
Les tsars et dirigeants soviétiques en ont fait leur palais. Et à leur suite, y règne aujourd’hui le Président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, l’un des Chefs d’État les plus puissants et les plus charismatiques du monde. Trente-cinq ans après l’effondrement de l’URSS, la Russie a retrouvé sa stature, grâce à la vision et à la patience de son Président.
Aujourd’hui, le leader russe est au centre du jeu mondial, aussi bien sur le plan politique que diplomatique. Ce 23 juin, dans l’après-midi, le natif de Saint-Pétersbourg accueillait en bonne place son homologue malien, le Général d’armée Assimi Goïta, en visite officielle. Dans la matinée, le Président de la Transition avait déposé une gerbe sur la tombe du Soldat inconnu. Au même moment, une séquence diplomatique à résonance mondiale se jouait dans un autre coin du Kremlin : l’audience accordée au ministre iranien des Affaires étrangères, alors qu’on était en pleine «guerre de 12 jours» entre Israël et l’Iran. L’État perse est l’un des partenaires clés de Moscou, au même titre que le Mali du Président Goïta.
Ces trois pays sont engagés dans la construction d’un monde multipolaire. Voir l’Iran et le Mali inscrits le même jour dans l’agenda présidentiel russe témoigne de la place prépondérante qu’ils occupent dans la diplomatie du Kremlin. Et la réception du Président Goïta dans le prestigieux Salon vert, riche en symboles, s’inscrit en lettres d’or dans l’histoire des relations Mali-Russie. Comme l’ont rappelé les deux Chefs d’État, ces relations, vieilles de 65 ans, seront à nouveau célébrées en octobre prochain, dans l’esprit des actes fondateurs posés par Modibo Keïta et Nikita Khrouchtchev.
Depuis les événements d’août 2020, l’axe Bamako-Moscou s’est nettement réchauffé. Tout a commencé ce vendredi 21 août à Kati, lorsque le chef du CNSP recevait l’ambassadeur de Russie. Le Mali traversait alors une impasse sécuritaire qui avait précipité les changements politiques. Assimi Goïta et ses compagnons entendaient amorcer un tournant diplomatique décisif. Cela s’est concrétisé par une rupture assumée avec un ancien ordre bâti sur des partenariats déséquilibrés, faits d’exploitation, d’expropriation, de spoliation et d’asservissement.
Il fallait mettre fin à ce néocolonialisme. Le reste est connu : les anciens partenariats ont été dénoués, et de nouveaux se sont tissés : avec la Russie, l’Iran, la Turquie, la Chine. Des pays qui ne méprisent pas, qui osent traiter d’égal à égal, qui croient en un partenariat gagnant-gagnant. Aujourd’hui, le partenariat avec la Russie est stratégique, forgé dans une volonté commune de soutien multiforme. La coopération militaire s’est rapidement mise en œuvre. Début 2022, les premiers coopérants militaires russes sont arrivés pour se tenir aux côtés des FAMa sur le terrain, dans la lutte contre le terrorisme, avec courage et efficacité.
Le 30 mars 2022, le ministre de la Défense et des Anciens combattants accueillait un premier lot de matériel militaire russe-hélicoptères de combat, radars de dernière génération-du type de ceux «qu’on ne pouvait pas acquérir auprès d’autres partenaires, même avec de l’argent, mais que l’on peut obtenir avec un partenaire sincère comme la Russie», selon les mots du président Goïta. Depuis, les livraisons se sont multipliées, permettant aux FAMa de reconquérir, le 14 novembre 2023, la belle Région de Kidal. Sur le plan militaire, l’axe Bamako-Moscou a rapidement pris de l’ampleur, devenant une vitrine, voire un pivot de la coopération russo-africaine.
Le Mali rassure la Russie, qui y perçoit fiabilité et sincérité. «Le partenariat est verrouillé», sur le plan militaire, selon le Chef de l’État. Désormais, la coopération économique est elle aussi en orbite. Elle pourrait l’être durablement d’ici peu, avec le lancement de la raffinerie d’or dont la première pierre a été posée le 16 juin dernier, la mise en exploitation de la centrale solaire de Sanankoroba, les ambitions en matière de nucléaire civil, et bien d’autres projets en cours.
Les Présidents Goïta et Poutine fondent leur coopération sur les valeurs humaines, sociales et morales de leurs peuples. Une amitié sincère, sans démagogie, sans manipulation. La Russie accepte le transfert de compétences et de technologies via des programmes de formation appropriés, qu’il s’agisse du nucléaire, des mines, du spatial ou du secteur sécuritaire. Le Mali est disposé à approfondir ce partenariat, notamment à travers les liens qu’il pourra développer avec les entités fédérées russes, à l’image du Tatarstan, l’un des cœurs économiques et industriels de la Fédération de Russie.
De cette visite officielle du Président Goïta, une leçon se dégage clairement : la Russie et son peuple sont bien différents de l’image projetée par un certain narratif médiatique dominant. Ce sont des partenaires travailleurs, aimables, fiables, sincères, tournés vers des relations fondées sur le respect mutuel et l’aspiration à un monde apaisé-comme c’est le cas avec le Mali.
Alassane Souleymane
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