
Les femmes de Samaya s’activent, calebasses à la main
Dans l’espoir de grappiller quelques grammes d’or, elles s’acharnent chaque jour à laver le banco pour nourrir leurs familles et faire vivre leurs enfants. Ici, l’eau n’est pas seulement une source de vie. Elle est aussi synonyme d’espoir. Tout au long des berges, des dizaines de pirogues sont attachées les unes aux autres, tandis que des dragues bourdonnantes percent le silence du fleuve. Leur vrombissement constant couvre presque les voix humaines et imprime à l’air une vibration métallique. Le ciel semble chargé de ce bruit, et au loin, des silhouettes de dragueurs se devinent au milieu de l’eau, penchés sur leurs machines.
Dans ce décor effervescent, les femmes de Samaya s’activent, calebasses à la main. Elles ne plongent pas au cœur du fleuve comme les hommes, mais s’installent sur les rives, là où s’entassent les résidus de banco et de sable rejetés par les dragues. À force de gestes précis, elles remplissent leurs récipients, ratissent avec leurs dabas, puis se baissent pour laver le sable directement dans l’eau du fleuve. Chaque poignée passée au tamis, chaque éclat de terre brassé nourrit l’espoir de voir apparaître quelques paillettes d’or, de quoi subvenir aux besoins du foyer et nourrir leurs enfants.
«C’est après les travaux ménagers que nous commençons le travail dans l’après-midi. Nous n’avons pas d’autre travail que ces calebasses pour faire vivre nos familles», confie Nassira Traoré, une veuve qui a perdu son mari, il y a un an, alors qu’elle était enceinte. Mère de cinq enfants, elle poursuit désormais seule le combat pour la survie. Avec sa calebasse, elle gagne entre 1.000 et 10.000 Fcfa par jour, selon la chance. «Si on lave le sable, parfois l’or apparaît. On le revend aux acheteurs qui passent», confie-t-elle, les yeux fixés sur l’eau trouble.
À quelques mètres de là, le dos voûté, daba à la main, Aminata Dégoga s’acharne sur une butte de sable. Depuis trois ans, elle s’adonne à ce dur labeur. «Avant, cette activité faisait vivre des familles entières, mais aujourd’hui l’or se fait rare. On se débrouille seulement pour manger», dit-elle, essuyant la sueur de son front. Comme elle, Kadia Camara vit «avec sa calebasse» depuis cinq ans. Mariée et mère de deux enfants, elle tire entre 2.500 et 5.000 Fcfa par jour.
Le ballet est incessant. Des femmes remplissent, lavent, rincent et recommencent. Leurs chants et éclats de voix se mêlent au fracas des dragues et au clapotis des pirogues amarrées. Mais derrière cette ambiance presque festive se cache une dure réalité : la précarité et la dépendance à un métal qui se raréfie. L’activité, aussi vitale qu’elle soit pour ces familles, n’est pas sans conséquence. Elle contribue à la dégradation des berges et à la fragilisation du fleuve.
Makan SISSOKO
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