
Nos ancêtres avaient vite compris
que l’union, vecteur de cohésion et de prospérité, fait la force d’une
communauté ou d’un peuple tout entier. Ainsi, toute la vie sociale, culturelle,
politique, religieuse, économique… était bâtie autour de gens ayant soit le
même âge, les mêmes visions des choses, ou exerçant les mêmes activités
socioéconomiques. Les tontines sont nées de cette volonté d’entraide mutuelle
visant à unir les efforts pour atteindre un objectif commun : la paix, la
cohésion et la prospérité des adhérents.
L’achat collectif de bœufs à
l’occasion de l’Aïd al-Fitr (fête du Ramadan) entre dans ce cadre là. Appelée
communément «ton-ton ou tônon», cette tradition fondée sur la cotisation
individuelle des membres de la «coopérative» se perpétue. Chaque année, elle
permet ainsi à des centaines de milliers de Maliens (pauvres comme riches),
d’avoir suffisamment de viande à disposition pour fêter en toute convivialité
en famille.
L’initiative est appréciée par
Abdoulaye Guindo, jeune fonctionnaire. Lui et cinq autres collègues ont cotisé
chacun 50.000 Fcfa. Grâce à la somme des cotisations, ils ont payé un bœuf à
285.000 Fcfa au marché à bétail de Niamana. «Nous l’avons ensuite transporté au
marché à bétail de Sabaliboubou qui est proche de nous. Là-bas, la garde de
l’animal est confiée à un éleveur avant le jour d’abatage», explique Abdoulaye
Guindo, l’initiateur du «ton-ton».
Cet habitant du quartier de Kalaban-coura,
Commune V du District de Bamako, trouve le projet plus économique, comparé à
l’achat de viande au marché. Il estime que chaque contributeur pourrait rentrer
chez lui avec neuf kilos de viande, espérant perpétuer cette union.
Yaya Diarra, habitant de
Garantiguibougou, est membre d’une tontine depuis près de cinq ans. Ce chef de
famille précise qu’ils sont 40 personnes qui cotisent chacun 10.000 Fcfa chaque
année. «Nous sommes entre amis, frères et collègues de travail. L’année passée,
nous avons pu acheter deux bœufs.
Chacun a eu un tas de viande pesant quatre
kilos. Pour le moment, nous n’avons pas enregistré de cas de conflits. Le
partage se fait dans la convivialité», souligne-t-il. Pour ce faire,
précise-t-il, une liste est établie en fonction de laquelle le partage s’effectue.
Yaya Diarra juge viable cette initiative des aînés, qui permet à chacun d’avoir
le maximum de viande pour la fête mais surtout de renforcer la paix, l’unité et
la cohésion sociale.
Après la rupture du jeûne,
Souleymane Traoré bavarde avec ses amis autour du thé dans un «grin» à Kalaban
coura. Sujet central : la cotisation pour l’achat collectif d’un bœuf. Ce
jeune homme, un habitué du «ton-ton», propose de recourir cette année à une
balance pour peser sur place les tas de viande afin de réduire les frustrations
récurrentes constatées lors des précédentes opérations.
Le «ton-ton» n’est pas une exigence de la religion musulmane. Abdou Doumbia, un érudit, explique clairement qu’il n’a rien à voir avec la religion. Selon lui, cette pratique existe au Mali depuis des siècles. Elle est, selon l’homme de Dieu, une convention entre un groupe de personnes qui s’accordent à acheter un bœuf pour se partager la viande. La pratique a l’avantage de mutualiser les efforts au sein du groupe. La religion s’intéresse uniquement à la manière d’égorger l’animal. Elle doit être faite par un musulman sinon il est interdit au musulman de consommer sa viande, conclu l’érudit.
Makan SISSOKO
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