mystérieuse des pièces et pneus de véhicule dans son garage. Ainsi comme la situation s’aggravait de jour en jour, le mécanicien, a eu recours aux services d’un gardien pour sécuriser les lieux. Histoire de les mettre à l’abri des voleurs.

Très certainement, le jour des faits, le conducteur de tricycle et son complice ignoraient que le garage disposait désormais d’un gardien. C’est ainsi que ce dimanche là, très tôt le  matin, les deux individus se sont rendus dans le local du mécano. Une fois sur place, le conducteur de tricycle a garé son engin, juste derrière le mur d’enceinte du local. Puis, il a commencé à prendre les pneus pour le faire sortir hors de la cour du garage, avant de les charger dans son  tricycle.


Il pensait avoir mené toute l’opération dans une discrétion totale.  Malheureusement, contrairement à ce qu’il pensait, il avait été aperçu par un voisin dont la maison est située non loin du garage. Ce dernier n’est pas resté sans réagir. Il a très vite alerté le gardien. à son tour, ce dernier  aussi a contacté par téléphone le chef de garage. Il lui a brièvement  expliqué la scène inimaginable qui se passait dans son garage. Autrement dit, il a clairement expliqué que deux individus étaient en train de voler des pneus de camion pour les charger dans un tricycle.   

Mais avant que le patron n’arrive pour  avoir la confirmation des faits, le gardien a joué son rôle. Il a interpelé les deux inconnus au sujet des pneus qu’ils embarquaient dans le Katakatani. Curieusement, celui qui semblait commanditer l’opération a fait semblant de passer un appel téléphonique dès qu’il a vu le vigile qui s’approchait d’eux.


En réalité, c’était une façon pour lui de tromper la vigilance de celui-ci. Une fois qu’il s’est éloigné des lieux, il n’a pas hésité à prendre la tangente. Il a laissé derrière lui, son complice F. Cissé qui n’aura pas la chance de s’enfuir. Ce dernier  a aussitôt été pris dans la nasse avec son tricycle et son contenu de pneus volés. Dans la foulée, le gardien l’a sommairement auditionné pour comprendre les raisons de la fuite de son complice.


Comme toute réponse, F. Cissé a clairement affirmé qu’il connaissait ce dernier. Donc, pour lui, les victimes n’ont pas à s’inquiéter car il sait là où le fugitif pourrait se cacher. Ainsi, le vigile n’a pas jugé nécessaire de le poursuivre. Pris en flagrant délit de vol, le conducteur de tricycle a été conduit directement dans les locaux du commissariat.

Interrogé, il a d’emblée nié les faits. Il s’est défendu en expliquant qu’il ignorait tout des intentions de vol de celui qui l’a amené sur place. Il croyait plutôt transporter des bagages comme il en a l’habitude. Le jeune homme s’est défendu en expliquant que ce dernier l’avait contacté pour qu’il transporte ses pneus.


Visiblement, le conducteur de Kataktany a mis toute cette histoire sur le compte de son travail de transporteur de bagages  à travers la ville de Bamako et ses environs. Donc, pour lui, c’est par malchance qu’il s’est retrouvé dans cette situation qui, croyait-il, entrait dans le cadre de son travail quotidien. à son avis, il s’est retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment.

Malheureusement pour lui, les policiers ont trouvé ces explications du conducteur de Katakatani trop simplistes. En raison d’indices graves et concordants de nature à motiver son inculpation, le chauffeur de tricycle a été gardé à vue pour les besoins de l’enquête avant d’être renvoyé devant le juge du Tribunal de grande instance de la Commune VI de Bamako. Quant à son engin contenant les deux pneus de camion, ils ont été mis sous scellés au greffe dudit Tribunal.

Tamba CAMARA

Lire aussi : 38è anniversaire de la disparition du président Thomas Sankara : le message d’hommage du capitaine Ibrahim Traoré

À l’occasion du 38è anniversaire de l’assassinat du Président Thomas Isidore Noël Sankara, le chef de l’État burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, a rendu un vibrant hommage au père de la Révolution d’août 1983.

Lire aussi : Décès de l’ancien Premier ministre Soumana Sako: la Nation perd un homme d´Etat

L’ancien Premier ministre Soumana Sako a tiré sa révérence, ce mercredi 15 octobre 2025. Né en Nyamina en 1950, Soumana Sako a obtenu le Diplôme d’étude fondamentale (DEF) en juin 1967 et le Bac trois ans plus tard, en se classant dans les cas deux Premier national.

Lire aussi : Environnement : Les femmes de Siby à l’avant-garde de la sauvegarde

En plus d’être de ferventes agricultrices, les femmes de Siby sont aussi de véritables gardiennes de la nature. Elles assurent la protection de l’environnement avec leur savoir-faire.

Lire aussi : Journée internationale de la femme rurale : Hommage aux «NYeléni» de Siby

C’est aujourd’hui qu’on célèbre la Journée internationale de la femme rurale. À cette occasion, nous sommes allés à la rencontre des braves femmes de Siby dont la principale activité est de travailler la terre pour garantir la sécurité alimentaire dans la communauté et assurer leur a.

Lire aussi : Kangaba : Démarrage des travaux du principal caniveau

Les travaux de construction du principal caniveau qui traverse la ville de Kangaba ont démarré le jeudi 9 octobre. Ils sont financés par le budget de la Commune rurale de Minidian pour un montant total de 47.496.416 Fcfa. Le premier coup de pelle a été donné par le maire de cette commune, Mamb.

Lire aussi : Diéma : Des consignes claires pour éviter une pénurie de carburant

Le 2è adjoint au préfet de Diéma, Attayoub Ould Mohamed, à la tête d’une délégation restreinte, comprenant le 2è adjoint au maire de la Commune rurale de Diéma, Nakounté Sissoko, le chef du service subrégional du commerce et de la concurrence, Mamby Kamissoko, et des éléments des Forc.

Les articles de l'auteur

Bamako : La punition de la discorde

«Il faut tout un village pour éduquer un enfant », dit une maxime bien connue chez nous. D’où toute l’importance de l’implication de toute la communauté dans l’éducation de l’enfant. à commencer par sa famille, le voisinage, le quartier, voire tout le village..

Par Tamba CAMARA


Publié mercredi 15 octobre 2025 à 09:48

Sadiola : Une simple dispute tourne au drame

A seulement 25 ans, celui que nous désignerons par ses initiales S.D risque de passer plusieurs années derrière les barreaux, s’il est reconnu coupable du crime d’assassinat dont il est fortement suspecté..

Par Tamba CAMARA


Publié vendredi 10 octobre 2025 à 12:07

«Le sommet de la bravoure de Drahamane Diarra» : Une œuvre inspirante

Le livre du Colonel-major à la retraite Drahamane Diarra est intitulé : «Le sommet de la bravoure». L’ouvrage édité et publié en août dernier par la maison d’édition «ÉDIS» a été présenté au grand public, hier à l’amphithéâtre Thierno Bocar de la Bibliothèque nationale..

Par Tamba CAMARA


Publié vendredi 10 octobre 2025 à 12:04

Sabalibougou : Trois braqueurs et leurs complices mis hors d’état de nuire

Le commissariat de police de Sabalibougou a tout récemment mis le grappin sur une bande de malfrats spécialistes du vol et braquage à main armée. Au nombre de sept individus, ces malfrats qui ne juraient que par les engins à deux roues ont longtemps troublé la quiétude des populations de certains secteurs de Sabalibougou, les motocyclistes en particulier..

Par Tamba CAMARA


Publié jeudi 09 octobre 2025 à 07:50

Kalabancoro : Victime d’excès de confiance en lui-même

Les témoins de cet homicide volontaire garderont longtemps en mémoire ce jour où des malfrats ont abattu de sang-froid un jeune homme qui tentait de les arrêter après un vol spectaculaire. Cela s’est passé à Kalabancoro, quartier populaire à la périphérie de Bamako..

Par Tamba CAMARA


Publié mardi 07 octobre 2025 à 09:29

«Modibo Keïta, le lion de Bamako» : Un ouvrage inspiré de l’existence du père de la Nation

Le récit historique de l’avocat, Lury Nkouessom, redonne chair au père de la nation derrière son personnage historique.

Par Tamba CAMARA


Publié lundi 06 octobre 2025 à 08:05

Mohamed Konaté : La perpétuation de la «science du feu»

Affectueusement appelé vieux Mambé, ce maître forgeron qui a de qui tenir continue de perpétuer un art. Il en revèle quelques secrets à travers ce portrait hagiographique.

Par Tamba CAMARA


Publié lundi 06 octobre 2025 à 07:59

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner