
Décédé le
dimanche 28 septembre des suites d’une courte maladie à Bamako, notre collègue
Aboubacar Traoré a été inhumé hier lundi à Sikasso auprès des siens au
cimetière de Lafiabougou, conformément à la volonté de sa famille.
La
délégation qui a accompagné la dépouille tôt hier est arrivée à Sikasso
vers 11 heures. Outre des parents, camarades de promotion et amis du
défunt, cette forte délégation comprenait aussi des collègues de
l’Agence malienne de presse et de publicité (Amap). Pendant ce temps, c’était
la tristesse généralisée dans la cour de l’Amap à Bamako. Comme l’a dit un
autre collègue : on n’aurait pu entendre voler une mouche. Même dans les
bureaux régnait un silence assourdissant. Tous les collèges avaient l’air
abattu.
Une fois
arrivée à destination, la délégation a pris la direction de la morgue de la
mosquée de Takaso à Macourani 2 pour y déposer le corps en attendant l’heure
indiquée. C’est dans cette mosquée même qu’a eu lieu la prière mortuaire à 16
heures.
Devant la
concession familiale, l’émotion était vive. Après les salutations d’usage
et les bénédictions en faveur du défunt, parents, amis et collaborateurs ont
pris place, soit sous une bâche aménagée pour la circonstance, soit sous des
arbres. Des femmes, hommes, jeunes et vieux du voisinage étaient présents en
grand nombre pour manifester leur soutien et solidarité à la famille Traoré
dans cette dure épreuve.
Aboubacar
Keïta, ami d’enfance du défunt a expliqué qu’il était un amoureux
de l’écriture. C’est la raison pour laquelle, Aboubacar Traoré a choisi le
métier de journaliste. Selon lui, le défunt avait un goût pour l’élégance et
les parures. Son ami se souvient de l’une de ses citations préférées émanant
d’Albert Camus : «mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur de ce
monde». Pour lui, c’est cela qui rendait ses écrits concis et précis. Un de ses
collèges de l’Amap retient de lui sa politesse et son amour pour la langue
de Molière et l’habillement. C’est pourquoi, il l’appelait «Monsieur le
ministre» comme certains autres collègues. Ladji Bouaré affirme que le regretté
était très éloquent sur les thèmes de discussions en rapport avec l’économie, la
politique et les questions sécuritaires. Doukouné dit Badjan Coulibaly de
l’Amap garde un bon souvenir de collaboration avec lui dans le cadre de
l’animation du site web de L’Essor.
Très ému,
son grand frère Abdoulaye Traoré dit qu’il était respectueux. Selon lui,
dans la famille Traoré, Aboubacar était jovial et faisait son devoir
de frère.
Né en 1980
à Sikasso, Aboubacar Traoré était détenteur d’une Maîtrise en droit privé
option affaires obtenue à la Faculté des sciences juridiques et économiques de
Bamako (FSJE) en 2004. Il fut le trésorier général et vice-président de la
commission d’organisation de la cérémonie de sortie de la promotion Abdoulaye
Garba Tapo en droit privé. C’est en 2018 qu’il a intégré l’Agence malienne de
presse et de publicité (Amap) comme journaliste-reporter au quotidien national
L’Essor. Auparavant, il avait effectué un stage de qualification dans le cadre
de l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes (Apej) au cabinet de Me
Cheick Sidi Bekaye Mangara entre 2004 et 2005.
Il a aussi participé à plusieurs séminaires de renforcement des
capacités des journalistes, notamment sur «la responsabilité du journaliste en
période de crise et post-conflit», «le rôle du journaliste en période
électorale» et «le journalisme face à la justice transitoire».
Au niveau
de l’Essor, Aboubacar Traoré s’était fait remarquer par sa dextérité dans le
traitement des informations judiciaires, sur la sécurité, la lutte contre le
terrorisme notamment les opérations anti-terroristes des Forces armées
maliennes. Son ancien chef Desk actuellement chef du Desk web Massa Sidibé
retient de lui un travailleur assidu, passionné de débats se rapportant à
l’actualité nationale et internationale, ayant de la répartie et très ouvert
d’esprit. Selon lui, il fut un journaliste qui a apporté de la plus-value à
l’animation du Desk politique.
Après plus
de six ans à la tête du Desk politique, Massa dit avoir retrouvé depuis le mois
de février 2025, les mêmes qualités individuelles et professionnelles chez
Aboubacar Traoré au sein du Desk web dont il est l’un des piliers. C’est donc
avec une grande émotion qu’il dit avoir appris son décès dimanche matin
quelques heures seulement après avoir échangé avec lui sur la mise en ligne
d’un article en lien avec la sécurité.
Pour
Dieudonné Diama, actuel chef du Desk politique, le défunt était un journaliste
qui aimait son travail et qui était toujours disponible quelle que soit
l’heure. Selon lui, il accomplissait correctement toutes les tâches qu’on lui
confiait.
Aboubacar
Traoré a été accompagné à sa dernière demeure hier par une foule nombreuse au
cimetière de Lafiabougou à Sikasso. Il laisse derrière lui une veuve et trois
enfants inconsolables.
Ainsi va
la vie. Dors en paix cher collègue. Tes sourires éclatants vont certainement
nous manquer.
Envoyé
spécial
Namory KOUYATE
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