
Le mariage est une union des plus
nobles bénie par le Créateur et la société. Il est célébré et fêté lors des
occasions pour se rappeler les bons et difficiles moments passés entre les deux
conjoints. Mais lorsque les difficultés et les dissensions s’accentuent dans le
couple, elles peuvent aboutir malheureusement à la rupture entre les conjoints.
Toutefois, cette rupture ou divorce a des conséquences graves sur le
développement psychologique et psychique des enfants. Là où le bât blesse,
c’est que le phénomène est en expansion. Selon des données, environ 140.000 cas
de divorce ont été enregistrés en 2020 dans notre pays avec environ 75% des
procédures de divorce engagées à la demande des femmes et dont à peu près 30%
dans la ville de Bamako qui enregistre le plus grand de divorces au Mali. Cette
séparation impacte l’éducation des enfants.
Les parents de Mamadou Traoré ont
divorcé. Nous l’avons rencontré le vendredi 1er juin à 1 heure du matin près
d’un feu tricolore à proximité du commissariat de Quinzambougou en Commune II
du District de Bamako. Il était en train de consommer de la drogue. «Tantie, je
suis devenu un toxicomane après la séparation de mes parents. J’étais parmi les
3 premiers de ma classe mais tout a commencé en 2017 quand mon père a épousé
une deuxième femme. Celle-ci était sa préférée. Ma mère n’a pas pu digérer la
situation. Un bon matin, elle a quitté le foyer conjugal en laissant mes deux
petites sœurs et moi à la merci de notre belle mère», se rappelle celui que
tout le monde appelle par le sobriquet «Momo».
Cet homme de 25 ans raconte
l’enfer qu’il a vécu après le départ de sa maman. «Mon père ne payait plus les
frais scolaires de mes sœurs et moi. On ne mangeait plus à notre faim et pire l’atmosphère
à la maison était tendue et j’ai accepté la proposition d’un ami du quartier de
l’accompagner dans la rue en 2018», affirme Mamadou Traoré dont les
grands-parents maternels se trouvent à San. Depuis ce jour, la rue est devenue
sa maison. Il explique que ses sœurs se livrent à la prostitution pour
survivre. L’année dernière, dit-il, le jeune homme a eu les nouvelles de leur
mère qui se trouve au Maroc.
Contactée au téléphone Mariam
Traoré, 22 ans, l’une des sœurs de Mamadou Traoré révèle qu’elle travaille pour
un proxénète. «Je fais ce sale travail depuis 2021. Ma sœur et moi ne mangions
plus à la maison. Un jour en partant à l’école, j’ai été approchée par un
adulte pervers qui m’a proposé de travailler avec lui. En contrepartie j’aurai
beaucoup d’argent. J’ai accepté sa proposition.
Mon rendez-vous avec mon
premier client était conditionné à ma virginité. Si j’accepte d’offrir ma
virginité à mon premier client, je serai rétribuée à 250.000 Fcfa. Ce qui fut
le cas. Je pratique une prostitution de luxe (mes tarifs sont conséquents et ne
sont pas donnés pour les premiers venus !) et je suis médicalement suivie
par des spécialistes chaque mois où je me fais consultée. Je fais ça en vue
d’être indépendante financièrement, déplore-t-elle les larmes aux yeux. Avant
d’ajouter qu’elle ne pardonne jamais à ses parents pour l’avoir contraint faute
de moyens de passer par la prostitution pour vivre».
La désillusion- Samedi 2 juin à
10heures, nous sommes à Bolibana en Commune III du District de Bamako. Oumou Touré,
journaliste dans un organe de la place, est vêtue d’une robe jaune et coiffée
d’un foulard blanc. Elle soutient que les parents devraient éviter de divorcer
pour la protection de leurs enfants.
«Mes parents ont divorcé quand j’avais 17 ans, il y a une dizaine
d’années. Cela a négativement impacté ma vie, car j’étais habituée à vivre avec
les deux, dans une ambiance familiale très confortable. Du jour au lendemain,
j’ai vu mon monde s’écrouler comme un château de cartes.
Je ne m’étais rendue
compte de rien. Je n’avais jamais assisté à une quelconque dispute entre mes
parents», nous explique Oumou Touré qui est aujourd’hui mariée et mère de deux
enfants. Notre consœur avoue avoir supporté la dépression pendant 5
ans. «Aucun enfant sur terre ne mérite de vivre la séparation de ses
parents. Si ma grand-mère maternelle n’était pas là pour moi, j’allais perdre
la tête. Je n’arrivais pas à dormir ni faire mes études. Je ne conseille pas le
divorce même pas à mes pires ennemies. Présentement, j’ai quelques séquelles du
divorce et je vais me battre dans mon foyer pour que mes enfants ne soient
victimes de ce phénomène», promet la dame de média.
Un démarcheur de mariage souligne
que le taux du divorce grimpe, car les femmes ne savent pas gérer leur ménage.
«Elles ne connaissent même pas le sens du mariage. Pourtant, elles ont des
avantages que beaucoup de femmes n’avaient pas à l’époque. Mais leurs mariages
ont duré grâce à leur capacité de se soumettre à leurs maris et surtout leur
résilience. Il faut que les femmes actuelles incarnent ces valeurs ancestrales
pour mener à bien leur mariage et avoir une bonne progéniture», conseille Seyba
Kouyaté avant d’avertir que si elles ne font pas siens ces comportements, elles
seront responsables de la mauvaise éducation qu’adopteront leurs enfants et les
conséquences liées au traumatisme.
Pour le psychologue Ibrahim
Traoré, lorsque les parents se séparent, la désillusion est un sentiment
souvent ressenti. «Les enfants idéalisent en effet la relation entre leurs
parents et peuvent se sentir totalement désemparés quand ces derniers décident
de divorcer. Cela remet en question leur schéma familial et toutes leurs
habitudes au quotidien», explique le spécialiste en psychologie. Selon lui, la
désillusion est encore plus forte lorsque les parents sont à couteaux tirés. Il
conseille de bien préserver les enfants, en évitant les querelles en leur
présence.
«Les parents doivent faire de leur mieux pour maintenir un climat
apaisé et montrer que le divorce peut aussi se dérouler dans de bonnes
conditions», a déclare Ibrahim Traoré. Et de renchérir qu’après le
divorce, le fait qu’un des parents quitte le foyer est une situation difficile
à accepter pour l’enfant. Selon lui, ce départ est souvent perçu pour l’enfant
ou les enfants comme un abandon. «Avec le divorce, l’enfant doit alors
réapprendre à vivre loin de son père ou de sa mère, et à ne plus partager
l’ambiance et les douceurs d’un cocon familial. Il revient aux parents de le
rassurer et de bien lui expliquer qu’il continuera à les voir», avant d’ajouter
que le couple doit expliquer à l’enfant qu’il sera toujours là pour lui malgré
le divorce.
Djeneba BAGAYOGO
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