Notre continent a été constamment violé par les desseins impérialistes : traite des humains, conquêtes territoriales, colonisation, puis mondialisation. Toutes les formes de domination réfléchie ont été expérimentées contre les Africains. Le processus de décolonisation, loin d’être un vœu du bourreau, fut imposé par les pionniers africains, issus des élites éveillées et des masses combattantes, qui avaient contribué à libérer l’Europe du joug nazi.
Si les indépendances n’étaient pas l’option du colonisateur, elles furent la volonté des pères fondateurs, parmi lesquels Modibo Keita et ses compagnons. Mais les coups de forces et les processus de démocratisation, répandus aux quatre coins de l’Afrique, n’ont pas suffi à lui donner la trajectoire idéale d’une souveraineté pleinement assumée. L’ordre international s’est imposé à l’Afrique sans jamais lui demander son avis, jusque dans les entrailles du multilatéralisme incarné par l’ONU. Plus de soixante ans après les indépendances, l’Afrique peine encore à faire entendre une voix unique, audible et crédible, à tracer une voie propre pour forger son destin.
Ce destin s’est heureusement accéléré le 6 juillet 2024 à Niamey, lors de la première session du Collège des chefs d’État qui porta la Confédération des États du Sahel sur les fonts baptismaux. Ce jour historique, les Généraux d’armée Assimi Goïta et Abderrahmane Tiani et le Capitaine Ibrahim Traoré, avaient ensemble, devant un public témoin de l’Histoire, tracé au nom du grand peuple du Sahel, la voie d’une nouvelle révolution progressiste. La Confédération a recueilli les aspirations de populations longtemps meurtries par des guerres fratricides, des insurrections incontrôlées, des catastrophes naturelles et bien d’autres fléaux, dans un contexte d’assistanat savamment orchestré par des organisations multilatérales ad hoc.
La révolution qui s’opère au Sahel, à travers et au sein de la Confédération, s’annonce comme le coup de boutoir d’un changement de paradigme continental. Sa force pourrait dépasser celle du vent de l’Est ou des printemps arabes. Ce changement sera porté par les nouvelles générations d’Africains, issues de toutes les couches laborieuses et conscientes, et s’imposera comme une ligne de conduite vers une Afrique nouvelle, sûre de sa trajectoire et consciente de son rôle dans le monde.
La rencontre de Bamako est attendue par l’ensemble des populations de la Confédération comme l’affirmation d’un destin commun, sur un espace partagé. Elle marquera aussi le bilan de plus d’un an de présidence malienne, sous le leadership du président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta. Durant ce mandat, beaucoup a été accompli : actes fondateurs, actions constructrices, engagements partagés. Les trois piliers que sont Défense, Développement et Diplomatie, ont guidé la construction de ce destin commun et la préservation de cet espace confédéral. De Bamako à Niamey, en passant par Ouagadougou, la Confédération a avancé sur toutes les lignes essentielles, s’est fait entendre et a rassuré ses peuples. Le monde observe désormais sa marche, claire, cohérente et rassurante. Elle laisse entrevoir de belles perspectives sahéliennes, en adéquation avec les aspirations des couches laborieuses, sous le leadership des trois chefs d’État.
La 2ème session du Collège des chefs d’État sera une étape majeure dans la consolidation des acquis, depuis la Charte du Liptako-Gourma du 16 septembre 2023 jusqu’au traité de la Confédération du 6 juillet 2024. Elle sera aussi le moment de nouveaux engagements, pour poursuivre l’édification d’un espace confédéral sûr, prospère, sécurisé et envié par tous les citoyens africains et par le monde qui aime l’Afrique, le Sahel et ses beautés dans toutes leurs dimensions.
Alassane Souleymane
La 2è session du collège des Chefs d’Etat de la Confédération des Etats du Sahel (AES) se tiendra à Bamako les 22 et 23 décembre prochains. En prélude à cette importante rencontre, la commission nationale d’organisation est à pied d’œuvre pour une éclatante réussite..
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