Fodé Doucouré (balle au pied) et ses partenaires rêvent d'aller au bout de la CAN
Maroc-Mali, c'est l'affiche la plus attendue des demi-finales de la 4è édition de la CAN U23. Les deux pays s'affrontent aujourd'hui au Complexe sportif Moulay Abdellah pour une place en finale, avec en prime le ticket des Jeux olympiques, Paris 2024. Sur le papier, le pays hôte, le Maroc, abordera la partie avec les faveurs du pronostic pour au moins deux raisons. Primo, les Marocains sont invaincus depuis le début du tournoi (3 succès en autant de sorties) et secundo, la sélection du Royaume chérifien aura l'avantage d'évoluer devant son public, donc dans un stade totalement acquis à sa cause. Autres détails, les Lions Espoirs de l'Atlas peuvent compter sur leur attaque de feu conduite par l'attaquant du FC Barcelone, Abdessamad Ezzalzouli qui a marqué 3 des 8 buts de son équipe au premier tour de la CAN.
L'international marocain, prêté la saison dernière à Osasuna, est co-meilleur buteur de la compétition avec le Ghanéen Emmanuel Damoah Yeboah qui a également fait trembler les filets à trois reprises, mais dont l'équipe a été éliminée. Rapide et technique, «Ez Abde» (surnom d'Abdessamad Ezzalzouli, ndlr) est capable de jouer sur tous les fronts de l'attaque : buteur axial, ailier gauche, attaquant de soutien. Sa capacité à dribbler dans les petits espaces lui permet d'infiltrer les défenses adverses en repiquant dans l'axe. S'il y a donc un joueur à surveiller comme le lait sur le feu par la défense malienne, souvent fébrile, c'est le canonnier du FC Barcelone. «Ce sera une rencontre très difficile car tout le Maroc aura les yeux sur nous. C'est vrai, nous avons fait une bonne phase de poules, mais maintenant, c'est une autre compétition qui commence avec les matches à élimination directe. Nous n'avons pas doit à l'erreur et ce match contre le Mali sera comme une finale pour nous», a déclaré en conférence de presse le sélectionneur marocain, Issame Charaï.
Le technicien renchérira : «Notre adversaire a des atouts, c'est une équipe très technique, soudée et qui n'encaisse pas beaucoup. Les vidéos que nous avons analysées montrent parfaitement que ça va être difficile. Par conséquent, je prépare mes joueurs à la séance des tirs au but. Que le meilleur gagne, j'espère que ce sera le Maroc».
Contrairement au Maroc, auteur jusque-là d'un parcours sans faute, le Mali a concédé une défaite lors de la phase initiale, face à l'Égypte, championne d'Afrique en titre (1-0). Mais après cette déconvenue, les Aigles Espoirs ont bien réagi, en battant le Niger 2-0 lors de leur dernière sortie (3è et dernière journée de la phase initiale). Après ce succès probant, on peut penser que les hommes du technicien Alou Badra Diallo ont le moral gonflé à bloc et que tous les espoirs sont permis pour l'équipe face à l'hôte de la CAN.
Le milieu de terrain, Boubacar Traoré, affiche sa confiance : «Nous allons aborder cette rencontre avec plus de sérieux et de concentration que lors des trois précédents matches. Le Maroc est un gros morceau, en plus c'est l'hôte de la CAN. Nous sentons déjà la pression dans notre hôtel où la qualité des repas laisse à désirer. Au début, tout allait bien, mais depuis quelques jours il y a des problèmes», a confié le capitaine des Aigles Espoirs, avant de rassurer les supporters.
«Rien n'entamera notre détermination et rien ne nous empêchera de gagner pour les 20 millions de Maliens. Nous allons jouer en équipe, boucher nos oreilles contre les sifflements pour ne viser que l'essentiel, à savoir les tickets de la finale et des Jeux olympiques, Paris 2024», a martelé l'international malien.
Pour le défenseur, Fodé Doucouré le choc avec le Maroc peut être considéré comme une finale qu'il faut gagner à tout prix. «Le moral est au beau fixe, on avait deux blessés, mais ils ont tous repris l'entraînement depuis dimanche dernier. Nous avons le soutien des autorités et des Maliens de l'extérieur comme de l'intérieur. Tous les ingrédients sont réunis pour que nous puissions faire une bonne sauce à la marocaine, mardi soir», a dit le joueur du Red Star, l'équipe de D2 française entraînée par l'ancien international sénégalais, Habib Bèye.
Avant le match Maroc-Mali, l'Égypte et la Guinée en découdront au Grand stade de Tanger pour le premier ticket de la finale et des J. O. de Paris 2024.
Les Égyptiens ont terminé en tête du groupe B, avec 7 points, alors que la Guinée a terminé 2è du groupe A, avec 4 points. C'est la première demi-finale de l'histoire du Syli Espoir (surnom de la sélection guinéenne, ndlr) et les hommes de l'ancien international Kaba Diawara tenteront de déjouer les pronostics, face aux champions d'Afrique en titre qui sont les favoris logiques de la rencontre. La mission s'annonce difficile mais pas insurmontable pour la Guinée, surtout quand on sait que les Pharaons Espoirs (surnom de la sélection égyptienne, ndlr) ont trébuché lors de leur première sortie face au Niger (0-0). De toute façon, quand on arrive en demi-finale, on ne peut viser autre chose que le sacre et il faut s'attendre à voir les Guinéens vendre chèrement leur peau pour écrire une nouvelle page de l'histoire du football de leur pays.
Aujourd'hui au Grand stade de Tanger
17h : Égypte-Guinée
Au Complexe sportif Moulay Abdellah
20h : Maroc-Mali
Envoyée spéciale
Djeneba BAGAYOGO
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