La sélection nationale a hérité des Aigles de
Carthage qu’elle affrontera en aller-retour, en mars pour une place au Mondial
qatarien. La cérémonie du tirage au sort s’est déroulée, samedi à Douala en
marge de la CAN
La Confédération africaine de football (CAF) a
procédé, samedi à Douala, au tirage au sort des barrages de la Coupe du monde,
Qatar 2022. On notait la présence à la cérémonie du ministre de la Jeunesse et
des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne,
Mossa Ag Attaher et du président de la Fédération malienne de football
(Femafoot), Mamoutou Touré «Bavieux».
Pour ce
tirage au sort, les dix équipes en lice ont été réparties entre deux pots. Le
premier pot était constitué de l’Algérie, du Nigeria, du Sénégal, du Maroc et
de la Tunisie, alors que le Mali, l’égypte, le Cameroun, la RD Congo et le
Ghana constituaient le deuxième pot.
Le tirage a été effectué par deux légendes
du football africain, le Togolais Emmanuel Adebayor et le Sénégalais, El Hadji
Diouf. Pour sa première participation aux barrages de la Coupe du monde, le
Mali a hérité de la Tunisie. Quant aux autres sélections du deuxième pot, Ã
savoir l’égypte, le Cameroun, le Ghana et la RD Congo, elles en découdront,
respectivement avec le Sénégal, l’Algérie, le Nigeria et le Maroc.
A ce niveau et après le parcours réalisé par
les dix nations lors des éliminatoires, il serait hasardeux de parler de tirage
au sort clément pour tel ou tel pays. Mais sans faire d’insultes aux Aigles de
Carthage ou minimiser la valeur de cette sélection, il faut avouer que notre
pays ne pouvait rêver meilleur tirage. Avant le tirage, presque tout le monde
craignait que le chemin des Aigles ne croise celui des équipes comme le
Nigeria, le Maroc ou encore le Sénégal avec match retour à l’extérieur.
Mais
l’ancien international togolais Emmanuel Adebayor qui a effectué le tirage, a écarté
tous ces pays de la route de la sélection nationale pour prendre la Tunisie.
Dans le camp malien, le verdict du tirage au sort a été accueilli avec
soulagement, à l’image du ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de
l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Mossa Ag Attaher qui a,
tout de suite annoncé que des «dispositions spéciales» seront prises par le département
pour permettre aux Aigles d’aborder la double confrontation avec la Tunisie «dans
les meilleures conditions possibles».
«Je pense que c’est un tirage qui nous
convient. Nous avons tous les moyens de relever le défi, nous avons les moyens
de jouer ce match et de le gagner. Nous en avons donné la preuve lors de cette
même Coupe d’Afrique des nations au Cameroun» (victoire 1-0 des Aigles en
ouverture du groupe F contre la Tunisie, ndlr), a déclaré Mossa Ag Attaher. Et
de poursuivre : «Je pense que toutes les conditions sont réunies aujourd’hui
pour que le Mali puisse se qualifier enfin pour la première fois de son
histoire à une phase finale de la Coupe du monde.
Je suis convaincu que nous
sommes en train d’écrire quelque chose d’historique, je souhaite que nos
joueurs, l’encadrement technique, la fédération et l’ensemble du mouvement
sportif sachent que nous sommes en train d’écrire quelque chose d’inédit dans
l’histoire de notre football». «Dès la fin de cette Coupe d’Afrique, insistera
le ministre Ag Attaher, nous allons prendre les dispositions spéciales au
niveau du département pour une bonne préparation de cette double confrontation
avec la Tunisie.
Nous allons faire en sorte que le match aller
qui se déroule à Bamako soit autant historique que la qualification du Mali Ã
une phase finale de la Coupe du monde». «Notre stade du 26 Mars remplit
aujourd’hui toutes les conditions pour abriter les matches des Aigles. Une
mission de la CAF vient de visiter l’arène et les échos sont favorables, c’est
un grand bonheur pour le monde du football», a conclu Mossa Ag Attaher.
De son côté, le président de la Femafoot,
Mamoutou Touré «Bavieux» estime que le coup est jouable pour les Aigles mais Ã
condition que tous les acteurs du football fassent l’union sacrée autour de l’équipe.
«Le match contre la Tunisie est difficile, il faudrait qu’on travaille ensemble
d’arrache-pied.
Un match de Coupe d’Afrique des nations est
différent d’un match de Coupe du monde. Nous devons tenir compte de tous les
paramètres dans la préparation de l’équipe», a réagi le président de l’instance
dirigeante du football national. Bavieux ajoutera : «Certes la Tunisie dispose
d’une équipe d’expérience, contrairement aux Aigles dont l’effectif est
majoritairement composé de jeunes éléments.
Mais le Mali est dans une bonne
dynamique et avec le soutien de tous les acteurs du football, autorités,
dirigeants, journalistes et supporters, on peut franchir le cap des Tunisiens.
Nous avons une chance extraordinaire de jouer la Coupe du monde et il faut la
saisir».
Les barrages du Mondial se dérouleront entre les 23 et 29 mars et les cinq pays qui sortiront vainqueurs de la compétition représenteront l’Afrique au Qatar.
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