Plusieurs sujets ont été abordés par le chef du département en charge de la Jeunesse et des Sports. Toutefois, le plat de résistance a été sans conteste la politique du développement du sport et de la jeunesse, élaborée par le ministère. Cette politique s’articule autour de trois grands axes : le Programme d’action du gouvernement (PAG), l’organisation des États généraux du sport et la rénovation des infrastructures sportives.
Parlant des infrastructures sportives, Abdoul Kassim Ibrahim Fomba a salué l’initiative présidentielle de les rénover, notamment les stades de football pour les rendre aux normes internationales. Ces infrastructures sportives, dira-t-il, avaient besoin d’un lifting pour offrir les commodités requises aux sportifs et au public.
Les infrastructures sportives, insistera le ministre Fomba, constituent un levier essentiel pour la mise en œuvre du droit à l’exercice du sport et un outil de choix pour la promotion de l’éducation sportive. Elles offrent aux élites nationales les conditions de réussite lors des différentes manifestations internationales. L’idéal est que ces infrastructures puissent réellement générer des fonds pour leur fonctionnement et leur entretien.
«Nous voulons travailler sur notre jeunesse, mais également sur notre sport. Si le sport marche bien, il rend les gens heureux. Le sport aide énormément sur les questions sociales», explique Abdoul Kassim Ibrahim Fomba. Et de poursuivre : «Cela est prouvé dans plusieurs études.
Aujourd’hui, l'investissement qui est fait, s’il faut faire fi des investissements au niveau du sport, on va faire fi des espaces où les jeunes peuvent s’épanouir, où le pays peut socialement s’épanouir, et aller sur d’autres aspects qui sont beaucoup plus mécaniques, qui ne pourront pas résoudre le problème social. Donc, je pense que ces investissements sont utiles. Au niveau des stades, 7 ont été rénovés et d’autres sont en cours. Sur les 7 stades rénovés, 5 ont été homologués par la Confédération africaine de football et la Fédération internationale de football association».
Le département est également à pied d’œuvre pour préparer la participation du Mali aux grandes échéances internationales, notamment la Coupe du monde U17 de football, la CAN Maroc 2025 et l’Afrobasket U19. Des regroupements, des matchs amicaux et un encadrement technique pointu sont déjà en cours. L’objectif du ministère est clair : faire mieux que lors des éditions précédentes et positionner le Mali comme une référence sportive sur la scène internationale. «Aucun sacrifice n’est de trop lorsqu’il s’agit de la patrie», martèle le ministre Fomba.
Des avancées notables- Le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne se réjouit également des progrès réalisés dans les domaines de la jeunesse et de la citoyenneté. Le Conseil national de la jeunesse (CNJ) s’impose désormais comme un cadre structurant et représentatif, en parfaite adéquation avec la vision des autorités de la Transition. «Nous avons eu la chance de pouvoir mettre en place une faîtière de la jeunesse. Elle regroupe tous les autres groupements de jeunes et organisations de jeunesse et va nous aider dans la mise en œuvre de notre politique en termes de jeunesse et tout ce qui concerne la promotion et le développement de cette jeunesse», explique le ministre Fomba.
Parlant des axes prioritaires de son département, Abdoul Kassim Ibrahim Fomba, dira que le premier axe dénommé «Jeunesse et citoyenneté, Faso Baara ni Joyoro», a permis au département d’organiser plusieurs activités; notamment la mise en place de la Brigade citoyenne qui vise à mobiliser les jeunes par l’engagement civique et l’investissement humain au profit de leur communauté. «Cette initiative a pour objectif de promouvoir un nouveau type de jeunes citoyens engagés et soucieux de remplir leurs devoirs vis-à-vis de la communauté. Ces jeunes volontaires participent à la vie communautaire et aux activités du ministère de façon bénévole dans le domaine de l’assainissement, la rénovation des Maisons des jeunes, des cimetières et toutes autres activités de mobilisation», détaille le premier responsable du département en charge de la Jeunesse et des Sports.
Concernant le deuxième axe, à savoir les «Villages des opportunités», le ministre Fomba indique qu’à travers cet axe, le département a organisé des sessions de formation dans le cadre du suivi et de l’accompagnement des jeunes. «À travers cet axe, nous avons organisé des sessions de formation pour 30 jeunes en éducation financière, des sessions pour 250 jeunes femmes dans le cadre de la production de livrets sur la paix, en collaboration avec l’Unicef et formé des journalistes sur le droit des jeunes migrants». Et de poursuivre : «Nous avons également formé près de 1.600 stadiers, grâce au soutien des Maliens venus de l’extérieur. Ces Maliens connaissent le monde du sport et ont une expérience, en termes de sécurité. Ils sont venus former les jeunes ce qui fait qu’aujourd’hui, la plupart des événements sportifs que nous organisons se déroulent bien sur le plan sécuritaire. Les stadiers font un excellent travail», souligne le ministre chargé des Sports.
Sport citoyen, le troisième axe, s’est traduit par l’organisation d’une série d’activités sur le sport de masse. «Des marches sportives citoyennes ont lieu les premiers samedis de chaque mois et nous travaillons en collaboration avec le ministère de l’Éducation nationale pour le développement du sport scolaire», relève Abdoul Kassim Ibrahim Fomba qui terminera par cette jolie formule : «Quand on plante une graine, on la voit pousser, mais quand on plante la graine de la citoyenneté et du patriotisme, on ne la voit pas forcément pousser. On la voit plutôt agir à travers la personne qui l’a autour d’elle-même».
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