Le code pénal au Mali prévoit et punit l’infraction d’assassinat dans ses articles 24, 199, 200, 275 et 28. La commission de ladite infraction peut donner lieu à l’application de peines criminelles. La quadragénaire N. Diawara et son complice, charlatan, D. Camara viennent de tomber sous le coup des articles ci-dessus-cités.
Leur victime n’est autre que S. Sacko, l’époux légal de dame Diawara qui n’a pas hésité à l’assassiner comme cela lui avait été demandé par le féticheur. Cette sordide affaire s’est déroulée courant 2020 à Bamako.
Un jour de novembre 2008, la dame N. Diawara, employée de commerce de son état résidant à Niamakoro-courani, un quartier périphérique du District de Bamako a saisi le commissaire de police de Kalaban-Coro par une plainte contre D Camara, un charlatan bien connu dans le quartier. Le motif de la plainte était à la fois clair et bizarre.
La plaignante accusait, en effet, le charlatan de « dépossession frauduleuse et escroquerie ». Aux policiers, elle a expliqué les circonstances dans lesquelles elle a fait la connaissance de ce guérisseur traditionnel. Selon elle, c’était par l’intermédiaire d’une amie personnelle. Le fait de connaître un féticheur était pour elle, à l’époque, une véritable aubaine, selon elle, car c’était à un moment où elle faisait face à de sérieux soucis dans son foyer conjugal. Ainsi, à de multiples reprises, elle a dit avoir effectué de nombreux sacrifices qui ne sont pas parvenus à régler ses problèmes dans son foyer.
C’est ainsi qu’elle a fait recours aux services de D. Camara, un féticheur, tradi-thérapeute. Avec le temps, ce dernier est parvenu à la convaincre que c’est S. Sacko, son propre époux, qui est à la base de tous ses malheurs dans son foyer. Pis, le féticheur a raconté à la dame que son mari projetait de la tuer. Pour parer à cette éventualité, le tradipraticien lui aurait demandé de prendre le devant en se débarrassant purement et simplement de son époux, comme ses fétiches le lui ont dit.
Satisfaire les besoins des fétiches
C’est ainsi qu’elle a élaboré une stratégie pour, dit-elle, satisfaire aux besoins des fétiches de D. Camara. La nuit tombée, lorsqu’elle était couchée avec son époux, les hommes de main de ce dernier sont venus enlever le mari et disparaître avec lui dans la nuit noire. Mais avant, la dame avait expliqué aux limiers qu’elle avait pris le soin de leur faciliter la tâche en laissant la porte d’entrée de la chambre à coucher ouverte. C’est ainsi que ces hommes de Camara ont assassiné son conjoint conformément aux dires des fétiches.
Curieusement, après toutes ses explications, dame Diawara a insisté sur le fait que le charlatan a détourné ses biens. Notamment six documents relatifs à des parcelles à usage d’habitation et des maisons bâties. Lorsque les policiers l’ont interpellé, D. Camara a totalement réfuté ces allégations de la plaignante, en les qualifiant de mensongères. Il a expliqué que c’est plutôt la dame qui a assassiné son époux de ses propres mains, contrairement à ce qu’elle a dit.
Pour soutenir ses propos, le féticheur a détaillé les faits. Selon lui, après avoir accompli sa sale besogne, la dame s’est précipitée chez lui pour solliciter la protection de ses fétiches. Quant aux parcelles et maisons dont elle a fait cas dans ses allégations, Camara a soutenu que la dame lui avait volontairement remis une parcelle à usage d’habitation et deux maisons bâties, comme rémunération de ses consultations.
Coincée à la suite d’un nouvel interrogatoire l’épouse indigne a craqué. Elle a reconnu avoir assassiné seule son conjoint S. Sacko, avant de détailler la façon dont elle s’en était prise. C’est ainsi qu’elle a avoué avoir dissimulé une machette dans la chambre conjugale. Puis au moment où l’époux dormait à poings fermés, elle l’a surpris. Avec une certaine sérénité dans la voix, la dame a expliqué qu’elle a donné un premier coup de machette sur la tête, puis un second qui l’a achevé. La dame a reconnu qu’après son forfait, et toujours conformément aux souhaits des fétiches, elle a découpé le corps de sa victime en morceaux qu’elle a mis dans trois sacs puis les ont jetés dans une rivière qui sépare les quartiers de Daoudabougou et Sogoniko.
Quant à son amie, elle s’est défendue en soutenant que son rôle a consisté uniquement à établir le contact entre le féticheur D. Camara, une connaissance de longue date, et N Diawara, son amie. Et, c’était dans l’espoir que cet homme puisse résoudre les problèmes auxquels elle faisait face dans son foyer à l’époque.
Cette amie de l’accusée a rejeté toute assistance dans la matérialisation de son entreprise criminelle. Pour sa défense, la criminelle a affirmé qu’elle se sentait menacée par son époux, qui projetait, aux dires du charlatan, d’attenter à sa vie. Tout comme la dame, son féticheur a lui aussi reconnu les faits. Vu la lourdeur de la charge contre les inculpés, et en dépit de tous les efforts de leurs avocats, la Cour a rejeté toute possibilité de circonstances atténuantes dans ce dossier. C‘est ainsi qu’ils ont écopé de la peine de mort.
Tiedié DOUMBIA
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