Dégénérescence maculaire liée à l’âge : Une perte de la vision centrale

Tous les médecins s’accordent à admettre une évidence. «Avec l’âge la probabilité de développer des pathologies augmente». L’altération de certains organes est même liée au processus de vieillissement.

Publié lundi 05 septembre 2022 à 05:24
Dégénérescence maculaire liée à l’âge : Une perte de la vision centrale

Pr Sanoussi Bamani


Comme dans le cas de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) qui est définie par les ophtalmologistes comme une dégradation de la macula (la partie centrale de la rétine), pouvant conduire à la perte de la vision centrale. En d’autres termes, il faut simplement comprendre que la DMLA ne rend pas totalement aveugle puisque la périphérie de la rétine reste, selon les scientifiques, intacte.

Dans notre pays, la pathologie est moins répandue. Mais ce constat peut être différemment interprété. Soit parce qu’il y a réellement une prévalence moindre, soit elle est sous-estimée du fait qu’il n’y a aucune étude sur le phénomène. Dans tous les cas, les spécialistes, les ophtalmologistes naturellement rencontrent quelques cas de DMLA dans les consultations.

Le Pr Sanoussi Bamani qui fait autorité dans le domaine de l’ophtalmologie explique qu’une personne atteinte de DMLA perdra sa vision centrale, autrement dit le centre de l’œil ne verra pas, mais la personne peut voir avec la partie périphérique de la rétine. Elle peut se déplacer avec cet handicap visuel.

Le praticien du Centre de diagnostic médical (Cely) rappelle que l’âge est le premier facteur de risque, mais qu’il y a aussi des facteurs environnementaux comme le tabagisme qui peuvent exposer à la DMLA. Selon l’ophtalmologiste, les femmes seraient plus atteintes de cette dégénérescence de la macula que les hommes.

Le Pr Bamani donne des statistiques à l’échelle globale. La prévalence de la maladie chez la tranche d’âge de 50 à 65 est de 1%. Elle est un peu plus élevée chez les 65 à 75 ans (10%). Mais au-delà de cette tranche d’âge, la prévalence de la DMLA est estimée dans les études à 25%.

 Le grand maître des sciences ophtalmologiques précise qu’il existe deux formes de la maladie, notamment la forme sèche qui se révèle progressivement et la forme humide qui représente une urgence thérapeutique. Parce qu’à ce stade, les vaisseaux sanguins sous la rétine se trouvent atteints.

La maladie se manifeste par une baisse de l’acuité visuelle et très souvent une déformation de la ligne droite. En d’autres termes lorsqu’une personne atteinte de DMLA regarde une ligne droite, elle aura l’impression que la ligne n’est pas droite, qu’elle est plutôt ondulée alors qu’avec périphérie, elle verra bien une ligne droite. D’où la nécessité d’interdire à ceux qui en sont affectés la conduite de véhicules et autres engins. Ils n’y voient pas en fixant.

Pour poser le diagnostic, l’ophtalmologiste constate à l’examen du patient des remaniements au niveau de la macula. Pour confirmer son diagnostic, le médecin peut aussi demander des examens complémentaires comme la tomographie à cohérence optique (OCT), un examen ophtalmologique de pointe, qui a maintenant acquis droit de cité dans notre pays. 

Le Pr Sanoussi Bamani insiste pour dire que la forme humide de la maladie est une urgence thérapeutique. Autrement dit, elle doit immédiatement être prise en charge. Il explique qu’on procède à une sorte d’embolisation avec des injections qui peuvent se faire deux ou trois fois dans un intervalle de deux à trois mois.

Parce que ce n’est pas sûr qu’une seule injection soit efficace. Pour la prévention, le toubib conseille simplement de dépister tôt. Mais le Pr Sanoussi Bamani tient à lever toute équivoque sur une confusion à ne pas faire. Il faut dissocier les atteintes de la macula, liées à une prise de chloroquine, de la DMLA. Les deux maladies ont le même siège d’évolution mais sont différentes.


Brehima DOUMBIA

Lire aussi : Région de Tombouctou : L'Armée neutralise plusieurs terroristes

Dans un communiqué datant de ce mardi 14 octobre 2025, l´État-major général des Armées a révélé le bilan des opérations du 13 octobre dernier dans la Région de Tombouctou..

Lire aussi : Journée internationale de prévention des catastrophes : Le Mali plaide pour un financement accru de la résilience

Le Mali a célébré, ce 13 octobre 2025, la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophes, placée sous le thème « Financer la résilience, pas les catastrophes ». À cette occasion, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Général de division Daoud .

Lire aussi : Farabougou : Le chef terroriste N’Dour neutralisé par les FAMa

Cette annonce a été faite ce lundi 13 octobre par l'État-major général des Armées à l'issue d'une opération menée le samedi 4 octobre dernier. Un autre coup de massue sur les forces du mal après les faits d'armes des FAMa et leurs alliés de l’AES en milieu de semaine dernière.

Lire aussi : Frappes aériennes à Inarabane : Plusieurs chefs terroristes neutralisés

Les frappes aériennes menées le 8 octobre 2025 dans le secteur d’Inarabane, Région de Ménaka, et ayant fait l’objet d’un communiqué le 9 octobre, ont été exécutées avec un remarquable succès et une grande précision, a annoncé ce samedi 11 octobre 2025 la Direction de l’informatio.

Lire aussi : Zone frontalière avec le Niger : Les FAMa détruisent des refuges terroristes

Hier vendredi 10 octobre, les vecteurs aériens des Forces armées maliennes (FAMa) ont encore engrangé des succès en détruisant des bases terroristes dans la zone frontalière avec le Niger..

Lire aussi : Région de Bougouni : Plusieurs terroristes neutralisés à Zantiebougou

Dans le cadre des opérations de sécurisation du territoire national, les Forces armées maliennes (FAMa) ont mené, dans la nuit du jeudi 9 au vendredi 10 octobre 2025, une intervention de grande envergure dans la zone de Zantiebougou, Région de Bougouni..

Les articles de l'auteur

L’insaisissable «Messi»

«Messi». Ne vous méprenez pas. Ce n’est pas le célébrissime footballeur argentin, octuple ballon d’or de France football, qui donne du plaisir aux passionnés du beau football, notamment le jeu léché..

Par Brehima DOUMBIA


Publié mercredi 04 juin 2025 à 07:31

Rencontre des anciens du Groupe scolaire de Badalabougou : La fête fut belle

Rencontre annuelle des anciens élèves des promotions 1972 à 1985 du Groupe scolaire Mamadou Goundo Simaga de Badalabougou, samedi 23 mai..

Par Brehima DOUMBIA


Publié mardi 27 mai 2025 à 07:52

Rencontre des acteurs de la communication : Utile à bien des égards

L’atelier a permis de dissiper des incompréhensions qui pourraient exister entre les acteurs de la communication. Mais aussi de s’inscrire globalement dans une dynamique de régulation rigoureuse du secteur.

Par Brehima DOUMBIA


Publié vendredi 16 mai 2025 à 07:45

Acteurs de la communication : Le ministre Alhamdou Ag Ilyène appelle à la cohésion

Le ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration, Alhamdou Ag Ilyène, a officiellement ouvert, hier dans un hôtel de Banankoro, l’atelier d’échanges et de partage entre les acteurs de la communication. Une rencontre organisée à son initiative personnelle. C’était en présence de ses collaborateurs, notamment le secrétaire général, Alkaïdi Amar Touré..

Par Brehima DOUMBIA


Publié jeudi 15 mai 2025 à 08:15

Acteurs de la communication : Des échanges utiles

L’atelier d’échanges et de partage initié par le ministère de la Communication, de l’économie numérique et de la Modernisation de l’Administration vise à renforcer la cohésion entre les acteurs des médias classiques, les youtoubeurs, les créateurs de contenus et les communicateurs traditionnels.

Par Brehima DOUMBIA


Publié mercredi 14 mai 2025 à 07:46

Caisse malienne de sécurité sociale : Le satisfecit de la ministre chargée de la Santé

L’entreprise de sécurité sociale répond promptement aux exigences de paiement des pensions. La Caisse déploie aussi des efforts de modernisation qui ont été appréciés par les administrateurs.

Par Brehima DOUMBIA


Publié vendredi 28 février 2025 à 08:21

Iota : Dans la continuité des progrès

L’Institut d’ophtalmologie tropicale d’Afrique (Iota) reste dans la constance des efforts d’amélioration de la prise en charge des malades. Cet établissement fait autorité dans le domaine de l’ophtalmologie en raison des compétences qui y officient, de la qualité de la formation mise en place pour les ophtalmologistes africains (parce qu’il garde aussi sa vocation régionale), mais aussi du niveau relevé du plateau technique..

Par Brehima DOUMBIA


Publié vendredi 14 février 2025 à 08:08

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner