
L’Essor : Après avoir pris votre retraite en 2016, vous avez décidé de vous installer à l’extérieur, précisément au Danemark. Pourquoi ce pays peu connu des Maliens ?
Adama Tamboura : Permettez-moi d’abord de saluer tous les Maliens, malgré la distance qui me sépare du pays beaucoup de mes compatriotes continuent de me suivre à travers les différents réseaux. Je suis là Dieu merci, tout se passe bien. Vous savez, le Danemark est un petit pays de 43.069 km2, qui se situe en Europe du Nord, peu connu effectivement des Maliens. Ici, il n’y a pas beaucoup de Maliens mais c’est un pays fantastique qui mérite d’être découvert par les Maliens. Pour la petite histoire, j’ai épousé une Danoise, mes enfants sont tous nés ici au Danemark. J’ai décidé de rester ici parce que je veux suivre leur éducation au Danemark mais ils viennent presque chaque année au Mali. Moi aussi depuis quelques temps je suis des cours de formation d’entraîneur de football. J’ai débuté petit à petit et il ne me reste plus grand-chose pour décrocher ma licence. Je demande à tous les Maliens de me faire des bénédictions afin que je puisse obtenir ma licence et aider mon pays dans les années à venir.
L’Essor : Vous étiez parmi les invités de la Confédération africaine de football (CAF) à la CAN, Côte d’Ivoire 2023. Vous étiez confiant pour les Aigles, mais l’équipe été éliminée en quarts de finale par la Côte d’Ivoire. En tant qu’ancien international, quel est votre sentiment après cette élimination ?
Adama Tamboura : Effectivement, j’ai été invité par la Confédération africaine de football en tant qu’ancien international qui a contribué au développement du football africain. Je remercie la CAF pour cette invitation, j’étais très content et heureux d’être présent en Côte d’Ivoire pour suivre la CAN. C’était une très belle CAN et je félicite les Ivoiriens pour leur victoire finale, tout en priant pour mon pays qui court toujours derrière sa première étoile. C’était une occasion pour moi de revoir beaucoup de joueurs, de rencontrer les joueurs de l’équipe nationale et surtout d’échanger avec eux, ce qui est très important. La génération actuelle, c’est-à-dire mes cadets, savent jouer au football, ce n’est pas un secret pour personne.
Lors de la dernière CAN, nous avions le meilleur groupe et les jeunes étaient vraiment motivés, j’ai senti cela à travers les matches. Contre la Côte d’Ivoire, les Aigles ont mouillé le maillot mais nous n’avons pas eu de chance, c’est tout. Je dois aussi admettre que l’équipe a manqué d’expérience face à des Éléphants qui évoluaient dans un stade acquis à 100% à leur cause. Il fallait avoir un mental d’acier pour tenir tête face aux supporters ivoiriens. Peut-être beaucoup diront que l’élimination du Mali est la faute de l’entraîneur, mais je pense sincèrement que c’est surtout le manque de chance et d’expérience qui ont été fatal aux Aigles. L’effectif actuel de la sélection nationale est composé de jeunes joueurs, s’il y avait, ne serait-ce qu’un élément expérimenté dans le groupe, je pense que le Mali pouvait faire mieux.
L’Essor : Depuis quelques semaines, le football malien est secoué par une crise avec le bras de fer entre la Fédération malienne de football et certains internationaux dont le capitaine Hamari Traoré qui a été suspendu à titre conservatoire par la fédération. Quels commentaires vous inspire cette crise qui intervient après le limogeage du sélectionneur Éric Sékou Chelle ?
Adama Tamboura : Pour moi, ce bras de fer n’est pas un grand problème, parce que déjà tous les acteurs du football national souhaitent un changement au sein de la sélection nationale. En tant qu’ancien international, j’invite le département de la Jeunesse et des Sports, la Fédération malienne de football et les joueurs à s’asseoir autour de la table pour trouver une porte de sortie très rapidement.
Les joueurs demandent simplement que leurs conditions changent afin qu’ils puissent faire des résultats. Prenons le match contre le Ghana à domicile (défaite 2-1, ndlr), à la fin du match, j’ai vu des jeunes très abattus parce qu’ils voulaient tout faire pour gagner et faire plaisir au peuple. J’insiste là-dessus, ces jeunes ont besoin de quelques anciens dans le groupe pour leur parler sur la pelouse. Je me rappelle, notre génération était encadrée par beaucoup d’anciens joueurs, dont le capitaine Seydou Keïta, Adama Coulibaly dit Police, Djibril Cissé pour ne citer que ces éléments. Nous souhaitons que nos cadets reviennent à de meilleurs sentiments et mettent fin aux publications sur les réseaux sociaux. Nous sommes tous des Maliens et le linge sale doit se laver en famille. Parlant du limogeage du sélectionneur Éric Sékou Chelle, je n’ai pas de commentaire à faire, je souhaite simplement que son successeur soit secondé par un ancien joueur qui a un diplôme d’entraîneur. Ce dernier jouera le rôle de courroie de transmission entre les joueurs et la fédération, d’une part et d’autre part, entre la sélection nationale et l’entraîneur principal. L’entraîneur-adjoint sera l’ami, le complice et le conseiller des joueurs.
L’Essor : Quelles sont vos relations avec votre club formateur, le Djoliba et avez-vous des projets pour le football malien ?
Adama Tamboura : Avant de répondre à cette question, je tiens à rendre un vibrant hommage au Djoliba pour son sacre en championnat cette saison. L’équipe a fait une très bonne saison, même si nous visions le doublé Coupe-championnat. Félicitations à la direction du Djoliba, à l’encadrement technique, aux joueurs et aux supporters du club. Tout le monde a joué sa partition et je souhaite bonne chance à l’équipe dans la perspective de la Ligue des champions d’Afrique. J’espère que la saison 2024-2025 sera la bonne pour le Djoliba et que le football malien participera enfin à la phase de poules de la Ligue des champions d’Afrique. Pour revenir à votre question, oui je suis en contact permanent avec mon club formateur. Un moment, le club m’avait même proposé de venir pour renforcer le staff technique mais les enfants étaient encore tout petits et je ne pouvais pas les laisser seuls au Danemark. Je suis les informations du Djoliba et souhaite réaliser un projet avec le club dans les années à venir.
L’Essor : Avez-vous un message pour les supporters ?
Adama Tamboura : Je salue tous les supporters maliens pour leur amour et leur respect. Je n’oublie pas mes anciens coéquipiers du Djoliba et des Aigles. J’exhorte tous les anciens à continuer de soutenir toutes les sélections nationales. Les jeunes ont besoin de tout le monde et chacun de nous peut apporter quelque chose aux équipes nationales. Je rappelle que dans le cadre du soutien à nos cadets, nous avons créé une association appelée Association des anciens internationaux du Mali que j’ai l’honneur de présider depuis sa création. Notre objectif est d’aider la jeune génération mais aussi la Fédération malienne de football pour le bon fonctionnement du football national. Nous avons besoin de l’aide de toutes les personnes de bonne volonté et nous invitons les autres anciens joueurs internationaux à nous rejoindre. Qu’Allah bénisse le Mali.
Interview réalisée par
Djeneba BAGAYOGO
L’histoire retiendra que les Blancs de Sotuba ont remporté le trophée du premier championnat professionnel Ligue 1 Orange, avec en prime, un chèque de 30 millions de Fcfa. Les Stadistes, il convient de le rappeler, ont été sacrés à deux journées de la fin des débats.
Le match AS Police-AS Mandé se présente comme l’affiche de la 9è journée du championnat foot féminin qui se dispute samedi et dimanche..
Transféré l’année dernière à la RS Berkane, en provenance de l’étoile sportive de Tunisie, le Malien a remporté la Coupe de la Confédération, quelques jours après avoir été sacré champion du Maroc avec son équipe. Dans cette interview, l’ancien sociétaire du Djoliba AC revient s.
Les deux derniers tickets des demi-finales de la 10è édition de la Coupe du Mali de foot féminin se jouent aujourd’hui entre l’AS Police et les Amazones de la Commune V, d’une part et d’autre part, entre l’Usfas et l’Entente sportive de Sirakoro Mèguètana..
Depuis lundi dernier, la sélection nationale féminine s’entraîne au stade Mamadou Konaté sous la houlette du technicien Mohamed Saloum qui assure que les séances se déroulent dans une atmosphère bon enfant.
Le Tournoi Maurice Revello 2025 est déjà terminé pour le Mali. Malgré leur victoire 6-5 aux tirs au but (2-2 à l’issue du temps réglementaire), hier devant l’Arabie saoudite, les Aigles Espoirs ont été éliminés de la compétition et ne pourront plus prétendre à la qualification pour .