#Mali : Énergies renouvelables : Les acteurs font le diagnostic du secteur

Il ressort des données fournies par les spécialistes que notre pays n’exploite que seulement 5% de son potentiel de production. Au regard de cette situation, le gouvernement ambitionne de mobiliser 38% de cette forme d’énergie d’ici 2030 pour le développement du pays

Publié vendredi 01 mars 2024 à 06:59
#Mali : Énergies renouvelables : Les acteurs font le diagnostic du secteur

 Les officiels visitant les stands d‘exposition après l’ouverture des travaux

 

La 3è édition de la Semaine malienne des énergies renouvelables (SemR 2023) se tient, depuis hier au Centre international des conférences de Bamako (CICB), sous le thème : «Promouvoir les opportunités dans le secteur des énergies renouvelables». L’ouverture des travaux a été présidée par le ministre de la Jeunesse et des Sports chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Abdoul Kassim Ibrahim Fomba. Il représentait le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, parrain de l’évènement. C’était en présence de ses collègues du gouvernement dont la ministre de l’Énergie et l’Eau, Mme Bintou Camara, mais aussi des partenaires techniques et financiers et autres acteurs du secteur.

Ce grand rendez-vous est l’occasion de disséminer le Plan d’investissement du programme d’intégration des énergies renouvelables au Mali, dont l’objectif est de mettre en œuvre une combinaison de mesures flexibles de l’offre et de la demande. La rencontre de trois jours permettra, entre autres, de présenter ce Plan d’investissement au public malien et aux bailleurs, les opportunités qui s’y trouvent et ses potentiels de changement transformationnel. Elle permettra aussi d’exposer les prévisions des énergies renouvelables dans l’électrification rurale au Mali. Au total, une cinquantaine de stands d’exposition (de kits d’énergies renouvelables et d’autres technologies) sont installés.

«Face à l’accroissement des tensions géopolitiques et géoéconomiques autour des ressources énergétiques, la sécurité énergétique devient un enjeu essentiel dans la politique des États comme le nôtre ayant décidé de prendre en main son destin», a déclaré la ministre de l’Énergie et de l’Eau. Pour Mme Bintou Camara, la crise énergétique que traverse notre État, marquée par des coupures d’électricité fréquentes entraînant des désagréments pour les consommateurs, constitue un défi majeur pour les autorités. Au-delà des actions décisives en cours pour la stabilisation de la fourniture d’électricité, son département a ouvert un vaste chantier de déploiement des énergies renouvelables à grande échelle.


Cela à travers la mise en place d’un cadre législatif et institutionnel adéquat et le développement des projets aussi stratégiques que structurants. Pour la ministre, la réussite de ses projets impose une synergie d’actions avec les acteurs privés.  «Au cours des dernières années, avec l’appui des partenaires nationaux et internationaux, le taux d’accès à l’électricité de la population malienne a connu une croissance réelle. Le taux national d’électrification est ainsi passé de 14% en 2004 à près de 55% en 2022 dont 26 % en milieu rural», s’est réjouie Mme Bintou Camara.

Toutefois, a-t-elle déploré, les zones rurales qui constituent le moteur de l’économie nationale souffrent énormément d’un accès encore très limité à l’électricité. Pour réduire cette disparité, des efforts intenses seront soutenus au niveau de l’électrification rurale à travers les projets et programmes. «En collaboration avec nos partenaires, le Mali pourra augmenter considérablement sa production d’électricité à travers le lancement très prochain de plusieurs grands projets d’infrastructures. C’est dans cette optique que cette 3è édition de la SemR a choisi ce thème principal : Promouvoir les opportunités dans le secteur des énergies renouvelables», a déclaré la ministre de l’Énergie et de l’Eau.

Déjà plusieurs études importantes, financées par la Banque africaine de développement (Bad), sont en cours. Il s’agit notamment de l’actualisation du Plan directeur de l’électrification rurale, des études d’’hybridation de trois sites d’EDM Sa. De plus, la banque, à travers l’Initiative «Desert to Power», ambitionne en 2024 de préparer un vaste programme qui sera soumis à instruction en 2025, a annoncé le responsable pays de la Bad, Adalbert Nshimymuremi. Ce programme comprendra, entre autres, la construction de la centrale solaire de Kambila, l’hybridation des trois centres isolés de Nioro, Gao et Tombouctou par l’ajout de systèmes solaires photovoltaïques et l’extension des réseaux de distribution. Le projet d’optimisation de huit centres hybrides de EDM Sa et le déploiement de compteurs intelligents pour les auto-consommateurs sont également prévus dans le programme.

Pour sa part, le ministre chargé de la Jeunesse a souligné que les questions relatives à la disponible de l’énergie constituent des enjeux majeurs pour la stabilité et le développement socioéconomique pour notre pays. Abdoul Kassim Ibrahim Fomba a assuré que des efforts individuels et collectifs sont engagés pour la transition vers un système énergétique dominé par les énergies renouvelables et pour pallier les insuffisances de nos systèmes énergétiques actuels. «Notre pays dispose d’un énorme potentiel de production d’énergies renouvelables. Cependant, seulement 5% de ce potentiel est exploité pour la production. Le gouvernement se fixe pour ambition de parvenir à mobiliser 38%  de cette forme d’énergie d’ici 2030 pour contribuer au développement du pays», a dit le représentant du Premier ministre.


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Situation de la mine de Tabakoto : L’ÉTAT APPLIQUERA LA LOI

 

 

Contrairement aux allégations distillées à travers les réseaux sociaux, l’État n’est pas indifférent à la situation qui prévaut à la mine d’or de Tabakoto. Le ministère des Mines, en synergie avec d’autres départements, travaille, depuis le mois d’août dernier, à faire évoluer la situation pour le bonheur des travailleurs et des communautés. Actuellement, une délégation de la Direction nationale de la géologie et des mines, composée d’ingénieurs, est sur place pour comprendre la situation et rendre compte. Et à la lumière des constats de cette mission d’experts, les décisions qui s’imposent seront prises.

Ces éclairages ont été donnés mercredi dernier par le ministre des Mines, le Pr Amadou Keïta, lors d’un point de presse. Il a longuement évoqué la situation de l’exploitation minière dans notre pays et les efforts de son département dans le cadre de l’apaisement du climat social, indispensable au développement du secteur minier. «Beaucoup de choses ont été dites sur les réseaux sociaux. Cette mine était confrontée à des difficultés bien avant la Transition. Les difficultés de cette mine sont à l’origine d’une forte dégradation du climat social et des grèves répétitives», a expliqué le ministre Keïta.


Lorsque son département a été informé de cette situation en août dernier, les responsables de la mine ont été convoqués. Et au cours des échanges, a confié Pr Amadou Keïta, «nous avons compris qu’il y avait des problèmes mais des promesses ont été faites pour nous rassurer que ces problèmes allaient être réglés». Malheureusement, les promesses faites sont restées dans le tiroir des bonnes intentions. Le ministre Keïta a alors décidé de prendre la situation en main, en dépêchant à Tabakoto une mission conduite par son chef de cabinet. «Nous avons constaté qu’il y avait beaucoup de difficultés liées à l’extraction, l’accumulation de dettes envers les fournisseurs et des difficultés de payement des salaires», a révélé le Pr Amadou Keïta.

Trois plans de sortie de crise ont été proposés. «Il nous fallait un plan qui satisfait toutes les conditions financières pour pouvoir sortir la mine de cette situation. Notre souci est d’accompagner les sociétés minières, tout en étant exigeant et inflexible sur les textes juridiques et le Code minier. Nous allons prendre notre responsabilité et appliquer les textes», a insisté Amadou Keïta, précisant que le code est clair en la matière. «Aujourd’hui, nous attendons à ce que la société minière s’exécute par rapport aux exigences posées», a-t-il ajouté.

S’agissant de l’exploitation minière en général, le ministre a rappelé que notre pays a fait l’année dernière une production record de 66,538 tonnes d’or. «Notre secteur minier ne se porte pas aussi mal, même s’il y a des difficultés. Naturellement au niveau du département, avec les acteurs du secteur minier, on va mettre le doigt sur les problèmes et trouver des solutions pour que le secteur minier se sente mieux», a assuré le chef du département des Mines. À ce jour, notre pays dispose de 15 grandes mines en exploitation. Le département travaille pour que les mines en difficulté puissent retrouver une bonne santé et produire davantage.

Babba COULIBALY

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