
Les dirigeants de la BOAD lors de la conférence de presse
La Banque ouest-africaine de développement (BOAD) ambitionne de faire de l’accès à une énergie durable et abordable, toutes sources confondues, le levier principal de la transformation économique de la sous-région ouest-africaine. L’objectif est clair : accélérer la transformation des produits agricoles et des matières premières pour garantir l’autosuffisance alimentaire, créer de la valeur ajoutée, générer des millions d’emplois pour les jeunes et augmenter les recettes fiscales des États à travers les taxes et impôts.
Pour concrétiser cette vision, la BOAD prévoit de doubler la part de son portefeuille allouée à l’énergie, passant de 25 % à 50 %. Cette nouvelle orientation a été annoncée par le président de la BOAD, Serge Ekué, mercredi 11 juin 2025, lors d’une conférence de presse au siège de l’institution à Lomé, en prélude à la première édition des «BOAD Development Days», qui se tient dans la capitale togolaise les 12 et 13 juin 2025.
Selon Serge Ekué, ce changement de cap découle d’une prise de conscience : l’énergie a longtemps été considérée à tort comme un secteur parmi d’autres. « Quelle erreur ! L’énergie n’est pas un secteur comme les autres. On ne peut pas la mettre au même niveau que les autres secteurs », a-t-il insisté. Il a souligné son importance fondamentale : «L’énergie, c’est la mère de toutes les batailles. Sans énergie, il n’y a ni agriculture, ni immobilier, ni infrastructures de mobilité, ni santé, ni éducation. L’énergie est l’alpha et l’oméga de tout. » C’est pourquoi la BOAD place désormais la question énergétique au cœur de son action.
Le thème «le financement de la transition énergétique et de l’agriculture durable : défis, opportunités et solutions », reflète cette priorité. Serge Ekué a appelé à dépasser le débat sur les sources d’énergie pour se concentrer sur les mécanismes permettant d’améliorer l’accès des populations à l’énergie et à l’électricité.
« Quand la moitié de nos concitoyens n’ont pas accès à la moindre source d’énergie, la priorité n’est pas la source, mais l’accès», a-t-il expliqué. Une fois cet accès garanti, des questions comme la transition énergétique, la croissance durable et le développement des énergies renouvelables pourront être abordées. La BOAD s’engage à trouver un équilibre entre l’énergie « brune » ou « brown power » (issue de sources polluantes) et l’énergie «verte» (renouvelable et non polluante) pour atteindre un mix énergétique optimal.
Pour concrétiser cette ambition, la BOAD prévoit une enveloppe conséquente, dont le montant est en cours de validation par ses experts. Serge Ekué a promis de mobiliser tous les partenaires et les financements verts disponibles pour soutenir les États et le secteur privé, notamment à travers des partenariats public-privé. Cette réorientation intervient dans un contexte favorable, marqué par la découverte ou la mise en service de nouvelles ressources énergétiques, comme le pétrole et le gaz au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Niger.
Cependant, les défis énergétiques et alimentaires restent majeurs, avec des tarifs énergétiques parmi les plus élevés d’Afrique et du monde, freinant les efforts de développement. Cette stratégie s’inscrit dans les priorités de plusieurs pays de la sous-région. Lors d’une visite à Bamako le 9 mai 2025, Serge Ekué a discuté avec le Premier ministre malien, le Général de division Abdoulaye Maïga, de la vision «Mali Kura 2063» et de la Stratégie nationale pour l’émergence et le développement durable (SNEDD) 2024-2033. Ces initiatives mettent l’accent sur l’autosuffisance alimentaire, la santé, l’éducation et, surtout, l’énergie, avec un objectif d’accélération des efforts dans ce secteur stratégique.
L’agriculture, qui emploie plus de 60 % de la population active de la sous-région, est également au cœur des préoccupations. La BOAD insiste sur la nécessité de professionnaliser ce secteur pour assurer une transformation durable et garantir l’autosuffisance alimentaire. La gestion et la maîtrise de l’eau sont considérées comme essentielles pour valoriser les millions d’hectares de terres arables disponibles. La sensibilisation et la formation des agriculteurs et des entrepreneurs agricoles sont également jugées indispensables.
À ce jour, le portefeuille actif de la BOAD au Mali totalise 22 projets, représentant un montant total d’accords signés de 377,147 milliards de Fcfa.
Ces projets se concentrent principalement sur les infrastructures routières, avec six initiatives pour un engagement de 109,647 milliards de Fcfa, l’énergie et l’eau, avec sept projets financés à hauteur de 124,500 milliards de Fcfa, l’agriculture, soutenue par huit projets pour 118 milliards de Fcfa, et les logements sociaux, avec un projet financé à 25 milliards de Fcfa.
Envoyé Spécial
Cheick Moctar TRAORE
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