Conformément à la vision du président de la Transition, le colonel Assimi
Goïta, chaque ministre doit rendre compte des activités entreprises dans
l’accomplissement de sa mission. C’est dans ce cadre que l’émission télévisée
Mali Kura Taasira a été créée pour permettre à l’Exécutif de présenter ses
grands chantiers. La deuxième édition de l’émission a connu son épilogue avec
l’intervention du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, diffusée hier soir
par la télévision nationale.
L’émission était structurée autour des axes principaux comme la défense, la diplomatie et le développement (les 3D), ainsi que les reformes en cours. Actualité oblige, le chef du gouvernement a d’abord rassuré sur son état de santé car il revenait d’une pause maladie.
Revenant sur l’historique de la Transition en cours, il a indiqué qu’elle «
résulte d’une volonté des Maliens» dont la lutte a été parachevée par des
militaires réunis à l’époque au sein du Comité national pour le salut du peuple
(CNSP).
Selon le Premier ministre, avant le changement, la situation de l’insécurité avait atteint des proportions inquiétantes. En 2020, insistera-t-il, notre pays était occupé à 80% par des terroristes, malgré la présence de 50.000 éléments des forces étrangères sur notre territoire. à cela est venue se greffer la frustration nourrie par la corruption, l’injustice, la mauvaise organisation des élections, la mal gouvernance… «Nous voulions aller vers un Mali meilleur», a résumé le chef du gouvernement, ajoutant que trois ans après l’avènement de la Transition, notre pays va vers des lendemains meilleurs.
COLONNE VERTÉBRALE- Parlant de la défense, Dr Choguel Kokalla a rendu un
vibrant hommage aux Forces armées maliennes (FAMa) dont le courage et la
bravoure rappellent ceux de leurs ancêtres des grands empires du Mali. Il a
exhorté chaque Malien à soutenir nos Forces de défense et de sécurité engagées
sur les théâtres d’opération. Tout en se réjouissant de la reprise des territoires
dans le Nord de notre pays, à l’image de celle de Kidal intervenue en novembre
dernier, il a estimé qu’il faut galvaniser davantage nos Forces armées et de
sécurité pour les motiver sur le terrain.
Sur ce sujet, le chef du gouvernement a apprécié plusieurs fois
l’engagement et le dévouement du chef suprême des Armées, le colonel Assimi
Goïta, et du ministre de la Défense et des Anciens combattants, le colonel
Sadio Camara. également, Dr Choguel Kokalla Maïga a saisi l’occasion pour
revenir sur les combines des forces étrangères déployées dans notre pays qui,
selon lui, œuvraient pour la déstabilisation au lieu de maintenir la paix. Ce
qui a poussé le Mali à se retirer du G5-Sahel, à chasser des forces étrangères
jusqu’à obtenir le retrait de la Minusma. Et c’est grâce à toutes ces décisions
que notre pays a pu récupérer les zones qui étaient sous emprise des
séparatistes et des terroristes.
Le chef du gouvernement a illustré la mauvaise foi de ces forces étrangères
par des traitrises qui ont coûté la vie à nos militaires dans plusieurs parties
du pays. Il a en outre révélé qu’à travers Takuba, on voulait transformer
Ménaka en une zone d’entraînement des forces spéciales de l’Union européenne
pour l’avenir. Tout en ayant des visées malveillantes pour la division de notre
pays.
Autre révélation faite par le Premier ministre. « Lorsque nous avons pris Ber qui ouvrait la voie à la récupération de Kidal, des forces armées spéciales étrangères ont organisé l’attaque du bateau Tombouctou, celle de Gao, la mise sous embargo de la Cité des 333 Saints. Tout, cela pour que la population se révolte contre les dirigeants. » Selon lui, le tournant de Ber n’a pas été digéré par les groupes terroristes et les sponsors étrangers… à ce propos, il dénoncera avec véhémence l’attitude des forces obscures étrangères, estimant que des pays chargés du maintien de la sécurité internationale sont à la base du terrorisme.
DIPLOMATIE DU RENOUVEAU- Sur un autre registre, le chef du gouvernement a
assuré que notre diplomatie a changé totalement grâce à la nouvelle vision
imprimée par le président de la Transition. Cette diplomatie a, de fait,
provoqué la colère, ou du moins, la prise de conscience des Occidentaux. Pour
ce faire, les instructions du colonel Assimi Goïta ont permis au chef de la
diplomatie malienne de défendre les trois principes qui guident désormais les
actions publiques de notre pays.
Par ailleurs, selon Dr Choguel Kokalla Maïga, le Mali fera tout pour
maintenir son partenariat avec la Fédération de Russie afin de venir à bout de
tous les problèmes. Les autorités sont d’autant plus fondées à demeurer dans
cette dynamique que ce pays a, de manière substantielle, contribué aux
prouesses de l’Armée pendant les trois dernières années. Au niveau des Nations
unies, lors d’un vote au Conseil de sécurité, alors que des pays africains
avaient lâché le Mali, la Russie a usé de son droit de veto pour nous soutenir.
Même si certains font de la fixation sur la coopération du Mali avec la
Russie, il n’en demeure pas moins vrai que notre pays entretient des relations
privilégiées avec d’autres états. « Les drones et les blindés qui empêchent les
terroristes de dormir sont fournis respectivement par la Turquie et la Chine.
Sans oublier l’Iran qui est d’un grand apport », a-t-il fait remarquer.
Par ailleurs, le Premier ministre n’a pas manqué de mentionner le retrait
du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Cedeao dont l’instrumentalisation
par des puissances occidentales est un secret de polichinelle. Concernant les
inquiétudes apparues chez nos compatriotes vivant à l’extérieur suite au
retrait des trois pays de la Cedeao, Dr Choguel Kokalla Maïga a donné des
assurances par rapport à l’utilisation des passeports, d’autres documents ainsi
qu’à la libre circulation des personnes et des biens.
Évoquant la création de l’Alliance des États du Sahel (AES) par ces trois
pays, le chef du gouvernement s’est dit convaincu qu’elle apportera la réussite
et le bien-être aux populations. Par ailleurs, le Mali n’est plus prêt, les yeux fermés, à recevoir tous les
fonds venant de partenaires, notamment de certaines ONG qui ne sont pas
forcément dans des activités claires.
Selon le Premier ministre, désormais les autorités analysent les
conséquences stratégiques et politiques de ces dons.
C’est dans cette logique,
qu’elles ont refusé de recevoir cette année 60 millions d’euros, environ 39
milliards Fcfa. Il a été découvert que des ONG qui prétendaient aider les
populations de Ségou, Koulikoro, Mopti, Tombouctou, apportaient des ressources
financières aux mouvements terroristes, a révélé le Premier ministre.
Pour le volet développement, c’est avec beaucoup de fierté que Dr Choguel
Kokalla Maïga a évoqué la relance des
activités de la Compagnie malienne du textile (Comatex), de l’Usine malienne
des produits pharmaceutiques (UMPP), du trafic ferroviaire. Toutes choses qui
donneront de l’espoir aux milliers de travailleurs et par ricochet à la
population.
La gestion rationnelle des ressources de l’état, la réduction du train de
vie de l’état ont permis de financer des actions sur le budget national. à
preuve, au moment où le Mali subissait les effets de l’embargo, les autorités
ont augmenté de 300 milliards de Fcfa les revenus des fonctionnaires du Mali
sans aucune aide extérieure.
Autre sujet d’actualité ayant retenu l’attention du Premier ministre : le
Dialogue inter-Maliens. Selon Dr Choguel Kokalla Maïga, la paix concerne tous
les Maliens. « Lorsque Kidal a été pris, le président Goïta a compris que pour
rester dans le cours de l’histoire, il faut rassembler l’ensemble des citoyens
pour construire la paix », a expliqué le Premier ministre. «Le Dialogue
inter-Maliens va nous permettre, cette fois-ci, de poser nos problèmes entre
nous et les régler de façon définitive... Je suis très optimiste», a dit le
Premier ministre. Pour lui, le chemin
que le président de la Transition vient de tracer est le meilleur aujourd’hui.
Tout en invitant à éviter l’amalgame à l’encontre de nos compatriotes fidèles à la République, il a jugé qu’il est impératif d’arrêter la prime à l’impunité.
Le sujet ayant trait à l’énergie n’a pas été occulté. Dès le début, confiera le Premier ministre,
chaque semaine il en parlait avec le président de la Transition qui lui a dit
qu’après les questions de sécurité,
c’est le sujet qui le préoccupe le plus.
Le Premier ministre exhortera
les Maliens à faire confiance au chef de l’état. Malgré les souffrances de nos
compatriotes auxquelles les autorités sont sensibles, Choguel Kokalla Maïga
continue d’espérer et reste persuadé que dans un avenir qui ne sera pas
lointain, le président va relever ce défi comme celui de Kidal. «Dans quelque
temps, on ne parlera plus de cette affaire d’énergie», a-t-il promis.
Sur la question des réformes, il a salué la tenue des Assises nationales de
la refondation (ANR) dont les conclusions ont notamment permis la
militarisation de la police nationale, l’audit du secteur minier, des grandes
entreprises, les grandes réformes en cours. Aussi, des états généraux dans les
domaines de l’éducation, des Maliens de l’extérieur, de la jeunesse, de
l’immigration ont-ils été organisés. En vue de leur application, sur
instruction du chef de l’état, les recommandations de tous ces états généraux
vont être remises au Comité de suivi de la mise en œuvre des résolutions des
ANR.
En outre, le Premier ministre a salué la tenue du référendum ayant permis
d’ouvrir les portes de la 4è République. Autre point de satisfaction, c’est la
création et l’opérationnalisation de l’Autorité indépendante de gestion des
élections (Aige). Sur la question spécifique de l’organisation des élections,
le chef du gouvernement s’est réjoui de la levée de l’obstacle du blocage des
données du Ravec par une société française qui réclamait 5 milliards de Fcfa à
l’état.
Il a salué les informaticiens maliens qui ont permis à l’état d’entrer
en possession de ces précieuses données. Le Premier ministre a indiqué qu’il
faut faire confiance au chef de l’état qui prendra la meilleure décision le
moment venu. Pour Dr Choguel Kokalla Maïga, on ne peut pas organiser les
élections sans les hommes politiques.
Oumar DIAKITE
La grande opération d’inauguration des adductions d’eau dans la capitale sur les fonds de souveraineté du président de la Transition a atteint, hier, ce quartier de la Commune VI du District de Bamako.
Ce programme vise à modeler un nouveau type de Malien, imprégné de nos valeurs, respectueux des institutions et travailleur. Les autorités s’attèlent à la mise en œuvre de cette vision du Mali kura pour forger les idéaux du peuple et la capacité à se promouvoir de manière libre et souve.
Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, à travers ses œuvres sociales, a réalisé des forages au bénéfice des populations nécessiteuses de ces quartiers périphériques de Bamako afin de réduire la problématique de pénurie d’eau potable dans ces localités.
Le ministre du Pétrole, des Mines et de l’Énergie du Niger a été reçu en audience à cet effet, hier au palais de Koulouba, par le chef de l’État. Mahamane Moustapha Barke lui a réaffirmé la décision de son pays de commencer la fourniture de 150 millions de litres de gasoil à la socié.
Notre pays a quitté la Cédéao qu’il estime ne pas servir aujourd’hui ses intérêts. Les autorités sont en train d’identifier les impacts positifs et négatifs de ce retrait, mais aussi de procéder à une analyse objective sur les plans politique et économique pour le bien du peuple mali.
Les dons sont composés de sacs de mil, de riz, de sucre, des bidons d’huile et de pâtes alimentaires. Ils sont destinés à des centaines de familles démunies de Bamako afin de leur permettre de passer ce mois sacré dans la sérénité.