
Plus de 200 oeuvres sont exposées au grand public
On notait aussi la présence des femmes potières venues de Bamako,
Mopti et Ségou, des chercheurs et professeurs de l’École normale supérieure,
des artistes et partenaires techniques et financiers. L’exposition
«Révélations potières» met en lumière la poterie sahélienne comme une forme
d’art majeur au Mali. Elle vise également à démontrer le potentiel de cette
matière longtemps négligée en tant que pourvoyeur d’emplois pour les industries
créatives axées sur l’efficacité énergétique.
Les
œuvres d’art étaient disposés un peu partout dans les différents endroits.
C’était un véritable voyage dans le monde de la poterie avec plus de 200 œuvres à voir par les visiteurs
pour les attirer vers le marché de l’art. Elle a été marquée par la projection
d’un documentaire sur la poterie, la visite des ateliers et l’exposition
photographique de Aboubacar Samaké sur la résidence de création en poterie.
L’expo
a été une opportunité pour plus de 20 potiers et artistes maliens de mettre en
avant leurs compétences et leur savoir-faire. Elle s’inscrit dans le cadre du
cycle de réflexion du programme d’activités du Lac de Lassa sur financement du
Programme ACP-UE culture, une initiative conjointe de l’Union européenne (UE)
et d’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP).
Son
objectif est de valoriser les réalisations du projet, de renforcer les liens
avec les partenaires, d’accroître la visibilité et faciliter le dialogue avec
les pouvoirs publics. Le
représentant du gouverneur du District de Bamako a salué l’initiative qui cadre
avec la relance des activités économiques des femmes à travers la poterie.
Harouna Niambélé a exprimé l’accompagnement du gouvernorat et encouragé les
femmes à œuvrer pour leur autonomisation. Mme Carrole Rafabert Traoré,
initiatrice du projet, a expliqué les innovations apportées par le projet.
Selon elle, cet atelier de résidence sur la poterie a permis d’améliorer les
performances du four solaire à Dibi, développé à Ségou par l’entreprise Togo
Tille. Il a également permis d’initier des résidents à la réalisation d’inserts
céramiques pour les foyers améliorés d’Ousmane Samassekou et les foyers Sewa.
«Nous nous attachons plus particulièrement aux techniques et aux matières
utilisées par les nyamakala, et tout particulièrement aux numu (forgeron:
Ndlr).
Ce qui explique l’implication des chercheurs
et professeurs de l’EN-Sup», a soutenu Mme Traoré, avant de dire que plusieurs
pièces en céramique ont été insérées dans les foyers améliorés pour augmenter
leur performance énergétique. Aussi
des moules en plâtre ont été développées par l’équipe de Noumouke Camara. Elle
a remercié toux ceux qui se sont investis pour la réussite du projet, notamment
les femmes venues de Mopti, Ségou (Kalabougou), Kolokani et la Fondation
Festival sur le Niger. L’enseignante chercheure Hélène Mounkoro est revenue sur
les différentes actions menées sur les thèmes, notamment sur le savoir local
avec les étudiants et chercheurs.
Konimba Camara, représentant le chef de village, a salué les initiateurs
et exprimé ses encouragements pour la continuité. Plusieurs autres personnes
ont fait des témoignages sur la pertinence du projet. «L’initiative est
salutaire et encourageant», a laissé entendre Baba Djittey, représentant les
artisans. Il faut noter que le Lac de Lassa est un lieu dédié à l’intelligence
de la main. Une remise d’attestations
aux potières et une visite de l’exposition ont mis fin à la cérémonie
Assitan KIMBIRY
Rédaction Lessor
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