
La délégation malienne a rappelé qu’elle n’a pas pour habitude d’exercer un droit de réponse. Mais les « attaques personnelles, grossières et condescendantes » du chef de la diplomatie algérienne l’ont contrainte à intervenir afin de corriger des contre-vérités.
Par respect pour l’Assemblée générale et pour l’idéal incarné par les Nations unies, le Mali a affirmé qu’il ne s’abaisserait pas au niveau des invectives, mais a tenu à rappeler l’origine des tensions inédites entre les deux pays : « les ingérences intempestives et inacceptables du régime algérien dans les affaires intérieures du Mali ».
Le représentant malien est ensuite revenu sur la destruction, dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025, d’un drone de reconnaissance des Forces armées maliennes par l’armée algérienne. Alors que l’Algérie affirmait que l’appareil avait violé son espace aérien sur 2 km, les enquêtes du Mali, rendues publiques le 6 avril, ont conclu à une « action hostile préméditée ».
Le silence d’Alger, le refus de coopération et les données techniques de trajectoire démontrent, selon Bamako, que le drone n’a jamais quitté le ciel malien et que son épave a été retrouvée à 9,5 km de la frontière, sur le territoire du Mali. « Il s’agit d’un acte d’agression inédit dans l’histoire des relations entre nos deux pays », a dénoncé la délégation, accusant Alger de chercher à entraver les opérations contre des groupes armés terroristes actifs au Sahel.
Le Mali a rappelé avoir saisi la Cour internationale de justice (CIJ), mais l’Algérie a refusé d’en reconnaître la compétence, ce qui constitue « un aveu de culpabilité et un mépris de la légalité internationale ». Le représentant malien a également regretté qu’au lieu de répondre aux faits établis et documentés, Alger se livre à une « stratégie de fuite en avant et à des invectives diffamatoires », tout en rappelant le soutien historique de Bamako au Front de Libération nationale (FLN) durant la guerre d’indépendance.
Notre pays réitère son appel à l’Algérie à « cesser ses ingérences dans les affaires intérieures du Mali, à mettre fin à son soutien aux formations terroristes et à travailler de bonne foi à la stabilité et au développement du Sahel, dans le respect de la souveraineté des États ». Enfin, Bamako a assuré qu’il « ne ménagera aucun effort pour défendre son territoire national et protéger les personnes et les biens ».
Souleymane SIDIBE
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