
Les travaux de la session spéciale de la Cour
d’assises spéciale consacrée uniquement aux crimes économiques et financiers
ont débuté, lundi dernier à la Cour d’appel de Bamako. Sur la cinquantaine de
dossiers inscrits au rôle de cette 1ère session, c’est un cas d’« abus de
confiance, escroquerie, faux et usage de faux » incriminant Bakariba
Diarra qui a été examiné en premier par les juges après la cérémonie
d’ouverture. Les faits reprochés à ce dernier remontent à courant octobre 2017.
à cette époque, cet homme collaborait avec Amara Sisssoko, un partenaire
d’affaires dans le cadre des activités économiques et financières avant qu’il
ne se rende coupable des faits à lui reprochés.
De l’acte d’accusation et de renvoi devant la
Cour d’assises, il ressort que Bakariba Diarra était le promoteur d’une société
de distribution, dont les activités se focalisaient sur la fourniture de
matériels informatiques et de groupes électrogènes. C’est ainsi qu’en début
d’année 2015, il a approché son futur partenaire Amara Sissoko, administrateur
d’une agence immobilière de la place pour une collaboration dans le cadre
d’activités économiques et financières. Bakariba n’avait pas agi ainsi
gratuitement, car il savait d’autant plus que ce dernier évoluait dans le
domaine du préfinancement de marchés ou commandes, tant dans le secteur public
que privé.
C’est ainsi que, les susnommés, à travers un accord cadre, ont décidé d’entamer une collaboration pour la bonne marche de leurs activités économiques respectives. Pour ce faire, et conformément aux clauses de leur accord commun, Amara Sissoko a financé tous les marchés apportés par Bakariba Diarra qui, à son tour, soit après exécution desdits marchés, soit du délai convenu, a remboursé régulièrement les fonds. Puis comme cela se doit, ils se sont partagés les bénéfices obtenus avec 60% de part pour Amara Sissoko, le bailleur.
Pile de documents comme preuve
Les relations d’affaires entre les deux hommes se
sont poursuivies sans anicroches et en totale confiance jusqu’en février 2016.
à cette date, Bakariba Diarra a commencé à semer le doute dans l’esprit de son
partenaire. Contre toute attente, il devenait réticent lorsqu’il s’agit
d’honorer ses engagements contractuels.
L’homme ne reversait plus à son partenaire les fonds préfinancés, encore
moins les bénéfices au terme échu pendant qu’au même moment, Amara Sissoko
était mis sous pression par les banques auprès desquelles il levait
habituellement les fonds en crédit pour la cause et dont les dates d’échéances
étaient arrivées à terme pour le remboursement.
Plus le temps passait, plus les choses
s’envenimaient. Voyant le préjudice subi s’élever à la somme d’environ 943
millions de Fcfa à titre principal et de plus de 253 millions de Fcfa
d’intérêts, Amara Sissoko ne pouvait pas rester sans réagir. C’est ainsi qu’il
commença à harceler continuellement son partenaire Bakariba Diarra afin qu’il
puisse s’exécuter sans délai. Cependant, pour prouver sa bonne foi et maintenir
l’espoir d’un succès, ce dernier a présenté à Amara Sissoko plusieurs fausses
pièces de certaines administrations ou structures privées ou organisations non
gouvernementales (ONG) pour le compte desquelles, il aurait exécuté des
marchés. Ainsi, l’homme laissait croire à son partenaire que le retard de
paiement serait dû à la lourdeur administrative du circuit financier des
structures précitées.
Ce sont ces documents (fausses piéces), notamment
des bons de commande, de contrats simplifiés, de factures pro-forma, de
bordereaux de livraison, de bordereaux d’émission du budget d’État qu’il
amenait comme preuve pour convaincre Amara. Continuant dans ses manœuvres,
Bakariba Diarra a sollicité de nouveau son partenaire Sissoko pour préfinancer
un autre marché d’achat d’objets d’art au Cameroun sur la base d’un faux
contrat de 3 millions d’euros (plus d’un milliard de Fcfa) qui, au bout de deux
semaines, leur rapporterai un bénéfice de 55 millions de Fcfa. Pour la
circonstance, il lui a remis la somme 110 millions de Fcfa. Le temps passait,
toujours rien du côté de Bakariba.
C’est ainsi qu’une certaine inquiétude commença
à s’installer dans l’esprit du bienfaiteur de l’escroc. Amara commença à
s’interroger sur les vraies intentions de son partenaire. Il réfléchit sur le
fait que non seulement Bakariba ne parvenait plus à honorer ses engagements,
mais aussi qu’il utilisait des astuces pour se dérober. Vu l’énormité du cumul
des sommes d’argent engagées dans leur partenariat, et dont le principal
bénéficiaire était jusque-là Bakariba, Amara Sissoko a fini par porter plainte
contre le susnommé à la brigade de recherche de Bamako rive gauche de la
gendarmerie nationale, laquelle a ouvert immédiatement une enquête qui a permis
d’inculper Bakariba Diarra devant le magistrat instructeur pour « abus de
confiance, escroquerie, faux et usage de faux ».
Au cours de la procédure, l’accusé a reconnu les faits qui lui sont reprochés sans difficultés. Néanmoins, il tentera de se défendre soutenant qu’il n’est pas seul à commettre les faits pour lesquels il est accusé. Lorsqu’il a comparu à la barre, il n’a pas souhaité changer de stratégie de défense. L’homme est ainsi resté constant dans cette logique. Il a ainsi reconnu avoir travaillé avec le nommé Amara non seulement en tant que partenaire, mais aussi comme conseiller.
Après plus d’une heure de débats, l’accusé
Bakariba Diarra n’a pu donner une explication claire et nécessaire pour que les jurés puissent
comprendre de quoi s’agit-il réellement dans cette histoire. Ce qui obligea le
président de l’audience de lui poser la question de savoir combien l’accusé
doit-il à son ex partenaire Amara Sissoko ? Réponse de l’accusé : «
je ne sais pas si je lui dois quelque chose.
Si je lui devais réellement la
somme dont on m’accuse, je n’allais pas passer 7 ans gratuitement en prison.
J’allais payer la caution pour avoir la liberté provisoire ». Toutefois,
l’homme a tenu à préciser que la société qu’il dirigeait obtenait des marchés
ou des commandes, non seulement du secteur public mais aussi du privé par
l’intermédiaire de plusieurs personnes travaillant dans l’administration
publique ou dans le privé pour la transaction d’objets d’art. « Avec l’appui
financier de Amara Sissoko, il préfinançait les marchés provenant des
structures précitées principalement de la Présidence de la République. Dans sa
réquisition le parquet a chargé l’inculpé des faits avant de revenir sur les
circonstances dans lesquelles ils se sont passés.
Le conseil de l’accusé s’est défendu en expliquant que son client a lui-même été victime d'abus de confiance. C’est pourquoi, l’avocat a regretté l’absence de certaines personnes qui auraient dû comparaître à la barre pour l’éclatement de la vérité. L’avocat a fini par plaider non coupable en faveur de son client. Cette plaidoirie n’a pas produit l’effet escompté. C’est ainsi qu’après les procédures requises en l’espèce la Cour l’a reconnu coupable des faits, écartant toutes formes de circonstances atténuantes. L’homme a ainsi écopé de 10 ans d’emprisonnement ferme. En l’absence de la partie civile, la Cour n’a pas statué sur les intérêts civils
Tamba CAMARA
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