Les réfugiés venus du Burkina se sont intégrés facilement au sein de la population
Le Cercle de Koro (Région de Bandiagara) accueille depuis 2020, des populations réfugiées venues du Burkina Faso. L’exacerbation de la violence armée au niveau de la bande frontalière, a contraint de nombreux habitants de ce pays voisin à se réfugier dans la ville de Koro qui est située à 35 km de la frontière. Ces personnes ont été très bien accueillies par la population de Koro.
Les collectivités, avec l’appui de l’administration, des services techniques et des notabilités, ont créé des conditions pour rendre le séjour agréable à ces réfugiés dont la plupart sont venus les mains vides. Pour soutenir les efforts des autorités locales, le gouvernement a ouvert en septembre 2020, le bureau de la Commission nationale chargée des réfugiés (CNCR) à Koro.
L’ouverture de ce bureau a permis de recenser les réfugiés et les demandeurs d’asile, de coordonner les actions des autorités locales et des humanitaires en faveur des réfugiés et de délivrer des documents administratifs à tous les réfugiés recensés.
Les réfugiés venus du Burkina se sont intégrés facilement au sein de la population et participent à la vie sociale, au développement locale et au renforcement des liens de fraternité entre les différentes communautés.
Selon le bureau local de la Commission nationale chargée des refugiés, 20.263 ménages ont été recensés comprenant 46.128 individus qui disposent de leur attestation de refugiés. Ce chiffre pourrait évoluer puisque d’autres papiers sont dans le circuit de traitement. Les populations réfugiées détentrices de l’attestation de refugié, bénéficient de l’assistance et de l’accompagnement de l’État et de ses partenaires. En plus de cela, des personnes de bonne volonté ont mis gratuitement leurs maisons à leur disposition et certains leur apportent régulièrement des soutiens alimentaires.
Dans le but de créer un cadre d’accueil idéal et de leur offrir des activités génératrices de revenus, la Commission nationale chargée des refugiés, avec l’accompagnement du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), à travers STOP Sahel, a construit dans le village de Bénibana, à 12 km de Koro, 80 pièces en semi-dur, en chambre et antichambre, qui vont accueillir 300 ménages dans les jours à venir.
RENFORCEMENT DES LIENS- La création de l’alliance des États du Sahel en septembre 2023 a été bien accueillie par les populations. Elle a été une source supplémentaire de renforcement des liens et le sentiment d’appartenance à un destin commun, entre la population hôte et les populations réfugiées.
Refugié burkinabé à Koro, Nacanabo Guessebéogo dira que ses compatriotes ont été bien accueillis par les populations de Koro. «Certains commencent même à exercer de petits métiers et à mener des activités génératrices de revenus. Notre intégration a été facile parce que nous avons trouvé sur place une forte communauté mossi, établie à Koro depuis plusieurs décennies et qui entretien une bonne relation avec la population locale.
En attendant la création des conditions sécuritaires nécessaires pour notre retour, nous nous sentons biens ici, nous sommes chez nous et nous sommes contents de participer au développement local», a-t-il confié. Idrissa Badini, un autre refugié burkinabé à Koro, témoigne : «Je suis venu à Koro les mains vides. Un soir des hommes armés sont venus nous dire de quitter le village avant l’aube. C’est dans la panique et la peur que nous nous sommes dirigés nuitamment vers Koro. Nous avons été bien accueillis et nous avons trouvé sur place des parents qui étaient venus avant nous. Dès le lendemain, nous avons entamé les démarches pour notre enregistrement et l’obtention des papiers administratifs auprès de la CNCR.
Nous remercions les autorités maliennes et les populations de Koro pour leur accueil et la solidarité dont nous ne cessons de bénéficier depuis notre arrivée. Nous sommes certes loin de notre village, mais ici nous nous sentons chez nous.» Dans le cadre de la réussite de sa mission, le bureau CNCR de Koro, tient régulièrement des séances de sensibilisation des acteurs locaux sur les principes fondamentaux de la protection internationale, les objectifs de la CNCR, son rôle et ses missions en matière de protection des réfugiés selon la législation nationale.
L’exemple de Koro prouve à suffisance la volonté des populations à s’accepter, à vivre dans la fraternité, au sein de l’espace AES et à accompagner la dynamique actuelle des autorités des trois pays de la Confédération.
Moussa NIANGALY / AMAP - Koro
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