L’initiative marque une étape décisive dans la construction d’une véritable souveraineté alimentaire au sein de l’AES
Bamako a accueilli, du 18 au 20 septembre, le premier Forum sur le développement de l’agriculture dans l’espace de la Confédération des États du Sahel (AES). L’initiative, qui marque une étape décisive dans la construction d’une véritable souveraineté alimentaire au sein de l’AES, aura permis d’engager une réflexion stratégique autour d’objectifs communs aux trois États membres en matière de développement de l’agriculture, de renforcement de la sécurité alimentaire et d’amélioration des revenus des producteurs.
En prélude à la rencontre des ministres, les experts avaient penché durant deux jours sur des thématiques en lien avec l’harmonisation des politiques agricoles, la promotion des investissements collectifs, la transformation agroalimentaire et la consolidation de la recherche, de la formation et la sécurisation foncière. Les conclusions de leurs travaux ont été validées, samedi, par les trois ministres en charge du secteur du développement rural. Il s’agit du ministre nigérien de l’Agriculture et de l’Élevage, Colonel Mahaman El hadji Ousmane, du ministre délégué auprès du ministre d'Etat, ministre de l'Agriculture, des Ressources animales et Halieutiques, chargé des ressources animales du Burkina Faso, Dr. Amadou Dicko, du ministre de l’Agriculture du Mali, Daniel Sémion Kéléma, et de celui de l’Élevage de la Pêche du Mali, Youba Ba.
La rencontre s’est déroulée sous présidence du Premier ministre, le Général de division Abdoulaye Maïga. Disposer d’une agriculture compétitive, durable et inclusive assurant la souveraineté alimentaire et contribuant à l'amélioration des conditions de vie des populations de l'espace confédéral à l’horizon 2035, c’est l’ambition affichée durant ce Forum par les pays membres de la Confédération AES. Lors des échanges, des plusieurs axes majeurs ont été abordés, notamment la mise en place d’une politique agricole commune, la conception et la réalisation d’aménagements hydro-agricoles durables, le développement des filières stratégiques et la mobilisation d’investissements publics et privés.
L’occasion était propice pour chacun des ministres présents de souligner l’importance stratégique de cette rencontre qui s'inscrit en droite ligne de la volonté des Chefs d'Etat, pères fondateurs de la Confédération AES. Les ministres ont ainsi mis en avant l’importance d’une action collective. Selon eux, les efforts déployés individuellement par chaque pays ne pourront produire leur plein effet qu’à travers une synergie régionale cohérente et solidaire. Ils ont réaffirmé l’engagement total des pays à coopérer étroitement pour bâtir un Sahel où chaque enfant aura accès à une alimentation suffisante et où la sécurité alimentaire rime avec prospérité partagée et dignité retrouvée.
À l’issue de la rencontre, une batterie de recommandations a été formulée dans l'optique de diligenter l'harmonisation des politiques agricoles. On retient, entre autres, l’élaboration un plan d'actions de mise en œuvre des actions assortie d'une feuille de route, la mise en place des organes techniques-consultatifs pour conduire l'élaboration et la mise en œuvre de la politique agricole confédérale, l’instauration des documents confédéraux relatifs à la transhumance du bétail. La rencontre a également souhaité la mise en place des agropoles et des hubs confédéraux spéciaux de production pour faire de l'espace confédéral un pôle sahélien de référence en matière de recherche et de formation agricoles.
Assitan KIMBIRY
Rédaction Lessor
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