
Visite des travaux d’expérimentation sur le fonio à l’IPR/ISFRA d’Anna Dembélé, doctorante, sur financement de SAA
Ventre affamé n’a point d’oreilles, a-t-on
l’habitude de dire. Et quand la faim s’accouple à la pauvreté, c’est la perte
de la dignité pour l’homme. En Afrique et particulièrement au Mali,
l’agriculture nourrit et entretient plus de 80% de la population. Elle
contribue à plus de 46% au produit intérieur brut (PIB). Mais les acteurs de ce
secteur primaire sont parmi les plus pauvres de la population active, selon des
statistiques.
Suite aux longues années de sècheresse qui a
frappé certains pays de l’Afrique comme le nôtre dans la décennie 1970-1980,
trois grands hommes, Ryochi Sasakawa, philanthrope japonais, fondateur de
Sasakawa Africa Association (SAA), Dr Norman Borlaug, prix Nobel de la paix et
Jimmy Carter, ancien président des États-Unis d’Amérique, se sont donné la main
pour mettre en synergie leurs ressources et leurs savoir-faire.
Ils ont créé un
programme de vulgarisation agricole, connu sous le nom de Sasakawa Global 2000
(SG 2000) dans les pays affectés. L’objectif est de trouver une solution
durable au déficit alimentaire chronique en Afrique subsaharienne en opérant
une «révolution verte» sur le continent. De son implantation au Mali en 1996
jusqu’en 2020, SAA est intervenue auprès du gouvernement malien à travers les
services de vulgarisation agricole (direction nationale de l’agriculture et ses
démembrements) et les partenaires privés.
Dans la Région de Sikasso, SAA-Mali intervient
dans le Cercle de Niéna à l’instar de beaucoup d’autres localités du pays. À
Yangasso, chef-lieu de commune rurale, nous rencontrons Lassina Diallo, président
de la coopérative «Dougoutan ton». Son organisation, qui regroupe des paysans
de 10 villages, bénéficie des actions de SAA.
Sur un hectare, il cultive une variété de riz
nérica dont la semence a été introduite chez lui par Sasakawa. Avec un
rendement élevé grâce à la qualité de cette semence améliorée adaptée aux
conditions climatiques de la zone, fruit des recherches de l’Institut d’économie
rurale (IER), il produit suffisamment pour nourrir sa famille et vendre une
partie de sa récolte afin de subvenir aux besoins financiers. Au-delà des
semences, les membres de la coopérative sont formés à la fabrication de
fertilisants organiques qui est alternative pour lutter contre
l’appauvrissement des sols.
Djefaga Sylla est le chef secteur de l’agriculture de Niéna. Collaborateur de SAA, il nous accompagne dans un champ collectif du village Banzana dans le même cercle. Ici, la culture du maïs est une tradition. Avant l’arrivée de Sasakawa, les paysans souffraient beaucoup des mauvaises récoltes à cause de la méconnaissance de techniques agricoles telles que la rotation des cultures et l’enrichissement des sols cultivables par les résidus agricoles et l’engrais organique.
BOURGADE PROSPÈRE- À Coulibalybougou, village
situé à une vingtaine de kilomètres de la ville de Niéna, le maraîchage est la
principale activité des populations. C’est l’un des plus gros fournisseurs de
la région en produits maraîchers. Accompagné par le sous-préfet de Niéna, Mme
Niaré Nathalie Sinayoko, du représentant de la direction nationale de
l’Agriculture, Keffa Dembélé et des principaux responsables de SAA-Mali, nous
parcourons la parcelle d’adoption des technologies de Sidiki Sangaré.
On y trouve tous les produits maraîchers
(choux, tomates, gombo, salade, poivron, concombre, courgette, etc.). Dans les
planches, on observe des cultures combinées comme le chou et l’arachide par
exemple. Grâce au travail de vulgarisation de SAA, le producteur a maîtrisé
cette technique pour maximiser le rendement de son champ.
En plus du maraîchage,
il a été encouragé à planter des arbres fruitiers comme l’oranger, la papaye,
le citron sur la même parcelle. Ceci lui a permis d’être autosuffisant, en
termes de production de fruits et de légumes. Selon Moussa Kanouté,
coordinateur de l’agriculture régénératrice à SAA-Mali, pour atteindre
l’objectif de la sécurité alimentaire pour tous, il faut vulgariser ces technologies
à une grande échelle, soutenues par des formations en production de compost
pour préserver la qualité des sols.
Aujourd’hui, Coulibalybougou est une petite
bourgade prospère où les habitants mangent à leur faim et équilibré. Lors d’une
démonstration culinaire avec les produits de leurs champs, Oumou Traoré, présidente
des femmes du village, explique comment SAA leur a permis de lutter contre la
malnutrition des enfants et des femmes enceintes.
«Avant, nous vendions tout ce
que nous produisions pour acheter des condiments uniquement», nous dit-elle.
Avec Sasakawa, nous avons compris que nous avons tout sur place pour manger
bien et sain». Pour illustration, elle invite ses hôtes à déjeuner au tôt et au
riz accompagné des sauces préparées avec les produits exclusivement locaux. Un
dessert à base de fruits (banane, orange) produit dans le champ collectif est
servi, gage d’une alimentation équilibrée. Pour atténuer leur corvée du «pilon
et du mortier», SAA a mis à leur disposition un moulin à grain multifonctionnel.
En louant ces actions de SSA, le chef de
l’administration locale a exhorté l’Ong à ne pas baisser les bras. Il a assuré
la disponibilité de l’État à accompagner SAA, pour développer l’agriculture et
bouter la faim et la malnutrition du milieu rural.
Le directeur adjoint de SAA-Mali, Ousmane
Sanogo, a rappelé que le programme (Safe), communément appelé Fonds Sasakawa
Afrique pour l’enseignement de la vulgarisation, a pour objectif d’améliorer
les connaissances et les compétences techniques des agents de vulgarisation en
Afrique subsaharienne.
Le programme Safe collabore avec l’IPR/Isfra,
l’Université de Ségou et les collèges d’agriculture de M’Pessoba, Samanko et
Samé. Il a contribué au renforcement de la capacité institutionnelle des
services publics, grâce à la fourniture d’équipements pédagogiques. Les
enseignants bénéficient de séminaires, d’ateliers, de bourses d’études, etc.
pour améliorer leurs connaissances dans leur domaine.
Les projets de terrain
des étudiants ont contribué à améliorer les moyens de subsistance des communautés
rurales. D’ici la fin 2025, SAA souhaite que les bonnes pratiques et les modèles
de vulgarisation établis soient inclus dans les programmes universitaires par
le biais du modèle Safe.
Cheick Amadou DIA
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