
La
Commission I «paix, réconciliation nationale et cohésion sociale» a retenu
les points saillants que les Maliens ont exprimés lors de ce Dialogue. Parmi
ces points, figure la négociation avec les groupes terroristes, notamment les
chefs des irrédentistes Iyad Ag Ghali et Hamadoun Kouffa. Ce faisant, l’État
aura besoin des mécanismes endogènes, notamment des érudits pour ramener
ceux-ci dans le giron de la République.
Du
côté de la Commission II en charge des «questions politiques et
institutionnelles», la prolongation de la Transition tient à cœur des délégués
venus de divers horizons. Aussi, ils ont fait échos des préoccupations
formulées à la base, lesquelles ont trait à la candidature du président de la
Transition à l’élection présidentielle. Mention a été faite à cela lors des
séances de travail des différents groupes thématiques.
Et cette demande a été vivement exprimée en
plénière. La Commission a également recommandé, entre autres, la réduction du
nombre des partis politiques, la relecture de leur charte et la suppression de
leur financement, l’interdiction de militantisme politique aux chefs religieux,
aux imams, aux chefs de village et aux responsables de la société civile.
Dans
ce chapitre, il y a également la moralisation de la vie publique, avec à la
clé, la dépolitisation de l’administration. La réduction du train de vie de
l’état, la lutte contre la corruption et la création des circonscriptions
électorales pour les Maliens établis à l’extérieur sont restées au centre des
soucis.
S’agissant de la Commission III «économie et développement durable»,
les participants sont revenus, à maintes reprises, sur les infrastructures
énergétiques pour booster la production industrielle et le développement
économique de notre pays.
Auparavant, ils avaient tenu à dénoncer la mauvaise gouvernance de la Société énergie du Mali (EDM SA). Là, il a été recommandé de faire la maintenance des machines de production et d’améliorer la desserte en électricité.
RELECTURE
DE LA CARTE DIPLOMATIQUE- «Aspects
sécuritaires et défense du territoire», c’est l’intitulé de la Commission IV
qui, à son tour, recommande de faire comprendre à l’opinion que la seule action
militaire n’est pas suffisante pour le retour de la paix. Les délégués
souhaitent également le processus de recrutement au sein de l’armée soit
moralisé pour permettre au pays d’avoir une armée professionnelle et procéder à
un meilleur maillage du territoire. Ils proposent également de revoir la carte
militaire, faciliter l’accès de la population aux services sociaux de base,
faciliter les rapports entre les Forces armées maliennes (FAMa) et la
population et renforcer le rôle des autorités traditionnelles dans la gestion
des conflits.
Intensifier la surveillance des frontières par la création des
garde-frontières, lutter contre l’économie criminelle et créer un site mémorial
des martyrs de la nation, introduire l’histoire du Mali dans tous les ordres
d’enseignement, améliorer les conditions de vie et de travail des FAMa et
terminer le processus de délimitation et de bornage des frontières, ont
également été évoqués par la Commission IV. Ce n’est pas tout, les participants
ont préconisé la création et le renforcement des postes frontaliers terrestres,
fluviaux et aériens, l’opérationnalisation des commissariats de police, des
centres de secours et des brigades de gendarmerie déjà créés.
La
Commission s’est également penchée sur la poursuite du renforcement des
capacités des FAMa en formation, équipement, budget et effectif, la recherche
des mécanismes innovants pour soutenir l’effort de guerre; la dotation de notre
pays d’un satellite et la création des comités de veille citoyenne. La
Commission a plaidé pour la création d’une police de proximité et la
réglementation du port d’arme, la reprise du trafic ferroviaire et la
réalisation des infrastructures routières pour faciliter la mobilité des FAMa
sur toute l’étendue du territoire national.
La Commission V «géopolitique et environnement international» elle, a choisi la voie de la relecture de la carte diplomatique du Mali; le renforcement de la coopération militaire, sécuritaire et économique avec les pays de l’Alliance des états du Sahel (AES), les pays arabes, l’Afrique du Sud, les organisations sous régionales et internationales respectueuses des trois principes guidant l’action publique ainsi qu’avec les partenaires crédibles pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent. Les délégués ont noté le repositionnement du Mali dans le secteur économique pour valoriser l’or, le coton, le gaz, le pétrole, le lithium et les bétails.
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Une
initiative bien appréciée
Le
président du Haut conseil des Maliens de l’extérieur (HCME) a remercié le chef
de l’État, le colonel Assimi Goïta, pour l’initiative du Dialogue
inter-Maliens. Habib Sylla a aussi apprécié l’inclusivité de ce processus de
dialogue pour la réconciliation nationale qui a permis de débattre de
nombreuses préoccupations liées à la vie de la nation.
Selon
lui, la rencontre a été une réussite à bien des égards. D’après lui, le Mali
retrouvera la paix. Le Malien de la diaspora est convaincu d’une chose :
«On ne mange pas la paix, mais sans elle aussi on ne mange pas non plus». Il a
aussi mis l’accent sur l’unité et la cohésion nationale, avant d’expliquer que
le peuple n’a pas été associé à la signature de l’Accord pour la paix et la
réconciliation, issu du processus d’Alger. Selon lui, c’est pourquoi nous avons échoué. Et de dire
succinctement que cette fois-ci, le président Goïta a trouvé mieux de laisser
les Maliens discuter de leurs préoccupations entre eux.
Le président du Conseil national de la société civile (CNSC) aussi a félicité les autorités de la Transition d’avoir pris cette initiative suite à la dénonciation de l’Accord d’Alger. Boureïma Allaye Touré dira qu’il n’y a pas une autre alternative que le Dialogue inter-Maliens. «Notre pays est dans une situation difficile parce que nous avons accepté de prendre notre destinée en main, de recouvrer notre souveraineté», a-t-il fait savoir.
Pour
lui, c’est un chemin sans retour, tout en estimant que nous ne devons pas
dévier de cette voie. Il a également reconnu la nécessité de détendre les
relations de notre pays avec la communauté internationale.
De
son côté, le gouverneur de la Région de Sikasso a souligné l’engouement autour de ces assises. Pour Mme Kanté Marie
Claire Dembélé, c’est une chance de se retrouver, de se parler et de se
pardonner. Elle a souhaité le suivi des recommandations qui seront issues de
ces travaux. Mais, selon elle, celles-ci ne pourront pas être mises en œuvre
sans la prolongation de la Transition.
Quant au gouverneur de Nioro du Sahel, il a évoqué le diagnostic et la prise de conscience par les Maliens de ce que traverse notre pays.
Le colonel-major Aly Annaji a noté la montée en puissance des Forces armées maliennes (FAMa) et le désarmement de toutes les milices d’autodéfense. «Ce dialogue a été une tribune pour les participants d’exposer des problèmes», a souligné Aly Annaji, assurant que des réponses y ont été apportées. Pour lui, c’est la paix qui compte. Il a invité nos «frères égarés» qui ont pris des armes contre leur pays à savoir raison garder. Mais surtout à rester au pays pour chercher des opportunités de développement.
Namory KOUYATE
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