Depuis plusieurs mois, notre pays vit une période de grande chaleur sans précédent dont les conséquences sont exacerbées par les coupures intempestives d’électricité. Les températures ont atteint des sommets rarement enregistrés, frôlant les 50 degrés Celsius dans certaines régions.
Les
experts climatiques mettent en garde contre une augmentation de ces épisodes de
chaleur extrême dans les années à venir, ce qui pourrait avoir des
répercussions catastrophiques sur la vie de nos concitoyens : inconfort
généralisé, problèmes de santé, diminution des ressources en eau... Ce
phénomène induit aussi une installation précoce de la saison pluvieuse, avec
des risques d’inondations.
Les
températures record battues récemment soulignent l’urgence de la situation et
posent des questions cruciales sur les causes et les conséquences de cette
vague de chaleur extrême. En la matière, nous avons rapproché jeudi dernier, le
directeur exploitation climatologique et agro-météorologique à l’Agence
nationale de la météorologie du Mali (Mali-Météo). Moussa Touré affirme que
c’est la saison pluvieuse qui mettra un terme à cette forte chaleur. «On peut
espérer, avec les premières pluies, l’adoucissement de cette situation de
chaleur qui est globalement en ce mois d’avril pour le Sud du pays et le mois
de mai pour le Centre, c’est-à-dire les régions qui s’approchent de Mopti.
Nous
n’avons pas fini les prévisions pour la saison pluvieuse. Mais, nous savons
quand même qu’une situation de forte chaleur indique un démarrage précoce de la
saison des pluies. Nous allons avoir les premières pluies beaucoup plus tôt
cette année», prédit Moussa Touré, précisant que ces premières pluies
n’indiquent pas le début de la saison pluvieuse. Le
directeur exploitation climatologique et agro-météorologique explique que la
pluie est liée à plusieurs mécanismes dont la chaleur. «Plus on a des chaleurs,
plus les pluies qu’on aura seront intenses», dit-il, ajoutant qu’il est prévu
globalement d’année en année, que les saisons pluvieuses dans la bande sahélienne
soient humides. Il estime que nous nous dirigeons vers «La Nina», où les pluies
sont abondantes pour nos régions.
«Certainement, nous aurons des inondations en
fonction des régions par endroits. Mais pour le moment, on ne peut pas se
prononcer sur cette situation», déclare Moussa Touré. La météo émet des alertes
par rapport à la canicule à partir de 2 à 3 jours consécutifs de chaleur
dépassant 40 à 42 degrés. «Quand nous avons des stations où des prévisions nous
montrent que la température doit dépasser sur 2 jours, les 42 degrés, on émet
une alerte canicule. Effectivement, cette période est une période de canicule
au Mali, car nous avons beaucoup de stations qui ont dépassé cet état», révèle
le technicien.
Records de chaleur- En effet, sept stations météorologiques ont déjà dépassé leurs records de chaleur au mois de mars dernier en se retrouvant avec des températures de plus de 45 degrés parfois. La station de Kita a observé 48,5 degrés et celle de Nara, 48 degrés. À Sikasso, où le record était de 42,5 degrés, le mercure a grimpé à plus de 45 degré. Les stations de Bamako, de Koutiala, de Kita et de Kéniéba ont également battu leurs records.
Juste
après la pluie du mercredi après la fête du ramadan, la température a
légèrement chuté.
La ville de Bamako a enregistré 39 degrés. «Aujourd’hui, les
températures se sont légèrement adoucies. On peut encore s’attendre à des
pluies si on a des températures élevées car la mousson continue de pénétrer sur
le Mali, ce qui nous permet d’avoir la pluie», déclare le responsable de l’exploitation climatologique et
agro-météorologique.
Globalement,
selon le spécialiste, cette année risque de battre le record de l’année
dernière, si rien n’est fait pour réduire les effets du changement climatique.
Cette situation globale est liée, pense-t-il, au réchauffement climatique.
«Nous venons avec l’Organisation météorologique mondiale de publier le rapport
sur l’état du climat 2023.
Ce
rapport indique que 2023 a été l’année la plus chaude, jamais enregistrée
surtout pour la planète sur 173 ans d’observation», fait-il savoir, avant
d’indiquer que c’est la même remarque pour notre pays sur 73 ans d’observation.
Moussa Touré souligne que nous avons présentement une situation appelée El
Nino, qui consiste au réchauffement de l’océan Pacifique centrale.
«Malheureusement pour nos pays du Sahel et ceux du Golfe de Guinée, l’océan
Atlantique aussi s’est réchauffé et a refoulé de l’air humide chaud sur le
continent. Nous avons globalement une situation très chaude durant cette année»,
ajoute le météorologue.
Il exhorte aux actions individuelles et collectives des communautés au niveau local afin de mettre en œuvre des actions positives pour réduire l’effet de la chaleur à la transmission des gaz à effet de serre. Cela, à travers le reboisement, l’assainissement et une politique dans le domaine du transport pour réduire la pollution de l’air. Dans le domaine de l’agriculture, Moussa Touré conseille l’application des technologies agricoles adaptées. Il invite aussi à intégrer, de façon générale, l’utilisation des données météorologiques et climatologiques.
Makan SISSOKO
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