
Ces pas de danse tirés de la Commune de Sonni Ali Ber sont exécutés généralement après le retour des paysans des champs. La troupe de Gao a-t-elle les moyens de ses ambitions ? Visiblement confiant sur le potentiel de sa troupe, le directeur Oumar Touré dit Chico n’hésite pas à répondre par l’affirmative. Il s’est confié à notre équipe de reportage avant même la prestation de sa troupe. «Gao n’est pas venue faire de la figuration à la Biennale artistique et culturelle, mais pour remporter des prix comme les autres années», a-t-il expliqué à qui veut l’entendre. Et de poursuivre : «Nous nous sommes bien préparés pour la compétition».
C’est donc avec un état d’esprit de conquérant que la troupe de la 7è région administrative a fait son apparition, mercredi soir dans la salle Sory Bamba, devant le jury. C’était en présence de plusieurs personnalités et des spectateurs venus des différentes contrées du Mali pour prendre part à la plus grande manifestation culturelle de notre pays. En tout cas, Gao aussi nourrit légitimement l’ambition d’occuper la plus haute marche du podium.
Son orchestre a présenté deux morceaux en songhaï à savoir : «L’Appel du Mali» et «Le cousinage». Le premier est une adresse aux communautés pour la paix. Il plaide pour le pardon et la réconciliation. Quant à la deuxième interprétation musicale, elle parle du vivre ensemble, de la coutume et du cousinage à plaisanterie, mais aussi des liens fraternels entre les communautés. à travers l’orchestre, Gao a montré le rôle et l’importance du cousinage à plaisanterie dans la reconstruction de la paix et du vivre ensemble.
La pièce de théâtre dont le thème est : «L’Avenue de l’Indépendance» est une composition dramatique qui évoque les maux de notre pays, surtout de la gestion des affaires publiques. Elle interpelle les décideurs et tous les citoyens pour la gestion efficace et efficiente des problématiques de la santé, de l’école, de la justice et de l’incivisme, entre autres. La refondation ne peut aboutir sans la bonne gestion des affaires publiques et le changement de comportement des citoyens. In fine, la pièce invite nos compatriotes à un changement de comportement.
Le solo de chant parle d’union. Le Mali ne sera jamais divisé et restera un et indivisible, malgré nos différences culturelles. L’ensemble instrumental porte sur «Les sources de notre unité». Avec plus de dix instruments traditionnels, la mosaïque d’artistes de la Cité des Askia a été largement applaudie par le public. Le message incite la population à garder à l’esprit ce qui nous lie et qui est source de cohésion sociale, notamment le Mali que nous avons en commun, notre histoire, la solidarité, etc...
Dans la danse traditionnelle sous le titre : «Les artisans de notre souveraineté», Gao plaide pour une meilleure reconnaissance à l’endroit des acteurs qui ont conduit notre pays à la souveraineté. Ces pas de danse sont tirés de la Commune de Sonni Ali Ber. C’est une danse, généralement organisée après le retour des paysans du champ, et accompagnée des éloges des braves travailleurs.
La dernière prestation était le ballet à thème consacré à ceux qui se sont investis pour la pérennité de notre pays. «Nos devanciers, nous vous imitons». C’est un hommage aux premiers guerriers et dirigeants de notre chère patrie. également un signe de reconnaissance pour ces grands hommes.
à travers une prestation de deux heures d’horloge, Gao a déclenché un éveil de conscience sur la nécessité de reconstruire durablement la paix et la refondation d’un Mali nouveau. Au cours de cette soirée, le dispositif sécuritaire a été bien renforcé avec une fouille minutieuse à l’entrée de la salle. D’une manière générale, les organisateurs ont mis de l’ordre dans les choses. On n’observait plus le grand bazar créé par les vendeurs et les difficultés de stationnement des véhicules et autres engins à deux roues. Comme ce fut le cas les premiers jours de la compétition.
Envoyés spéciaux
Youssouf DOUMBIA
Amadou Sow
Oumar DIOP
Rédaction Lessor
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