La cérémonie a enregistré la présence du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga et du ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’administration, Harouna Mamadou Toureh.
Pour ce faire, les présidents des différentes organisations des médias, notamment la Maison de la presse, Bandiougou Danté, le Comité national de l’égal accès au médias d’État (CNEAME), Abdoulaye Sidibé et la Haute autorité de la communication (Hac), Fodié Touré, ont successivement présenté leurs vœux de paix, de santé, de pardon, de cohésion, de prospérité et de bonheur au chef de l’État. Ils ont mis l’occasion à profit pour saluer les efforts consentis par le président de la Transition pour le retour de la paix et l’organisation des Assises nationales de la refondation (ANR). Avant d’évoquer les difficultés qui minent le secteur et les défis à relever.
Intervenant à cet effet, le président de la Maison de la presse a rappelé les évènements douloureux et éprouvants, notamment la disparition de grandes figures de la presse malienne et l’enlèvement de certains confrères. Bandiougou Danté a, au nom des faîtières de la presse, salué les multiples soutiens du chef de l’État en faveur de la presse. Il a, entre autres, cité le financement des travaux de rénovation de la Maison de la presse, sa dotation en ordinateurs.
Concernant les défis que rencontre le secteur public et privé, le patron de la presse malienne a mis l’accent sur la formation des journalistes, le financement des médias, leur digitalisation et leur résilience face aux conséquences désastreuses de la Covid-19. Bandiougou Danté a, par exemple, déploré le paiement irrégulier des 200 millions de Fcfa d’aide à la presse, depuis plus de trois ans. Il a proposé d’inscrire cet appui dans le budget en accordant 0,25 % des recettes de l’État pour résoudre ce problème. Le président de la Maison de la presse a également insisté sur la nécessité de repenser la loi sur la presse et les délits de presse, de l’élaboration et l’adoption de la loi sur la presse en ligne et les conditions d’attribution de la carte de presse.
La régulation de la presse en ligne doit être une préoccupation de premier plan afin de prévenir et corriger les dérapages nocifs, a plaidé le président de la Haute autorité de la communication. Fodié Touré a, en la matière, informé que la Hac ne dispose d’aucun texte permettant d’inspecter ces médias-là. Ce qui l’empêche, selon lui, d’exercer pleinement sa mission de régulation de l’ensemble des médias du pays.
Le premier responsable de la Hac a réitéré l’engagement de sa structure à jouer pleinement sa partition quant à la refondation de l’État du Mali et son soutien à la Transition. Fodié Touré a invité le chef de l’État à accorder une attention particulière aux rapports d’activités de son Autorité qu’il souhaiterait lui remettre.
Car, a-t-il déploré, l’Autorité «n’a jamais eu l’occasion de présenter par le passé ses rapports d’activités aux différents présidents malgré ses multiples sollicitations».
Le président du Comité national de l’égal accès aux médias d’État a assuré que l’Agence malienne de presse et de publicité (Amap) et l’Office des radio et télévision du Mali (ORTM) ont toujours accordé aux candidats aux élections des espaces d’expression de façon égale et équitable. Cette mission de l’égal accès aux médias d’État a été toujours exercée dans le respect des droits des candidats aux élections, a relevé Abdoulaye Sidibé.
En réponse, le président de la Transition a notifié à ses hôtes la volonté des autorités de la Transition d’assainir la presse pour préserver les principes qui fondent la liberté d’expression et de presse au Mali. Pour ce faire, a assuré le colonel Assimi Goïta, les doléances exprimées feront l’objet d’un traitement minutieux.
Assurant que le gouvernement est en train de prendre les dispositions nécessaires pour la libération des confrères enlevés, le chef de l’État a loué les efforts de la presse, dans son ensemble, pour la consolidation de la démocratie et l’État de droit dans notre pays. Il s’est réjoui de la bonne collaboration entre les différentes corporations de la presse. Et a assuré d’apporter son aide aux différentes structures médiatiques afin de les aider à accomplir correctement leur mission d’information.
En retour, le président de la Transition a invité la presse malienne qu’il sait professionnelle, «à servir de rempart pour contrer les velléités de déstabilisation». Il a assuré les citoyens «sur le caractère noble de la presse qui ne saurait se limiter aux impressions négatives suscitées par les écarts de conduites de quelques uns au sein de la corporation».
Anne Marie KEITA
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