
Le trophée a été remis à Ibréhima Kouma par le
président de la Fédération malienne de tennis
L’heure de la passation de pouvoirs a-t-elle sonné pour
Abdoulaye Bagayoko ? Il est peut-être tôt de le dire, mais après la défaite du
multiple champion du Mali, samedi en finale de la 7è édition de la Coupe de la
Fédération malienne de tennis (FMT) face à son grand rival, Ibréhima Kouma, on
peut légitimement se poser la question.
En tout cas, en réussissant à battre en
deux Sets (6-3, 7-5) et avec la manière, celui qui fait figure de N°2 malien,
derrière Seydou Diallo dit Binké, Ibréhima Kouma a indiscutablement marqué de
son empreinte l’édition 2022 de la Coupe de la FMT et pris date pour les
échéances à venir, notamment le championnat national qui se profile à
l’horizon. Personne n’attendait le jeune joueur à pareille fête, surtout face à
Abdoulaye Bagayoko, sa bête noire.
Celui-ci a-t-il péché par excès de confiance
? était-il dans un mauvais jour ou avait-il en face plus fort que lui ? à y
voir plus clair et comme le soulignera le président de la FMT, Amadou Togola,
après la rencontre, la troisième hypothèse est la plus plausible.
«Nous avons
assisté à l’une des finales les plus relevées de l’histoire du tournoi. Les
deux finalistes nous ont gratifiés d’un beau spectacle dont se souviendront les
spectateurs», a dit le premier responsable du tennis malien. Ce n’est donc pas
faute d’avoir essayé que le champion du Mali en titre Abdoulaye Bagayoko a
échoué à défendre sa couronne, mais bien parce son adversaire était plus fort.
D’entrée de jeu, Ibréhima Kouma a annoncé la couleur, en remportant le premier
Set 6-3, après seulement 38 minutes de combat.
On attendait alors la réaction du tenant du titre dès
l’entame du deuxième Set, mais c’était compter sans la détermination,
l’agressivité et surtout les premiers services dévastateurs d’Ibréhima Kouma.
Non seulement le vice-champion du Mali 2021 ne laissera entrevoir aucun signe
de fatigue ou de découragement, mais mieux, va améliorer la qualité de son
tennis au fil des minutes.
À l’inverse, Abdoulaye Bagayoko multipliait les
fautes directes et se faisait acculer sur ses services. Néanmoins, le multiple
champion du Mali parvient à garder le contact avec son adversaire jusqu’au bout
(6-6). Abdoulaye Bagayoko s’offrait ainsi une deuxième chance d’égaliser à un
Set partout et de pousser Ibréhima Kouma dans un troisième Set. Mais dans le
tie-break, le vice-champion du Mali fait parler sa puissance de frappe et
s’impose logiquement 7-5, sous les ovations nourries de son camp. Chez les
Dames, la championne du Mali et tenante du titre, Aïchata Keïta a fait
respecter la hiérarchie, en dominant sa grande rivale, Kadia Dabo, sèchement
battue 6-0, 6-3.
La cadette des sœurs
Keïta remporte ainsi le tournoi pour la deuxième fois d’affilée et fait le
plein de confiance dans la perspective du championnat national. Les deux
vainqueurs du tournoi, à savoir Ibréhima Kouma et Aïchata Keïta ont reçu,
respectivement 200.000 Fcfa et 100.000 Fcfa, contre 100.000 Fcfa et 50.000 Fcfa
pour les deux finalistes, Abdoulaye Bagaoyoko et Kadia Dabo. Cette année, 32
joueurs et joueuses ont participé à la compétition qui s’est étalée sur quatre
jours (31 août-3 septembre).
Dans son allocution de clôture, le président de l’instance
dirigeante du tennis national s’est réjoui du bon déroulement de l’Open, avant
de rendre hommage aux athlètes pour leur prestation. «Je suis un président
heureux et comblé. Tout s’est bien déroulé et les athlètes ont mouillé le
maillot et prouvé le bon niveau de notre tennis.
L’Open a été un véritable
succès», a salué Amadou Togola, en présence du président de la Ligue de tennis
du District de Bamako, Fousseyni Doucouré. «Au nom de la fédération, je
remercie nos partenaires, Moov Africa Malitel, le Comité national Olympique et
sportif et ceux qui ont contribué à l’organisation de l’Open», a ajouté Amadou
Togola.
Désormais, le regard du monde du tennis est tourné vers les deux dernières compétitions de la saison : le Championnat national Dames et Messieurs, prévu ce mois et Jeunesse tennis initiative (JTI) qui se déroulera en novembre.
Soulemane Bobo TOUNKARA
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