
Un contingent des Forces spéciales ivoiriennes en parade
Le gouvernement est formel : les 49 militaires ivoiriens
avec leurs armements et munitions de guerre, ainsi que d’autres équipements
militaires à bord de deux aéronefs en provenance de la Côte d’Ivoire, ayant
atterri dimanche à l’Aéroport international Président Modibo Keïta-Sénou sont
considérés comme des mercenaires.
Le ministre de l’Administration territoriale
et de la Décentralisation, Porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye
Maïga n’en est pas moins catégorique sur l’intention malveillante de ces
individus dont le sort est désormais entre les mains des autorités judiciaires
compétentes. Il s’agit, a-t-il révélé, « de briser la dynamique de la
Refondation et de la sécurisation du Mali, ainsi que du retour à l’ordre
constitutionnel ».
En appui à ces accusations gravissimes, nos autorités
mettent en avant des arguments qu’ils ont pris le soin dé détailler dans le
communiqué rendu public lundi soir. Des premiers constats effectués, il ressort
que ces militaires, dont une trentaine des forces spéciales ivoiriennes, étaient
en possession d’armes et de munitions de guerre, sans ordre de mission ni
autorisation des autorités compétentes de leur pays. Plus grave, la profession
réelle de la plupart des militaires était dissimulée. Sur la majorité des
passeports, les professions inscrites étaient : étudiants, chauffeurs, maçons,
mécaniciens, vendeuses, électriciens, vigiles, peintres, etc.
Comme pour épaissir davantage le flou, quatre versions différentes
ont été avancées par les militaires interpellés pour justifier leur présence
sur le territoire malien, à savoir : la mission confidentielle, la rotation
dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour
la stabilisation au Mali (Minusma), la sécurisation de la base logistique de la
compagnie aérienne «Sahelian Aviation Services» et la protection du contingent
allemand. Pour en savoir davantage, des responsables des Forces de défense et
de sécurité maliennes ont contacté immédiatement leurs homologues ivoiriens.
« Ces
derniers ont affirmé qu’ils ignoraient tout de la présence des militaires
ivoiriens interpellés au Mali », précise le gouvernement qui rappelle que « dans
un cas comme dans l’autre des versions avancées par les militaires étrangers
interpellés, le déploiement de personnel militaire ainsi que de leurs armements
est rigoureusement encadré par des procédures qui n’ont pas été respectées ».
Cette conclusion est implicitement confirmée par la Minusma lorsqu’elle indique
qu’elle n’avait pas de rotation prévue, le 10 juillet 2022.
TENSIONS POLITICO-DIPLOMATIQUES-Si cet épisode intervient
une semaine après la levée de l’embargo contre notre pays, il n’en demeure pas
moins vrai qu’au sein de l’opinion nationale la thèse d’un complot contre les
autorités de la Transition est toujours d’actualité. La conviction de nombre de
nos compatriotes est faite sur la détermination de forces hostiles à faire
capoter la dynamique du projet de construction du Mali nouveau.
Déjà fortement marqué par ce sentiment de suspicion, le
contexte s’est davantage détérioré avec les tensions politico-diplomatiques
entre le Mali et certains partenaires étrangers. à tort ou à raison, nombre de
nos compatriotes partagent l’idée que le pays d’où sont originaires ces
militaires n’est pas étranger aux dures sanctions de la Cedeao et de l’Uemoa
contre le Mali.
Il faut rappeler que cette idée provient en grande partie de
l’affaire du « vocal » qui a circulé un moment et laissait croire que
les protagonistes d’une conversation téléphonique étaient le président de ce
pays voisin et un ancien Premier ministre malien. L’on se souvient que le
procureur de la République près le Tribunal de grande instance de la Commune IV
de Bamako avait annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire par « le parquet
pour atteinte ou tentative d’atteinte et complicités à la sûreté intérieure et
extérieure du Mali ».
Autre élément qui apporte de l’eau au moulin des tenants de
la thèse de l’hostilité des autorités ivoiriennes à l’égard du pouvoir malien
de Transition : des dirigeants politiques maliens présents en terre
ivoirienne ne cessent de tirer à boulets rouges sur les autorités de la
Transition.
Malgré la tension, aussi bien sur les rives du Djoliba que
de la lagune Ebrié, les autorités n’ignorent pas que les deux pays sont liés
par des liens multiformes. Comme tout le monde est conscient de l’obligation de
conserver de bonnes relations, il y a de fortes chances que les deux parties
travailleront à éviter une escalade aux conséquences imprévisibles.
En plus de nos relations avec nos voisins du Sud, cette
affaire pourrait avoir aussi des répercussions sur les rapports entre le Mali
et la Minusma. Nul n’a oublié les objections formulées par les autorités
maliennes lors du renouvellement du mandat de la Mission onusienne. Le Mali a
clairement prévenu qu’il n’entendait pas exécuter certaines dispositions du nouveau
mandat malgré leur adoption par le Conseil de sécurité.
Aussi, le Mali a imposé des restrictions aux déplacements des contingents opérant sur notre sol, rendant compliquées les rotations des casques bleus. L’affaire des militaires ivoiriens pourrait assombrir davantage le ciel déjà nuageux des relations entre notre pays et la Minusma.
Massa SIDIBE
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