
La rencontre était présidée par le chef de cabinet du ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Dr Nohan Sow. C’était en présence de plusieurs figures connues de la scène culturelle, dont l’humoriste Habib Dembélé dit Guimba et l’artiste Fatoumata Cissé dite FC, ainsi que de nombreux passionnés d’art et de culture.
La conférence a été introduite par le morceau «Mbemba», en conformité avec le thème : «Mbemba : Salif Keïta et sa quête d’une légitimité artistique», pour rappeler à l’auditoire les particularités de la musique de l’enfant de Djoliba. Après une écoute attentive, le conférencier a ensuite décrypté le morceau du maestro de la musique malienne. «C’est un morceau plein de sens», dira le Pr Keïta. Il a souhaité parler de la qualité de l’auteur compositeur que représente Salif Keïta, avant d’évoquer le contenu du morceau qui illustre parfaitement le vécu de notre société. Il a livré une analyse riche et profonde du parcours de l’artiste ainsi que le message qu’il délivre généralement dans ses compositions. Selon le parrain du mois d’août, Salif Keïta n’est pas seulement un chanteur, mais c’est aussi un véritable philosophe, un poète, porteur d’une vision capable de transformer la société. Il a tenu à expliquer les statuts des artistes. Selon lui, Salif est un «Ngara».
«Le Ngara, c’est l’axe de l’art, l’excellence artistique, surtout par la parole. Contrairement au statut héréditaire des griots, certains accèdent à ce rang par mérite personnel. Salif en fait partie», a expliqué Pr Keïta. Pour illustrer cette notion, il a évoqué l’histoire des chasseurs (donso) qui, de part leur courage, arrachent aux esprits des instruments sacrés pour les mettre au service de la communauté.
Le conférencier a également abordé les notions de fassia (l’espace social hérité) et de fassa (l’espace esthétique et mémoriel où vivent les héros). «On ne chante pas le fassa de ceux qui ont pillé les deniers publics. Le fassa est réservé à ceux, dont les actions méritent de traverser le temps», a-t-il martelé. Et de poursuivre que la dérive actuelle où, l’éloge est souvent accordé à des contre-modèles sociaux.
Enfin, il a présenté son ouvrage consacré à Salif Keïta, publié en 2001 au Mali sous le titre «L’oiseau sur le fromager», puis réédité en 2009 en France par les éditions Granvaux sous le titre : «Salif Keïta, l’ambassadeur de la musique du Mali». Le parrain du mois d’août a émis le vœu de voir une réédition paraître au Mali. À travers cette conférence, Pr Chérif Keïta a mis en lumière la portée artistique et sociale de «Mbemba», et plus largement l’importance de préserver l’authenticité et la fonction éducative de la culture dans la société malienne.
Rédaction Lessor
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