La rencontre s’articulait autour du thème : «L’Afrique et
les déclarations universelles des droits humains face au processus de décolonisation
inachevée». La cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence du
gouverneur de la Région de Kayes, le colonel Moussa Soumaré, en présence de
nombreux invités, dont des représentants des services techniques, des
collectivités locales, des légitimités traditionnelles et des associations de
la société civile.
Cette conférence internationale était la deuxième du genre
organisée par l’ARKDR qui a fondé la Radio rurale de Kayes en 1989, grâce à
l’appui des Italiens. Le projet «Appui à la démocratisation du Mali par la
programmation radiophonique participative» est financé par le Fonds des Nations
unies pour la démocratie (UDF).
«La mise en œuvre de ce
projet par l’ARKDR revêt une importance capitale dans le contexte actuel de
notre pays. Actuellement, le Mali a entrepris de vastes réformes
administratives, territoriales et judiciaires, et surtout politiques, ce qui
justifie tout l’intérêt de ce projet. Car, ces réformes en cours doivent
permettre le renforcement de la démocratie et donner plus de garantie à nos
institutions», a estimé le colonel Moussa Soumaré.
Selon le chef de l’exécutif régional,
l’apparition des Nouvelles technologies de l’information et de la communication
a entraîné une prolifération de communicateurs et d’informations. «Les conférences,
comme celle-ci, offriront l’occasion au communicateur d’être en contact direct
avec son auditoire et semblent être les meilleurs moyens de communiquer et
d’informer. Je salue le choix du thème qui rime parfaitement avec le contexte géopolitique
actuel, surtout pour le Mali et les pays du Sahel», a commenté le gouverneur.
Durant la conférence, le
professeur Makan Moussa Sissoko a présenté le projet de Constitution du Mali,
dont l’article 44 renforce, selon lui, les pouvoirs du président de la République.
Makan Moussa Sissoko qui a participé à la rédaction des projets antérieurs,
estime que la nouvelle mouture reprend à 90% les propositions de ces projets.
L’honorable Kaourou Doucouré a échangé avec l’assistance sur la Charte de
Kurukanfouga de l’Empire du Mali, qui aurait servi de base à l’élaboration des
premières Constitutions du monde. La professeure principale de l’enseignement
secondaire général, Mme Kamissoko Aïssa Sow, a fait une communication sur la
place des femmes dans le processus démocratique.
Les débats qui ont suivi ces
exposés, ont permis aux participants et aux auditeurs de la Radio rurale de
Kayes d’être largement édifiés sur l’évolution des droits humains dans les sociétés
africaines, en général et maliennes, en particulier. Cette deuxième conférence
a permis d’éclairer la lanterne des populations sur les enjeux de la démocratie
et de la décentralisation, surtout à l’approche du référendum constitutionnel.
Le président de l’ARKDR, Ibrahim Traoré, et le directeur exécutif de la Radio rurale de Kayes, Darrar Ben Azour Maguiraga, ont apprécié la qualité des exposés et des débats, tout en promettant d’œuvrer davantage pour prendre en compte les préoccupations de la région.
L’Italien Felice Spingola a expliqué que son pays a décidé d’aider cette association dans le but d’inciter les migrants à retourner dans leurs pays d’origine en vue d’y mener des activités génératrices de revenus et de promouvoir le développement local.
Bandé Moussa SISSOKO / AMAP - Kayes
La rencontre de Bamako va permettre de mettre en place les organes dirigeants de la BCID-AES, valider les textes fondateurs tout en veillant à la disponibilité des moyens techniques, financiers, juridiques et humains nécessaires à son développement.
À la place des statues des explorateurs et des gouverneurs du Soudan français, se trouvent désormais celles des résistants à la pénétration coloniale et des figures emblématiques de notre Armée.
Il est bien loin ce temps où Radio Mali et L’Essor mobilisaient seuls tous les sens des citoyens maliens et façonnaient l’opinion. Jusqu’en 1983, lorsqu’ils furent rejoints par la télévision nationale. La nouvelle venue ne faisait qu’agrandir la famille des «médias publics»..
Dans un environnement informationnel en constante mutation, démêler le vrai du faux est devenu un enjeu majeur. Et ce combat contre la désinformation nécessite obligatoirement le respect des principes du journalisme..
Les médias traditionnels ou classiques prennent le temps de recouper l’information avant de la diffuser. Tel n’est pas forcément le cas des nouveaux acteurs du métier appelés «vidéoman» qui, à la recherche de buzz et de sensation forte pour se faire plus d’audience, tombent facilement .
Dans les lignes qui suivent, nos deux interlocuteurs se sont prononcés sur les rôles de l’Essor et de l’ORTM dans l’ancrage institutionnel de notre pays, leur adaptation à l’évolution numérique, les défis et la contre-attaque dans le cadre de la guerre informationnelle.