Edasso Rodrigue Bayala, ministre de la Justice et des Droits humains du Burkina
En mai 2025 à Bamako, la réunion des ministres de la Justice de la Confédération des états du Sahel (AES) regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger, annonçait des perspectives judiciaires en vue d’affirmer la souveraineté des trois pays, dont la Cour pénale et des droits de l'homme du Sahel (CPS-DH). En juillet 2025, l’annonce officielle de la création de la CPS-DH a été actée suivie de celle du retrait des trois pays de la Cour pénale internationale (CPI), en septembre 2025.
Le retrait des pays de l’AES de la Cour pénale internationale (CPI) sera effectif un an après sa notification formelle à l'Organisation des Nations Unies (ONU), en 2026. Cette décision qui fustige une justice partiale et néocoloniale entre en droite ligne du souci d'indépendance accrue des dirigeants des états de l’AES. Elle s’expliquerait aussi par la sélectivité de la Cour, notamment envers les dirigeants africains, sans voie de recours importante. Elle est intervenue dans un communiqué conjoint dans lequel les trois pays de l’AES ont précisé que la décision prise « avec effet immédiat » s’inscrit dans leur volonté d’« affirmer pleinement leur souveraineté ».
« La CPI s’est montrée incapable de prendre en charge et de juger des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, des crimes de génocide et des crimes d’agression avérés », ont-ils déclaré. Au Burkina Faso, c’est le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo qui a porté l’information au public, dans la soirée du lundi 22 septembre 2025, dans une déclaration lue au journal. Les trois pays reprochent à la CPI de s’être transformée en « instrument de répression néocoloniale aux mains de l’impérialisme, devenant ainsi l’exemple mondial d’une justice sélective ».
Des mécanismes endogènes pour la consolidation de la paix et de la Justice
Le communiqué clarifie que les états membres de l’AES vont recourir à des mécanismes endogènes pour la consolidation de la paix et de la justice tout en réaffirmant leur volonté d’assurer la promotion et la protection des droits de l’Homme en adéquation avec leurs valeurs sociétales et de lutter contre toute forme d’impunité.
« Le Burkina Faso, la République du Mali et la République du Niger ont souverainement ratifié le Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI) respectivement le 16 avril 2004, le 16 août 2000 et le 11 avril 2002. Depuis leur adhésion au Statut de Rome, les trois pays ont coopéré avec la CPI non seulement sur le fondement des dispositions pertinentes du Statut, mais également sur la base des accords et protocoles d’accord concernant les conditions d’installation et de travail de la CPI sur leurs territoires », précise la déclaration. En outre, à travers le communiqué, il ressort que la CPI s’est montrée incapable de prendre en charge et de juger des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, des crimes de génocide et des crimes d’agression avérés.
Pendant qu’elle a observé un mutisme inexplicable, déroutant et complaisant à l’égard des auteurs de tels crimes, elle s’acharne contre certains acteurs ne relevant pas du cercle fermé des bénéficiaires de l’impunité internationale institutionnalisée, y compris en violation de son Statut. « Au regard de cette situation, les gouvernements du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger, formant la Confédération des Etats du Sahel (AES), portent à la connaissance de l’opinion publique confédérale et de la communauté internationale, leur décision souveraine de se retirer du Statut de Rome de la Cour pénale internationale avec effet immédiat… », relève la déclaration.
La CPS-DH annoncée se veut un mécanisme endogène pour la consolidation de la paix et de la justice tout en permettant aux états de la Confédération de réaffirmer leur volonté d’assurer la promotion et la protection des droits de l’Homme en adéquation avec leurs valeurs sociétales et de lutter contre toute forme d’impunité. Par ailleurs, les états de la Confédération AES ont traduit leur gratitude à l’ONU et aux États membres. Ils ont également assuré de leur engagement à continuer à coopérer dans d’autres instances appropriées à la promotion et à la protection des droits de l’Homme et au respect de la souveraineté des états.
Boukary BONKOUNGOU
Sidwaya/Burkina Faso
Rédaction Lessor
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