La
cérémonie militaire organisée à cet effet au Camp II de la Gendarmerie de
Bamako a enregistré la présence du ministre de la Refondation de l’État, chargé
des Relations avec les Institutions, Ibrahim Ikassa Maïga, de la hiérarchie
militaire, du Grand chancelier des ordres nationaux, le général Amadou
Sagafourou Guèye, des personnalités politiques et administratives dont l’ancien
Premier ministre Modibo Sidibé, des anciens compagnons d’armes, des parents,
collaborateurs, amis et proches du défunt.
Après
la marche funèbre par ses camarades de promotion, le corps du défunt recouvert
du drapeau national a été exposé sur le catafalque devant les officiels pour la
lecture de l’oraison funèbre par le colonel Seydou Mariko, inspecteur en chef
de la Gendarmerie nationale. Ce dernier
a loué les qualités professionnelles d’un officier supérieur dont le
comportement était apprécié de ses supérieurs hiérarchiques comme en témoignent
ses dernières notes. «Officier supérieur dévoué, doté de valeur morale
exceptionnelle, prend son travail à cœur», a-t-il témoigné.
Né
le 9 septembre 1962 à Ségou, feu le colonel-major Adama Berthé a intégré
l’École des sous-officiers de la Gendarmerie nationale en 1984. Il poursuivra
son cursus scolaire à l’École militaire inter armes (Emia) de Koulikoro d’où il
sortira sous-lieutenant pour le compte de la 17è promotion. Avec ce parchemin,
Adama Berthé s’envole pour la France pour le diplôme de l’École des officiers
de la Gendarmerie de Melun en 1993, puis celui du cours supérieur de la
Gendarmerie en 1998 dans le même pays. À son retour de l’Hexagone, feu Adama
Berthé décrochera son diplôme d’état-major en 2005.
Au
cours de sa riche et brillante carrière, il a servi le Mali à plusieurs niveaux
de responsabilité de Kayes à Kidal. Ainsi, le natif de Ségou a été
successivement dans les Régions de Koulikoro, Bamako, Sikasso, Tombouctou, et
celle de Kidal où il fut commandant de compagnie territoriale de la Gendarmerie
de Kidal de 2000 à 2003. Sur le plan administratif, Adama Berthé a servi comme
instructeur permanent aux écoles de la Gendarmerie nationale, avant d’être
promu au poste stratégique d’aide de camp du Premier ministre de 2006 à 2012.
Ces qualités professionnelles et sa probité morale lui vaudront sa nomination
au poste de haut fonctionnaire de défense auprès de plusieurs ministères dont
celui en charge de la Refondation de l’État depuis 2020, au service duquel il
est resté jusqu’à son rappel à Dieu.
Dans
une interview accordée à la presse, le ministre de la Refondation de l’État a
rendu un vibrant hommage à l’illustre disparu. Pour Ibrahim Ikassa Maïga, feu
colonel-major Adama Berthé était un officier de valeur, un homme affable,
professionnel, engagé et patriote. Il a loué la détermination du haut
fonctionnaire de défense dans la vulgarisation de l’avant-projet de loi de la
nouvelle Constitution. Une mission de sensibilisation qu’il a accomplie avec
honneur et patriotisme dans presque tous les camps et garnisons sur l’ensemble
du territoire national.
«C’est
d’ailleurs ce qui lui a valu d’être consacré chevalier de l’Ordre national dans
le contingent 2023 par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta»,
a révélé le Ibrahim Ikassa Maïga. Pour qui, sa disparition est une perte non
seulement pour le département en charge de la Refondation, mais aussi pour la
Transition et toute la nation. Le directeur général de la Gendarmerie
nationale, le général Moussa Toumani Koné, retient du disparu «un homme
humble, professionnel et disponible à partager sa riche expérience. Je prie
Dieu de l’accueillir en son sein».
Au nom de la famille, le frère aîné du défunt Amadou Berthé a témoigné de la disponibilité et l’humilité d’un petit frère au service de tout le monde. «Adama a intégré l’armée par vocation. Il a toujours rêvé de devenir un officier pour défendre son pays et corriger les injustices. C’est pourquoi, il a toujours été brillant à l’école comme en témoigne son parcours», a témoigné son aîné.
Feu le colonel-major Adama Berthé repose désormais au cimetière de Ségou.
Aboubacar TRAORE
La rencontre de Bamako va permettre de mettre en place les organes dirigeants de la BCID-AES, valider les textes fondateurs tout en veillant à la disponibilité des moyens techniques, financiers, juridiques et humains nécessaires à son développement.
À la place des statues des explorateurs et des gouverneurs du Soudan français, se trouvent désormais celles des résistants à la pénétration coloniale et des figures emblématiques de notre Armée.
Il est bien loin ce temps où Radio Mali et L’Essor mobilisaient seuls tous les sens des citoyens maliens et façonnaient l’opinion. Jusqu’en 1983, lorsqu’ils furent rejoints par la télévision nationale. La nouvelle venue ne faisait qu’agrandir la famille des «médias publics»..
Dans un environnement informationnel en constante mutation, démêler le vrai du faux est devenu un enjeu majeur. Et ce combat contre la désinformation nécessite obligatoirement le respect des principes du journalisme..
Les médias traditionnels ou classiques prennent le temps de recouper l’information avant de la diffuser. Tel n’est pas forcément le cas des nouveaux acteurs du métier appelés «vidéoman» qui, à la recherche de buzz et de sensation forte pour se faire plus d’audience, tombent facilement .
Dans les lignes qui suivent, nos deux interlocuteurs se sont prononcés sur les rôles de l’Essor et de l’ORTM dans l’ancrage institutionnel de notre pays, leur adaptation à l’évolution numérique, les défis et la contre-attaque dans le cadre de la guerre informationnelle.