Édito: Après la fête, le beau temps... et les défis

L’administration publique et une grande partie des travailleurs maliens reprennent le chemin du travail après les congés de l’Aid El-Fitr, marquant la fin du Ramadan. Cinq jours fériés, entre deux mardis, ont permis de célébrer à la fois la journée des Martyrs le 26 mars et la fin du mois de jeûne.

Publié mardi 01 avril 2025 à 07:39
Édito: Après la fête, le beau temps... et les défis

 Le travail reprend donc, après un repos bien mérité. Mais à quoi doit ressembler ce quotidien pour nos compatriotes ? Il s’agit de retourner aux fondamentaux, non sans tenir compte du contexte socio-économique de l’heure. Le retour au quotidien pour le Malien, qu’il soit du secteur public ou privé, c’est aussi une analyse lucide de la situation, de Bamako à Nara, de Kadiolo à Taoudéni, de Bandiagara à Andramboucane. Le gouvernement s’efforce de trouver des équilibres, en tenant compte des paramètres macro-économiques. Ces équilibres soutiennent la recherche de solutions à la demande sociale.

Le quotidien est marqué par la chaleur, voire la canicule, typique des mois de mars, d’avril et de mai. Heureusement, les efforts du gouvernement pour assurer la fourniture d’électricité pendant le Ramadan, avec la promesse de 19 heures de courant par jour, sont à saluer. Il est crucial que ces efforts se poursuivent. Le contexte socio-économique inclut également la mise en œuvre de la nouvelle taxation sur les télécommunications et le mobile money, entrée en vigueur le 5 mars.

Ces prélèvements, destinés à financer des projets d’infrastructure et de développement social, ont suscité à des endroits des critiques, notamment sur leur arrivée tardive. Cependant, la stratégie de communication du gouvernement, axée sur des explications par secteur d’activité, semble porter ses fruits. Il est important de maintenir cet effort, en mettant en avant les bénéfices attendus et en expliquant de manière pédagogique, si nécessaire, le contexte économique.

L’Alliance des États du Sahel (AES) est en marche avec la récente décision du Collège des Chefs d’état relative à au Prélèvement confédéral (PC-AES).  La Confédération occupe le quotidien de ses citoyens au point de susciter des comparaisons entre les pays membres. Les réseaux sociaux ne manquent pas d’alimenter ce débat au regard du flux d’informations qu’ils génèrent, ce qui mérite une attention particulière. Il est essentiel que les experts expliquent les différences d’indicateurs socio-économiques entre les pays, tout en soulignant les efforts de convergence en cours. Il est positif de voir les citoyens s’intéresser à l’évolution de la région, en jetant un regard dans la cour du voisin.

L’après Aid El-Fitr ouvre une période de perspectives à court et moyen termes. Les vœux du Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, appelant à la solidarité et à la paix, résonnent avec les espoirs de la population. La future Charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale suscite de réelles attentes. Dans l’immédiat, le front social mérite une attention particulière et implique un suivi du pacte de stabilité sociale et de croissance conclu entre le Gouvernement et les partenaires sociaux.

Et les pluies récentes, promettant une bonne saison agricole, apportent une note d’optimisme avec les saveurs de la saison des mangues. Il est permis d’espérer que l’après-fête instaure une période d’accalmie, marquée par un dialogue social fécond, par la résilience des Maliens et l’engagement continu du gouvernement, à répondre aux attentes sociales.

Alassane Souleymane

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