
En 2023, ils étaient 3.117 apprenants à sortir des Centres publics de formation professionnelle, contre 2.855 apprenants en 2022 soit une hausse de 9,2%. Ces chiffres en disent long sur l’engouement pour les modules dispensés dans ces centres qui, du reste, tiennent leur succès du sort de leurs apprenants sur le marché de l’emploi : le taux d’insertion varie de 73% à 74% par an, selon des données fournies par la cellule d’insertion du CFP de Missabougou.
Fanta Morogoï a trouvé sa voie grâce aux CFP. Jeune diplômée en psychologie, elle s’est battue des années durant pour décrocher un boulot. Sans succès. Elle avait fini par regagner son village natal dans la Région de Bandiagara, d’où elle sera chassée avec sa famille par les terroristes. La jeune dame trouve alors refuge à Bamako, puis un travail après avoir suivi une formation dans un centre. «Quand je suis revenue à Bamako, explique-t-elle, quelqu’un m’a conseillé d’aller m’inscrire dans un centre de formation professionnelle. Chose que j’ai faite dans la filière de la transformation agroalimentaire».
À la fin de sa formation, Fanta Morogoï a été recrutée par une entreprise connue de la place qui transforme plus de 30 produits différents. En quatre années, elle s’y est imposée : «Le patron me fait confiance grâce à ma compétence. Je suis le responsable de notre équipe, vu que le patron n’est pas sur place. Nous payons le loyer à 100.000 Fcfa et les salaires des employés dans le bénéfice de notre production», explique-t-elle avec fierté. Ambitieuse, Fanta veut s’installer à son propre compte. «Après tant d’années, j’ai l’expérience requise pour lancer mon entreprise et concrétiser mon rêve. J’ai juste besoin d’aide financière», dit la «psychologue» qui conseille à ses cadets d’apprendre le métier au lieu de perdre leur temps dans des cursus «longs et inutiles».
Saïbou Koné a opté pour l’auto-mécanique dans un centre de formation professionnelle, après son Diplôme d’études fondamentale (DEF). Un choix à lui imposé par la pauvreté. En effet, ses parents n’avaient pas les moyens d’assurer les frais et autres dépenses liées à sa formation au niveau secondaire. «Je me souviens encore que mon père a une fois vendu un de ces bœufs de labour pour m’assurer une année de scolarité. Voyant ces difficultés, j’ai décidé d’abandonner l’école pour être chauffeur. Mais mon père m’a conseillé de faire l’auto-mécanique. Alors, je suis venu à Bamako pour cette formation au centre de Missabougou», confie le trentenaire.
20.000 FCFA- Les frais d’inscription dans ce centre lui ont coûté 20.000 Fcfa. Il tenait tellement à sa formation qu’il ralliait l’établissement à pied, du lundi au vendredi. Il parcourait le trajet Banankabougou – Missabougou. Et cela durant les deux ans de formation. Saïbou Koné n’était pas au bout de sa peine. «Après la formation, j’ai eu du mal à trouver un bon garage pour travailler. Je sortais tôt le matin pour faire le tour des garages au centre ville. De ce fait, deux garages m’ont refusé supposant que les sortants des écoles de formation professionnelle sont très exigeants concernant les salaires.
Au final, j’ai trouvé en 2015 un garage à Banankabougou qui avait beaucoup de clients. Le patron m’a accepté sans problème, mais sans aucune promesse de salaire», explique-t-il. Plus tard, il a rejoint un autre garage. Aujourd’hui, Saïbou Koné vit de son métier. Il espère pouvoir ouvrir un jour son propre garage d’auto mécanique et former d’autres jeunes. Professionnel dévoué, il incite les jeunes à prendre aux sérieux la formation professionnelle qui une alternative au chômage parce qu’on peut s’installer à son compte.
Comme notre première interlocutrice, Tata Dembélé a également opté pour la transformation agroalimentaire. Son insertion professionnelle n’a pas été difficile. Après la formation au centre, elle a juste fait un stage de 3 mois (programmé par le centre de formation), avant d’être embauchée. «Grace à ce travail, j’arrive à subvenir à mes besoins», avoue-t-elle. En revanche, Sokoura Sogodogo, formé en plomberie au CFP de Missabougou, a mis du temps à trouver un stage pour approfondir ses connaissances. Il a été finalement accepté par la Société malienne de gestion de l’eau potable.
«En plus, les gens sollicitent mes services pour réparer les forages, les châteaux», précise-t-il, en estimant que la formation professionnelle est le chemin le plus court et rapide pour gagner sa vie. Pour lui, le parcours du lycée à l’université sans être spécialisé dans un domaine est long et risque de mener au «chômage chronique». Au CFP de Missabougou, une cellule s’occupe du suivi et l’insertion des sortants. Elle accompagne les jeunes dans la recherche de stages et d’emplois. «Nous les formons à des techniques de recherche d’emplois et de stages.
Une fois le stage obtenu, nous leur donnons un cahier de stage pour noter tout ce qu’ils font durant les 3 mois de stage», explique Idrissa Natoumé, agent à la cellule d’insertion. Également, la cellule effectue des visites de contrôle pour voir si les jeunes stagiaires sont assidus. «Certaines entreprises sont en partenariat avec la cellule. Nous répondons à leurs demandes en leur donnant des jeunes compétents que nous avons formés», révèle Idrissa Natoumé. Avant d’ajouter que la cellule d’insertion a besoin de l’aide de l’État, «car avec un taux d’insertion qui varie de 73% à 74% par an, le travail de suivi est énorme».
Fatoumata TRAORE
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