
Les panélistes ont éclairé l’assistance sur la crise entre le Mali et l'Algérie
Une initiative de l’Université des Sciences sociales et de Gestion de Bamako (USSGB), avec la collaboration des départements en charge des Affaires étrangères, de la Culture et l’Amicale des anciens ambassadeurs du Mali. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Bouréma Kansaye, en présence de son collègue de l'Éducation nationale, Amadou Sy Savané, du Recteur de l’USSGB, Mamadou Koumaré, ainsi que les représentants des autorités administratives et politiques de Bamako.
La rencontre de haut niveau visait à donner la parole au monde de la recherche et de la diplomatie afin d’édifier l’opinion nationale et internationale sur les causes réelles des agissements des autorités algériennes. Mais également, amener la population malienne, notamment la frange juvénile à comprendre et soutenir les actions d’affirmation de la souveraineté nationale entreprises par les autorités de la Transition.
Au cours des interactions, les nombreux étudiants venus assister aux débats, ont été largement éclairés sur la crise entre le Mali et son voisin algérien à travers trois panels animés par des professeurs d’enseignement supérieur, des anciens ministres et diplomates. Il s’agit du panel (histoire des relations entre le Mali et l’Algérie) animé par l’ancien ministre Dr Abdrahamane Sylla, le panel 2 (aspects socio-anthropologiques, cohabitation entre les populations de la zone frontalière) présenté par Pr Bréma Ely Dicko. Le 3è panel portant sur (les enjeux géopolitiques : contexte de la crise, l’économie des accords signés sous la médiation algérienne) a été co-animé par l’ancien diplomate Brahima Soumaré et Dr Abdoul Sogodogo.
D’entrée de jeu, le recteur de l’USSGB a souligné la symbolique liée au choix du Mémorial Modibo Keïta en signe de rappel des rapports fraternels, sincères et cordiaux à travers la complicité positive et l’entente qui caractérisaient la relation entre les Présidents Modibo Keita et son homologue algérien Ben Bella. Depuis la dénonciation de l’accord d’Alger par la partie malienne, les autorités algériennes ne cessent de mener des campagnes de désinformation tendant à ternir l’image du Mali qui pourtant, n’a ménagé ni ses efforts, ni ses moyens matériels et son territoire pour que l’Algérie puisse avoir sa souveraineté nationale.
ATTAQUE DU DRONE DES FAMa- Les dirigeants actuels de ce pays voisin, à défaut de reconnaissance, entravent de plus en plus la lutte du Mali contre les terroristes qui ont trouvé gîte et couvert en Algérie dont le soutien aux groupes terroristes opérant au Sahel ne fait plus de doute. «Face à une telle situation, les enseignants-chercheurs (historiens, géographes, socio anthropologues, politologues...) de concert avec d’autres personnes ressources, notamment les anciens diplomates, ne pouvaient rester inactifs sans apporter des clarifications et des correctifs objectifs au narratif algérien construit sur le déni des réalités historiques», a fait comprendre le recteur.
Pour sa part, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a indiqué que la crise née à la suite de l’abattage d’un drone des Forces armées maliennes par le régime algérien intervient dans un contexte marqué par l’affirmation de la souveraineté nationale du Mali. Cet acte d’agression manifeste du régime algérien a mis à rude épreuve, les relations entre Bamako et Alger. Cette situation malencontreuse a rapidement pris une dimension régionale avec le soutien apporté au Mali par les États de l’Alliance du Sahel (AES), a relevé le ministre Kansaye.
C’est ce qui, selon lui, justifie l’initiative de cette table ronde dont l’objectif stratégique est de transformer la crise en une opportunité pour consolider la position souverainiste de Bamako dans les relations maliano-algériennes autour d’un partenariat multidimensionnel. «Cette stratégie s’appuie sur le respect mutuel, sur une histoire partagée, la mémoire commune, les intérêts mutuels et une vision partagée de la stabilité sahélienne», a souligné le ministre Kansaye.
Depuis l’institutionnalisation de l’État postcolonial, les pouvoirs politiques en Afrique noire, en général et les pays francophones d’Afrique subsaharienne en particulier, n’ont pas exercé pleinement leur souveraineté politique et économique. Face à cette réalité, les pays de l’AES ont décidé collectivement de s’affranchir de la domination inacceptable de puissances étrangères. C’est ainsi que le Mali a décidé de domestiquer le processus de paix et de réconciliation en dénonçant l’accord d’Alger.
Selon le ministre Bouréma Kansaye, la création de l’AES en tant qu’outil de sécurité collective, de coordination diplomatique et de développement et le départ des forces étrangères ont dérangé ceux qui sont assis sur deux chaises, à l’intérieur comme à l’extérieur. C’est pourquoi, en réaction à l’action inamicale du régime algérien, les trois pays de la Confédération AES ont rappelé pour consultation leurs ambassadeurs en Algérie.
«C’est dans ce contexte qu’il y a urgence de prendre la parole pour déconstruire d’abord les affabulations de l’Algérie et ensuite reconstruire un narratif constructif axé sur notre posture de souveraineté, les intérêts de notre pays, les intérêts communs, l’histoire partagée et la nécessité d’une approche collaborative pour répondre aux défis sécuritaires, économiques et sociaux dans l’espace sahélo-saharien», a déclaré le ministre Kansaye.
Sur le plan géostratégique, il dira que l’Algérie rêve d’être la puissance hégémonique du Sahel et du Sahara. Dans cette démarche, elle est contrariée par le Mali et le Maroc qui la perçoivent comme un voisin arrogant et gênant. La rencontre a été marquée par une série de témoignages sur les grands moments et des faits et dates marquants les relations entre le Mali et l’Algérie.
Aboubacar TRAORE
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