#Mali : Migration : Le renforcement du partenariat est nécessaire pour une bonne gestion

Les envoies de fonds des travailleurs migrants sont devenus une bouée de sauvetage pour de nombreux pays en développement et pour les ménages qui les reçoivent notamment au Mali.

Publié vendredi 09 février 2024 à 06:48
#Mali : Migration : Le renforcement du partenariat est nécessaire pour une bonne gestion

Ces transferts qui assurent une fonction d’assurance, contribuent à la réduction de la pauvreté, tout en permettant d’atténuer les chocs négatifs affectant la sécurité alimentaire des ménages. En la matière, seuls 7% des ménages maliens reçoivent des transferts depuis l’étranger. Cette part est toutefois beaucoup plus élevée parmi les ménages dont au moins un membre réside à l’étranger : plus de la moitié d’entre eux reçoit des transferts.


Pour ces ménages, cette ressource représente en moyenne 30% de leur revenu total. Les transferts de fonds des émigrés maliens se sont élevés à 1 milliard de dollars en 2019 (près de 600 milliards de Fcfa) soit environ 7 à 10% du produit intérieur brute (PIB). Près d’un quart de ces transferts de fonds reçus par le Mali proviennent d’autres pays de l’Uemoa - principalement de Côte d’Ivoire et du Sénégal. Près de la moitié proviennent de la zone euro – principalement de France et d’Espagne.

À cet égard, les migrations sont l’une des réalités qui façonnent nos sociétés, nos économies et nos politiques de manière profonde et souvent irréversible. Il importe alors de prendre des mesures qui s’imposent afin de permettre à nos compatriotes d’aller et revenir dans des conditions acceptables. Le ministère des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine a organisé à cette effet, hier, un atelier stratégique national pour le partenariat dans la gestion de la migration.


La cérémonie d’ouverture des travaux, tenue à la Maison des Maliens de l’extérieur, était présidée par le chef de ce département, Mossa Ag Attaher. Elle a enregistré la présence du représentant de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Olivier Grosjean et de l’ambassadeur du Maroc au Mali, Driss Isbayene. Durant deux jours, les participants mèneront des réflexions pour développer le partenariat entre le Centre d’information et de gestion des migrations (Cigem) et l’ensemble des acteurs intervenant dans le domaine de la migration. Il s’agira aussi d’identifier les actions prioritaires sur lesquelles portera le partenariat.

Pour le ministre chargé des Maliens établis à l’Extérieur, il est impératif que nous adoptions une approche holistique et collaborative pour comprendre et gérer les migrations de manière efficace et respectueuse des droits de l’Homme. Mossa Ag Attaher a souligné qu’en tant qu’observatoire national sur les migrations au Mali, le Cigem joue un rôle crucial dans la collecte et la diffusion d’informations pertinentes dans la promotion de bonnes pratiques et dans le renforcement des capacités des acteurs impliqués dans la gestion des migrations. En outre, il a ajouté que cet atelier représente une opportunité de renforcer le partenariat et de consolider les efforts pour relever les défis liés aux migrations.

Le Mali est un pays d’origine, de transit et de destination pour de milliers de migrants dont les attentes en matière d’assistance et de politiques publiques sont très diversifiées, a rappelé le représentant de l’OIM. Face à cette problématique, Olivier Grosjean a expliqué que les autorités maliennes ont entrepris une multitude d’actions, au nombre desquelles, figurent la ratification du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, l’adoption de la Politique nationale migratoire (Ponam) ainsi que la création du Cigem, qui est l’observatoire national des migrations.

Pour lui, cette rencontre offre au Cigem et à l’ensemble des acteurs intervenant dans le domaine de la mobilité humaine au Mali, l’opportunité de jeter un regard sur les enjeux liés aux données migratoires et les synergies possibles dans ce domaine. «Cette activité est en parfaite adéquation avec l’objectif 1 du Pacte mondial pour les migrations sûres, ordonnées et régulières qui est de collecter et utiliser des données précises et ventilées qui serviront à l’élaboration de politiques fondées sur la connaissance des faits», a fait remarquer le représentant de l’Organisation.

L’OIM pose le principe selon lequel, les migrations s’effectuant en bon ordre et dans le respect de la dignité humaine, sont bénéfiques aux migrants et à la société. C’est pourquoi, Olivier Grosjean a fait savoir que son Organisation appuie les efforts du gouvernement et de la société civile pour recueillir des données pertinentes qui éclairent les politiques publiques. Cela, en les accompagnant dans la réalisation d’études sur les défis de la migration.

L’ambassadeur du Maroc a indiqué que son pays est présent aux côtés du Mali depuis longtemps pour diverses questions et celles migratoires. Selon Driss Isbayene, le Maroc dispose d’une grande expérience dans la gestion de la migration. C’est pourquoi, il dira que ce partage d’expériences est une bonne chose pour le Royaume chérifien, dans le sens où «cela nous aide» à mieux connaitre les besoins des pays africains. «Nous avons beaucoup d’initiatives touchant la question migratoire qui est transversale», a révélé le diplomate marocain.

Mariétou KOITE

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