#Mali :Fête de Ramadan : L’équation de la gestion des détritus d’animaux

Après plusieurs jours de jeûne, le mois béni de Ramadan s’est achevé lundi. L’Aïd el-fitr qu’on appelle en bambara «Sélifitini» (petite fête) a été célébrée mardi. Et comme chaque année, l’effervescence de la fête laisse place à l’insalubrité. Des peaux et excréments tirés des entrailles des animaux abattus pour la circonstance se retrouvent parfois sur la voie publique ou dans les caniveaux.

Publié jeudi 11 avril 2024 à 07:30
#Mali :Fête de Ramadan : L’équation de la gestion des détritus d’animaux

Au lendemain de la célébration à Bamako, ces vestiges de la traditionnelle immolation des bovins se révèlent être un défi majeur pour l’hygiène publique. Dès la matinée du lundi, jour précédent la fête, les fidèles musulmans ont sacrifié des bovins dans divers endroits de la capitale : les services et lieux publics, le long des grandes artères et dans les concessions. Les conséquences sur l’environnement urbain sont palpables. Des débris d’estomacs, des flaques de sang et des peaux abandonnés à travers la ville, en rajoutent à l’insalubrité. L’odeur âcre des détritus en décomposition envahit les ruelles étroites, transformant par la même occasion les places publiques en zones de dépotoir.

Les autorités municipales semblent dépassées par l’ampleur de la tâche. Vers 10 heures, de l’Agence malienne de presse et publicité (Amap) en passant par le siège de l’Institut national de prévoyance sociale (INPS), situés au Quartier du fleuve jusqu’à Hamdallaye ACI, le constat est le même : des petits attroupements autour de bœufs immolés. Chacun est à la tâche. Pendant que certains découpent les viandes en morceau, d’autres arrosent les sols pour nettoyer les traces de sang par terre à l’aide d’une corde de robinet ou de seaux d’eau. D’autres transportent les détritus vers les poubelles. Si dans les différents services visités, les déchets d’immolation sont du moins bien gérés, il en est autrement en ville.

 

PRÉSERVER L’ENVIRONNEMENT. Avec la fête de Ramadan, la préoccupation croissante des habitants de Bamako face à cette situation d’insalubrité devient persistante. La situation est dénoncée par nos concitoyens qui s’inquiètent pour leur santé et celle de l’environnement. C’est le cas de Fatoumata Traoré, une habitante de Kalaban-Coura en Commune V du District de Bamako. «Nous sommes bien contents d’accueillir la fête, mais cela ne devrait pas se faire au détriment de notre santé publique», déclare la ménagère, en montrant du doigt un espace recouvert de sang et de détritus d’animaux abandonnés dans les rues par une équipe qui venait d’abattre son bœuf. Pour elle, il urge que des mesures soient prises pour préserver notre environnement.

Cet avis est partagé par Oumar Camara, un autre habitant de la capitale qui estime que les autorités doivent indiquer un endroit où immoler les animaux afin de préserver l’environnement. Vers 14 heures à Kalaban-Coro près du lycée Sonni Ali Ber, sous un soleil de plomb, un groupe d’hommes se rassemble autour d’un bœuf. Au cœur de l’action, un homme imposant, barbu, tente en vain de diviser la bête en plusieurs parts égales. Après le partage de la viande, muni d’un balai et deux seaux d’eau, l’homme se retrouve alors avec la lourde tâche de garantir l’assainissement des lieux. Il fait de son mieux sans vraiment réussir à rétablir la propreté des lieux.

Face à cette urgence sanitaire, certains citoyens se mobilisent pour nettoyer les espaces publics. Des initiatives communautaires émergent avec des volontaires ramassant les déchets et nettoyant les rues dans l’espoir de restaurer la propreté de la ville. Mais le défi est immense. Avec l’afflux continu de déchets organiques, le risque de maladies infectieuses augmente, mettant en péril la santé de la population. Les autorités municipales appellent à la responsabilité collective et à l’adoption de pratiques plus respectueuses de l’environnement lors des célébrations de fêtes religieuses.

Makan SISSOKO

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