Les ministres ont recommandé le respect
des principes humanitaires
Le 1er Forum humanitaire des ministres chargés de l’Action humanitaire des pays de la Confédération des États du Sahel (AES) a tenu ses promesses. En témoignent les nombreuses résolutions majeures qui ont été prises suite à trois jours de travaux bouclés, samedi dernier dans un hôtel de Bamako, sous le thème : «Politiques humanitaires et mécanismes de financement de l’action humanitaire dans l’espace AES : enjeux, défis et perspectives».
La cérémonie de clôture a enregistré la présence du ministre de la Santé et du Développement social, le Colonel Assa Badiallo Touré et de ses homologues du Niger, Pr Sidikou Djermakoye Ramatou Seyni et du Burkina Faso, le Commandant Passowendé Pélagie Kabré Kaboré, et le coordinateur résident du Système des Nations unies, Khassim Diagne. Il faut aussi noté que la ministre mauritanienne de l’Action sociale, de l’Enfance et de la Famille, Mme Savia Mint N’Tahah, celle chargée de l’Action sociale, de la Solidarité et de la Promotion de la Femme du Togo, Mme Kossiwa Zinsou-Klasso et le directeur général des affaires humanitaires du Tchad, Barkai Hamit Barkai, étaient présents à la cérémonie d’ouverture.
Durant ce Forum, les participants, répartis en groupes de travail, ont abordé les enjeux et défis de la situation humanitaire dans l’espace AES, les stratégies de mobilisation des financements innovants, le renforcement de la coordination entre les acteurs. Y compris le respect des principes humanitaires. À la suite des travaux, les ministres chargés de l’action humanitaire des pays de la Confédération AES ont, dans un communiqué de presse, révélé les mesures adoptées visant à renforcer la coordination et l’efficacité de l’action humanitaire dans l’espace AES.
Elles portent sur la mise en place d’un Cadre de concertation humanitaire à l’échelle de l’espace AES, l’intégration de la dynamique climat–sécurité–paix–développement, la mobilisation et la diversification des financements et le renforcement de l’approche communautaire et de la redevabilité.
Outre ces mesures, la ministre Assa Badiallo Touré et ses homologues du Burkina Faso et du Niger ont encouragé le développement et le financement de mécanismes communs d’anticipation des crises (climatiques, sanitaires, sécuritaires), afin de minimiser les impacts sur les populations et de renforcer la résilience locale.
À l’issue de la rencontre, des recommandations et engagements ont été également formulés. Il s’agit de la mise en place d’un cadre de veille et d’échanges régulier en vue d’optimiser les différentes contributions et approches, et à enrichir les stratégies nationales et régionales en matière d’action humanitaire.
Les ministres ont aussi recommandé le respect des principes humanitaires et de la souveraineté des États membres de l’AES à savoir l’humanité, la neutralité, l’impartialité et l’indépendance. Les ministres ont salué la réussite de ce premier forum, mais aussi la participation active des pays frères à savoir la Mauritanie, le Tchad et le Togo. Y compris de la forte mobilisation de la communauté humanitaire aux niveaux national et régional.
Le chef de la délégation tchadienne non moins conseiller spécial du Premier ministre tchadien a apprécié les enseignements fructueux de cette rencontre. Parmi lesquels, le mécanisme de financement endogène qui renforce leur souveraineté économique, des approches participatives qui placent les communautés au cœur de l’action et des stratégies innovantes de prévention et d’anticipation rappellent que les pays doivent être acteurs et non spectateurs de leur destin. Dr Mahadie Outman Issa a souligné que ce forum a été une volonté claire des États de reprendre en main leur agenda humanitaire.
Mohamed DIAWARA
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