
Ils sont encore nombreux à s’accommoder mal du port du
casque, pourtant exigé par les textes pour tout utilisateur (conducteur et
passager) d’engins à deux ou trois roues. En annonçant la mise en œuvre
effective des dispositions portant port obligatoire du casque, à partir du 1er
janvier 2023, la ministère des Transports et des Infrastructures espérait un
changement de comportement. Une vaste campagne de sensibilisation a été déployée
à cet effet par le département, à travers l’Agence nationale de la sécurité
routière (Anaser). Des casques de protection ont même été gratuitement distribués.
Ainsi, des usagers ont effectivement adopté le port du
casque. Leurs motivations sont diverses : certains, par peur de s’exposer à
la rigueur de la loi ; et d’autres, parce qu’ils ont tout simplement
compris que cela y va de leur survie en cas de choc. Difficile d’évaluer
l’impact de cette campagne et autres actions menées. Nos tentatives auprès de
l’Anaser, pour être éclairés sur le sujet, ont été infructueuses.
Globalement, dans la circulation, un constat s’impose : les
motocyclistes et les passagers qui ne portent pas de casque sont plus nombreux
que ceux qui observent cette mesure de protection. Plusieurs facteurs
favoriseraient cette réticence au port du casque. Fousseyni Kouma,
motocycliste, trouve la période inappropriée en raison de la cherté de la vie.
Aussi, évoque-t-il, le déficit de communication. Lassine, lui, pense que la
campagne de sensibilisation n’a pas été d’une grande envergure. Raison pour
laquelle, soutient-il, les usagers n’ont pas totalement adhéré au projet.
Tous les deux reconnaissent que la campagne de
sensibilisation de l’Anaser a néanmoins encouragé certains motocyclistes à
porter le casque. Pour réussir davantage cette mission, la plupart de nos
concitoyens estiment que l’on devrait conditionner l’accès à certaines
infrastructures et documents au port du casque. Par exemple, Fousseyni Kouma
propose que l’obtention de la vignette des motos en soit conditionnée. Et pour
Lassine, les autorités doivent plutôt mettre en place des accords avec les
grossistes et les revendeurs afin de rendre les casques plus accessibles.
Rachel Diarra a une autre grille de lecture. En effet, l’étudiante en communication estime que le gouvernement n’a pas joué son rôle comme il le fallait, «parce qu’à la dernière minute, il a levé la mesure contraignant les motocyclistes à porter le casque». Elle est convaincue que ce revirement est à l’origine de la faible adhésion des usagers à la règle.
NÉCESSAIRE IMPLICATION DES SYNDICATS- Le président du
Syndicat national des motos-taxis (Synamota), Adama Traoré, se réjouit du fait
que les autorités aient opté pour la sensibilisation en vue d’atteindre leurs
objectifs. Selon lui, c’est la manière la plus appropriée pour faire adhérer
tout le monde à l’idée du port du casque. Par ailleurs, le syndicaliste déplore
que son syndicat n’ait pas été associé à cette campagne. «Nous avons tenu une réunion
à la mairie du District de Bamako avec pratiquement tous les acteurs, y compris
l’Anaser. Après cette réunion, d’autres rencontres étaient prévues avant
janvier. Malheureusement, aucune autre rencontre n’a suivi», explique-t-il. Et
d’ajouter que les canaux utilisés pour cette campagne de sensibilisation ne
concernaient pas les conducteurs de moto-taxi.
«C’est dans les médias et sur les réseaux sociaux que
l’Anaser a fait les campagnes de sensibilisation et, quelquefois, dans des
lieux publics. Ainsi, au sein des conducteurs de moto-taxi, la campagne sur le
port du casque n’a pas eu un grand impact bien que la plupart d’entre eux ont
des casques», souligne Adama Traoré qui invite l’Anaser à prolonger la campagne
et faire en sorte que tous les syndicats des conducteurs de moto-taxi adhèrent à
l’opération. «Aujourd’hui, il y a beaucoup de syndicats nationaux des
motos-taxis. Nous travaillons tous ensemble. Si on avait été associé,
l’information serait plus accessible aux cibles», déclare le syndicaliste.
Si le port du casque peine à s’imposer dans le trafic
routier, les points de vente ne connaissent pas non plus d’affluence. Du côté
des marchands de casques, les stocks s’écoulent timidement. Alors qu’ils
attendaient réaliser de bons chiffres d’affaires, suite à l’annonce faite par
les services en charge de la question du port de casque. Sur le marché, le prix
du casque varie entre 7.500 et 15.000 Fcfa, voire 60.000 Fcfa pour les grosses
motos et selon la qualité.
«Au moment de l’annonce de cette décision, on recevait
quelques clients. Mais après, le marché est devenu très timide depuis que la
ministre des Transport et des Infrastructures a annoncé que c’était juste une
campagne de sensibilisation», se désole Aboubacar Konté, un vendeur de casques
installé près du ministère de l’Éducation nationale. Selon lui, les autorités
ne devraient pas revenir sur leurs décisions. Pour lui, le motocycliste doit
s’imposer le port du casque puisque cela le protège contre la poussière et le
traumatisme crânien en cas s’accident de circulation.
Abondant dans le même
sens, Salif Diankoumba, vendeur grossiste de casques au Grand marché de Bamako,
assure que le prix du casque n’a connu aucun changement. «Depuis l’annonce de
la décision sur le port obligatoire du casque, les gens viennent acheter mais
pas comme nous l’espérions. On ne reçoit que nos clients ordinaires, ces mêmes
revendeurs que l’on voit aux abords des routes», indique ce marchand qui évolue
dans le domaine depuis plus de 7 ans. Il soutient que les autorités devraient
maintenir leur décision exigeant le port du casque, tout en continuant la
sensibilisation. Il propose que l’État fasse en sorte qu’aucune moto ne soit
vendue sans casque, ce qui rendrait cet équipement vital plus accessible pour
les usagers.
Amadou GUEGUERE
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