Lutte contre la corruption : Bientôt une stratégie nationale

L’atelier national de validation de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption au Mali (SNLC) se tient, depuis hier dans un hôtel de la place.

Publié mercredi 30 novembre 2022 à 07:27
Lutte contre la corruption : Bientôt une stratégie nationale

La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les institutions, Ibrahima Ikassa Maïga. C’était en présence du représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement au Mali (Pnud), Maleye Diop, et de la représentante de l’ambassade des Pays-Bas au Mali, Willemijn Van Lelyveld.

Cet atelier de trois jours a pour objectif, entre autres, de procéder à une analyse approfondie de la version provisoire du document du plan d’action triennal et de finaliser la réflexion sur le dispositif institutionnel (ancrage) et le mécanisme de coordination à mettre en place au niveau national et si possible déconcentré. 

Le ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les institutions a indiqué qu’en se dotant d’une SNLC, notre pays aura désormais toutes les cartes en main pour faire échec à l’opacité dans la gestion des affaires publiques, la concussion (profit illicite que l’on tire de l’exercice d’une fonction publique) et le népotisme. Y compris les pratiques illicites, frauduleuses voire criminelles de gains de diverses natures pour un profit personnel au détriment du Trésor public et de l’amélioration des conditions de vie des populations. Selon Ibrahima Ikassa Maïga, l’élaboration et la mise en œuvre d’une SNLC constituaient l’un des objectifs identifiés par l’axe 4 du Plan d’action du gouvernement consacré à la promotion de la bonne gouvernance.


Aujourd’hui, dira-t-il, cet objectif est sur le point d’être atteint grâce à la détermination des acteurs qui y travaillent depuis le 13 octobre 2021, date à laquelle le comité de pilotage, composé des représentants des structures de l’Etat, a été chargé de coordonner le processus d’élaboration de la SNLC. Le ministre Ibrahima Ikassa Maïga a aussi indiqué que la mise en œuvre de la future SNLC doit permettre la consolidation des efforts entrepris par le gouvernement, les institutions, les acteurs privés et les organisations de la société civile en faveur d’un modèle de citoyenneté qui ne laisse aucune place, ni aucun répit à la corruption.

 Et d’affirmer aussi que le gouvernement fera de cet atelier, une lecture attentive et prendra les dispositions idoines, suite à sa validation finale, pour l’ériger en cadre de référence unique pour les politiques, programmes et projets de lutte contre la corruption au Mali.

Quant au représentant résident du Pnud au Mali, il a souligné que la corruption est un phénomène qui affecte beaucoup de pays avec un effet direct sur le développement et le bien-être des populations. Selon Maleye Diop, cette problématique est aussi bien présente au Mali et semble s’être renforcée ultérieurement à cause de l’instabilité politique et de la crise multidimensionnelle comme en témoignent les données des classements réalisées chaque année par Transparency international et la Fondation Mo Ibrahim.

Cette activité, dira-t-il, contribue à la réalisation des objectifs fixés par la Charte de la Transition et figure d’ailleurs parmi les priorités du Plan d’action gouvernemental de la Transition dans son axe dédié à la «gouvernance et aux réformes politiques et institutionnelles». En outre, il a rappelé que l’accompagnement de sa structure à ce processus s’inscrit dans le cadre du Programme d’appui à la stabilisation du Mali à travers le renforcement de l’État de droit (Prosmed).


La représentante de l’ambassadeur néerlandais a rappelé que la corruption est une des causes de rupture du contrat social entre les gouvernants et les gouvernés. «En l’absence de mesure efficace, la corruption peut compromettre les efforts pour instauration de la bonne gouvernance et réduire considérablement les ressources disponibles pour la lutte contre la pauvreté», a indiqué Willemijn Van Lelyveld.

Amadou GUEGUERE

Lire aussi : Opérationnalisation de la BCID-AES : De grandes avancées

La rencontre de Bamako va permettre de mettre en place les organes dirigeants de la BCID-AES, valider les textes fondateurs tout en veillant à la disponibilité des moyens techniques, financiers, juridiques et humains nécessaires à son développement.

Lire aussi : Koulouba : Le Président Goïta inaugure les Places de «Mali Tièbaw» et de «Mali Kèlèmasaw»

À la place des statues des explorateurs et des gouverneurs du Soudan français, se trouvent désormais celles des résistants à la pénétration coloniale et des figures emblématiques de notre Armée.

Lire aussi : À l’heure du Mali : Anciens et nouveaux médias, vent debout

Il est bien loin ce temps où Radio Mali et L’Essor mobilisaient seuls tous les sens des citoyens maliens et façonnaient l’opinion. Jusqu’en 1983, lorsqu’ils furent rejoints par la télévision nationale. La nouvelle venue ne faisait qu’agrandir la famille des «médias publics»..

Lire aussi : Bataille du vrai et du faux : Comprendre la désinformation et les armes du fact-checking

Dans un environnement informationnel en constante mutation, démêler le vrai du faux est devenu un enjeu majeur. Et ce combat contre la désinformation nécessite obligatoirement le respect des principes du journalisme..

Lire aussi : Numérique : terreau fertile à la désinformation

Les médias traditionnels ou classiques prennent le temps de recouper l’information avant de la diffuser. Tel n’est pas forcément le cas des nouveaux acteurs du métier appelés «vidéoman» qui, à la recherche de buzz et de sensation forte pour se faire plus d’audience, tombent facilement .

Lire aussi : Médias publics : Regards croisés sur l’héritage et les défis actuels de l’Essor et de l’Ortm

Dans les lignes qui suivent, nos deux interlocuteurs se sont prononcés sur les rôles de l’Essor et de l’ORTM dans l’ancrage institutionnel de notre pays, leur adaptation à l’évolution numérique, les défis et la contre-attaque dans le cadre de la guerre informationnelle.

Les articles de l'auteur

Guerre informationnelle : Le cigma lance la mobilisation médiatique

Face à la cabale médiatique visant le Mali, marquée par des campagnes de désinformation et des rumeurs destinées à influencer l’opinion publique, le gouvernement a décidé de mobiliser l’ensemble des acteurs médiatiques..

Par Amadou GUEGUERE


Publié vendredi 12 décembre 2025 à 08:50

Lutte contre la corruption : Une semaine pour sensibiliser la jeunesse

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la corruption, célébrée chaque 9 décembre, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mamoudou Kassogué, a présidé, hier, dans son département, la cérémonie de lancement de la Semaine nationale de lutte contre la corruption, édition 2025, placée sous le thème : «S’unir avec la jeunesse contre la corruption, former l’intégrité de demain»..

Par Amadou GUEGUERE


Publié mercredi 10 décembre 2025 à 07:54

Gestion de la crise du carburant : Des progrès notables après le protocole d’accord entre gouvernement et pétroliers

Les mesures prises dans le cadre de ce protocole d’accord, notamment le dédouanement rapide des camions-citernes, ont permis, en une semaine, de casser les files d’attente dans les stations, a déclaré le ministre de l’Industrie et du Commerce Moussa Alassane Diallo lors de sa rencontre hier avec les groupements des pétroliers.

Par Amadou GUEGUERE


Publié vendredi 28 novembre 2025 à 08:24

Hamadou Fall Dianka, DG des Impôts : «Le montant des recettes électroniques a atteint 300 milliards de Fcfa en 2024»

Dans cet entretien exclusif, le directeur général des Impôts évoque, entre autres, les étapes franchies en termes de transformation numérique de ses services, les avantages concrets pour les citoyens et les entreprises, les défis rencontrés et les innovations à venir pour consolider cette digitalisation.

Par Amadou GUEGUERE


Publié mercredi 26 novembre 2025 à 07:46

1ère édition du Salon international de l’entrepreneuriat-AES : un bilan flatteur

Du 18 au 21 novembre, Bamako a vibré au rythme de la toute 1ère édition du Salon international de l’entrepreneuriat-AES. Pendant quatre jours, l’événement a mobilisé plus de 164 exposants et 15.000 visiteurs.

Par Amadou GUEGUERE


Publié lundi 24 novembre 2025 à 09:19

Le Mali fédère les ambitions du Niger et du Burkina Faso

La 1ère édition du Salon international de l’entrepreneuriat de l’AES, ouverte à Bamako, marque une étape décisive pour l’intégration économique des pays du Sahel. Réunissant des délégations venues du Burkina Faso, du Niger et du Mali, ainsi que de jeunes porteurs de projets, l’événement se présente comme un cadre de coopération inédit où ambitions partagées, innovation et solidarité régionale se rencontrent..

Par Amadou GUEGUERE


Publié jeudi 20 novembre 2025 à 08:07

Salon international de l’entrepreneuriat - AES : La jeunesse sahélienne expose son savoir-faire

Au 2è jour du Salon, nous nous sommes intéressés aux jeunes entrepreneurs du Mali, du Burkina Faso et du Niger venus présenter leur savoir-faire, défendre le consommer local et tisser des partenariats avec d’autres participants.

Par Amadou GUEGUERE


Publié jeudi 20 novembre 2025 à 08:05

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner